« On a constaté une augmentation considérable des volumes de ventes dans l’ancien cette année », indique Olivier Gautier, président de la chambre des notaires du Finistère. Soit une hausse de 22,8 % pour les appartements anciens et de 10,5 % pour les maisons anciennes. « On le ressent fortement à Quimper. On manque de produits à vendre après cette bonne année », ajoute Olivier Serveau, agent immobilier. À l’inverse, les ventes d’appartements neufs sont en chute libre (-21 %) en raison notamment de la suppression du dispositif Pinel. « Il y a quand même des programmes neufs qui se sont très bien vendus en ville », nuance Olivier Gautier. Des biens qui séduisent notamment les retraités voulant se rapprocher des commerces.

« À Quimper, on est sur un marché tout à fait accessible aux primo-accédants avec des prix qui restent stables », affirme Olivier Gautier. Le prix médian pour une maison à Quimper, d’une surface habitable de 102 m², est de 150 000 €. Selon le classement des communes du Finistère du prix de vente d’une maison, Quimper se situe à la 64e place, loin derrière des villes comme Fouesnant et Concarneau. « Les prix sont en corrélation avec le pouvoir d’achat des Quimpérois », souligne Olivier Serveau. « La clientèle n’est plus la même qu’il y a 40 ans. Quelles sont les locomotives économiques aujourd’hui ? », se questionne-t-il.
3 Des affaires à faire
Pour les appartements anciens, on est sur une moyenne de 1 360 € du m² à Quimper. Des prix en hausse, notamment dans le sud de la ville en raison d’un habitat plutôt récent et de la proximité des plages. Contrairement à Kerfeunteun où les prix ont diminué de 9,7 %. « On est sur un habitat ancien avec des travaux à faire », précise Olivier Gautier. Si le centre-ville est naturellement plus cher, les prix à Penhars sont faibles (960 €). « Cela peut s’expliquer par l’actualité dans ce quartier. Pourtant, il y a de belles affaires à faire avec des immeubles entretenus », déclare le notaire. Concernant les maisons, à Penhars, les prix de vente ont augmenté considérablement (+15,4 %) mais restent assez bas (133 500 €). À l’inverse, le quartier de l’hôpital a vu les prix chuter de 15,2 %. « C’est dû à la présence de vieilles maisons, situées en bord de routes », note Olivier Gautier estimant que « cette chute sera contenue car c’est un secteur intéressant avec des prix aux alentours de 140 000 € ».
4 Un centre-ville à rénover
« Il y a un gros travail de réhabilitation du centre-ville à effectuer car l’habitat est plutôt dégradé », déclare Olivier Gautier. Heureusement, Quimper bénéficie du dispositif Denormandie, offrant la possibilité aux futurs propriétaires de bénéficier d’une défiscalisation pour rénover un logement. « On en attendait beaucoup mais ça met du temps à se mettre en place », affirme le notaire qui se veut optimiste quant à l’avenir. « Ça va monter en puissance. Surtout que le dispositif Denormandie peut être couplé avec les actions « cœur de ville », ces prises en charge d’une partie des travaux par la collectivité », ajoute-t-il.
5 Une dynamique qui devrait se poursuivre
« Le marché est en train de finir de rattraper le retard pris avec la crise de 2008 », poursuit Olivier Gautier. Pour lui, le marché – soutenu par des taux d’intérêt très bas – devrait se maintenir sur les mêmes bases ces prochaines années. « Mais des soubresauts sont toujours possibles », nuance-t-il. « Le marché quimpérois va prendre de la valeur. En raison du réchauffement climatique, les personnes aisées du sud de la France vont venir s’installer en Bretagne », explique Olivier Serveau. Et cette hausse de la demande va faire grimper les prix. « J’ai des collègues qui le remarquent déjà dans le Golfe du Morbihan », complète-t-il.

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