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EN IMAGES – L’immeuble avant-gardiste des années 60 n’avait pas très bien vieilli. Il a été entièrement remis au goût du jour sans dénaturer ses trésors architecturaux. Visite en avant-première.
Par Jean-Bernard Litzler
Mis à jour le
Publié le
Pas facile de rester d’avant-garde… Bâti entre 1963 et 1973, à deux pas de l’arc de Triomphe, le bâtiment conçu par les frères Sainsaulieu avec ses 110 mètres de long est emblématique de l’avenue de la Grande-Armée. Vu l’époque et son rôle de siège du groupe Peugeot, il s’agissait d’une ode à la voiture entre son showroom en triple hauteur pour faire admirer les productions de la marque et son accès central à un immense parking souterrain. Gecina, propriétaire des lieux depuis 2015, deux ans avant le départ définitif de Peugeot, orchestre donc la restructuration complète des 33.500 m² de cet immeuble.
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Lancés début 2019, les travaux sont désormais dans leur ligne droite finale avant que les locataires n’effectuent leurs propres aménagements. Les lieux sont d’ailleurs déjà loués à 87%, sachant que le cabinet de conseil Boston Consulting Group occupera à lui seul 23.500 m². C’est le cabinet international Baumschlager Eberle Architekten qui s’est chargé de mettre en musique la renaissance des lieux. Une approche respectueuse de l’existant, aussi bien pour saluer l’architecture d’origine que pour l’écologie, qui a consisté à magnifier les choix d’origine tout en adaptant les lieux aux usages actuels.
Des choix qui induisent notamment de conserver la façade actuelle avec son format hors normes (110 mètres de long dans un environnement haussmannien). Pour lui donner plus de relief et de luminosité, les allèges (le mur de la partie inférieure des fenêtres) ont été supprimées et une fenêtre sur deux a été installée dans des caissons de 4 profondeurs différentes. Une approche qui anime la façade, mêlant béton et acier, tout en respectant sa géométrie d’origine. Seul le dernier étage échappe à cette alternance avec un niveau vitré du sol au plafond pour profiter de la vue exceptionnelle sur l’Axe majeur, reliant la Grande arche de La Défense à la pyramide du Louvre.
Quant à l’entrée magistrale permettant aux voitures d’entrer et de sortir par le milieu du bâtiment via une vaste spirale menant aux stationnements souterrains, elle a disparu. L’accès est désormais fermé et vitré et la cour intérieure par laquelle passaient les véhicules a été transformée en jardin. Les parkings souterrains, eux, ont été maintenus mais la place allouée à la voiture a singulièrement fondu. On y accède désormais plus discrètement par l’arrière de l’ensemble immobilier, situé rue Pergolèse, et une bonne partie de l’espace a été allouée à du stockage, aux vélos et à des équipements techniques qui figuraient en toiture par le passé. Résultat: près de 350 places disponibles contre plus de 600 par le passé. Au final, contrairement à bon nombre de rénovations actuelles, ici il n’y a eu aucune création «nette» de surface. En revanche, le gain s’est fait en optimisant les espaces, en gagnant une cour intérieure couverte sans oublier 1 000 m² de jardins intérieurs accessibles et 1 800 m² de terrasses propices au développement de la biodiversité.
Autre endroit d’où ont désormais disparu les voitures, la «grande galerie», qui faisait office de showroom et où les modèles emblématiques de la marque au lion étaient présentés au rez-de-chaussée et en mezzanines. Entièrement libéré de ces niveaux intermédiaires, le lieu dispose d’une incroyable triple hauteur sous plafond où l’on circule dans les espaces communs du rez-de-chaussée. Avec ses spectaculaires portiques en béton traité de façon à imiter le métal, on a quasiment la sensation de se trouver sous la nef d’une cathédrale industrielle.
Enfin, comme nombre de chantiers actuels, le maximum a été fait pour l’écologie et le réemploi des matériaux. Ainsi, les plaques de granit qui ont été retirées dessous les fenêtres de la façade ont simplement été polies avant de devenir le revêtement de sol du rez-de-chaussée. Sur l’un des toits, on retrouve ce qui se présente comme la plus grande «ferme photovoltaïque» de Paris et, enfin, le chauffage a recours à la géothermie. Gecina se fait en revanche plus discrète sur le coût des travaux qu’elle ne communique. Tout juste sait-on que le loyer est très confortablement positionné dans la famille des loyers de bureaux «prime».
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Anonyme
J’espère qu’ils ont rasé tous les bureaux et tout refait…parce que franchement les salles côté Pergolèse, et les salles en sous-sol, c’était imbuvable.
ttini
Je trouve que c’est une belle rénovation. Beaucoup de lumière et d’espace.
Troll gentil
Toujours aussi moche

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