A Sète l’expo Miró pulvérise les records de fréquentation
Présentée à Sète en 2014, l’exposition Miró a fait un carton. Avec 86 782 entrées, elle a pulvérisé tous les records d’entrées du musée Paul-Valéry de Sète, loin devant les 51 000 visiteurs de Dufy en 2010 qui détenait jusqu’ici la première place.
La ruée constatée dès l’ouverture de l’exposition fin juin n’a pas faibli durant quatre mois et demi.
Un engouement international pour ce temps fort culturel relaté dans le livre d’or par des commentaires en japonais, allemand, chinois, italien, danois…
Loin d’une traditionnelle rétrospective, le succès de cette exposition intitulée « vers l’infiniment libre, vers l’infiniment grand » est aussi à mettre sur le compte de l’approche choisie par la conservatrice Maïté Vallès-Bled : la liberté, chère à l’artiste catalan, fil conducteur des 70 œuvres sélectionnées.  De grandes œuvres majeures dans la vie du peintre, dont certaines n’avaient jamais été exposées.
Les visiteurs manifestement ne s’y sont pas trompés.
M i r ó
VERS L'INFINIMENT LIBRE
VERS L'INFINIMENT GRAND

Du 21 juin au 9 novembre 2014, le Musée Paul Valéry consacre son exposition d’été à Juan Miró. 
En réunissant quelque 70 œuvres : peintures, sculptures, œuvres sur papiers, de collections publiques et privées, nationales et internationales, l’exposition intitulée Miró – Vers l’infiniment libre, vers l’infiniment grand, a pour propos de mettre en évidence tout à la fois l’extrême liberté de l’artiste sur les plans de l’esthétique, de la représentation de la femme, de son regard politique, et son aspiration à introduire dans ses œuvres une cosmogonie personnelle spontanément liée à l’immensité des espaces célestes. 
Vers l’infiniment libre car, dans toutes les étapes qui scandent sa production, Miró ne cesse d’exprimer une indépendance d’esprit qui le maintient à l’écart de toute adhésion définitive à quelque doctrine que ce soit, si proche a-t-elle parfois pu lui paraître. 
Ainsi, bien que le surréalisme corresponde alors à la remise en question personnelle qu’il fait de toute référence à la réalité visible, extérieure, Miró n’en signera-t-il aucun des manifestes et sera loin d’en suivre tous les dogmes, comme n’a cessé de le lui reprocher André Breton. Ce dernier reconnaîtra cependant que la production de Miró «atteste d’une liberté qui n’a pas été dépassée ». 
N’ayant jamais été véritablement un représentant du surréalisme, comme l’a souligné Jacques Dupin, Miró laisse un total libre-cours à la spontanéité. Sur ce chemin de liberté apparaissent les formes simples, géométriques, livrant une vision du « sujet » tout aussi lyrique qu’onirique, ainsi qu’une représentation de la relation homme/femme relevant, avec le thème récurrent femme/oiseau (le mot oiseau étant en catalan une désignation du sexe masculin), d’une symbolique érotique et poétique. C’est également sur ce chemin de liberté que s’expriment les positions politiques de l’artiste dont les références aux drames contemporains de la guerre civile espagnole et de l’Europe en guerre ne manquent pas d’être présentes dans son œuvre. 
L’esthétique de Miró convie par ailleurs à une interrogation sans cesse renouvelée del’infiniment grand. Une esthétique issue d’une calligraphie inventée qui, desConstellations des années 1939-41 aux compositions des années 1970 évoquant une cartographie du ciel, en passant par l’expérience plus abstraite des monochromes – expression d’une extrême liberté dans laquelle se dissipe tout signe -, laisse l’univers envahir la surface de la toile. «On trouve très souvent des étoiles dans mon œuvre, devait préciser le peintre, parce que je me promène souvent en pleine nuit, je rêve de ciels étoilés et de constellations, cela m’impressionne et cette échelle de l’évasion qui est très souvent mise en valeur dans mon œuvre représente une envolée vers l’infini, vers le ciel en quittant la terre. » 
C’est à cet univers de symboles célestes, recourant à la poétique d’un langage pictural tout autant novateur qu’initiateur, que s’attachera également cette exposition. Un infiniment grand conduisant Miró à introduire dans ses tableaux, ainsi qu’il le précisait, « de toutes petites formes dans de grands espaces vides », et à formuler la quête ultime de sa démarche : « Ce que je cherche, c’est le mouvement immobile, quelque chose qui soit l’équivalence de l’éloquence du silence ». 
L’exposition est accompagnée d’un catalogue de 300 pages qui réunit de nombreux essais synthétiques d’auteurs spécialistes du peintre ainsi que de nombreuses citations d’écrits ou d’entretiens de Miró.
 
 
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