La commune nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy connaît une fronde menée depuis le village de Comiac où des habitants ont fait savoir leur envie d’indépendance. Le maire Francis Laborie leur répond.
Créée il y a tout juste cinq ans, la collectivité qui résulte de la fusion de cinq villages voisins – Sousceyrac, Comiac, Calviac, Lacam-d’Ourcet et Lamativie – est secouée par un courant indépendantiste implanté à Comiac. Une pétition lancée l’été dernier pour demander la sortie du village de la commune nouvelle a mobilisé la grande majorité des habitants, recueillant 219 signataires sur les 240 âmes recensées. Mais depuis, rien ne semble avoir bougé. C’est en tout cas le sentiment d’une habitante, Jo Guérin qui a adressé le 6 janvier une lettre ouverte aux représentants élus de Comiac. Elle y dénonce "le mécontentement général des habitants de Comiac, et ce depuis la décision du fusionnement prise sans tenir compte de l’avis des intéressés et sans référendum". Une position qui selon la Comiacoise ne pouvait pas être ignorée par le maire de la commune nouvelle. "Ce silence, ce mépris qui fait suite au souhait des habitants de Comiac de retrouver leur indépendance, de conserver la gestion de l’eau interpelle très désagréablement" écrit l’habitante.
De son côté, le maire de Sousceyrac-en-Quercy, Francis Laborie avec les maires délégués de la commune nouvelle Véronique Galoppin, André Roussilhes, Marcel Piotte, Gérard Lafage et le premier adjoint Didier Vistour, tient à répondre aux habitants de Comiacqui ont signé la pétition en communiquant "des informations fiables et sincères sur le fonctionnement de la commune nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy". Les élus soulignent le processus concerté qui a prévalu à la création de la collectivité. "Cette commune n’a pas été créée à la légère, c’est le résultat de deux ans de réflexion et d’études auxquelles ont été associés les élus bien sûr, les agents de la collectivité mais aussi la population. Cette fusion a été souhaitée et non contrainte, décidée démocratiquement par les élus en responsabilité. Des réunions publiques ont été organisées dans chaque commune déléguée et nous n’avons jamais ressenti une hostilité manifeste à cette nouvelle organisation. Sur Comiac, la réunion avait attiré une cinquantaine de personnes que l’on sentait concernées par le projet avec de nombreux questionnements sur le mode de fonctionnement, mais à aucun moment, nous n’avons ressenti une opposition au projet de fusion. Les votes des différents conseils municipaux nous ont ensuite confortés dans cette démarche. Une charte constitutive de la commune nouvelle définissant les grands principes de fonctionnement a été adoptée à une très large majorité par le conseil municipal et à ce jour cette charte a été respectée".
Francis Laborie insiste sur l’intérêt de la fusion pour mener à bien d’importants projets, notamment à Comiac. "Une analyse financière réalisée par la DDFIP fait état d’une situation financière très saine avec une capacité d’autofinancement bien supérieure aux communes de la même strate et un niveau d’endettement plutôt bas. Cette puissance financière permet une politique d’investissements ambitieuse et cela nous a amenés à réfléchir à un plan pluriannuel d’investissements sur la durée du mandat". Et de citer en exemple le nouveau cimetière ou encore la réfection de la toiture de la mairie et de la salle des fêtes. "La peinture de la salle des fêtes ainsi que l’isolation phonique compléteront ce projet pour un montant de 127 000 € TTC. Une étude a été lancée en 2021 pour valoriser le site du camping et du lac des Vergnes". Autre argument de poids avancé par le maire de Sousceyrac-en-Quercy : l’école. "Remettre en cause le périmètre de la commune nouvelle, c’est remettre en cause l’organisation de notre école. En effet, aujourd’hui nous avons fait le choix de mutualiser les moyens afin d’optimiser l’accueil des enfants dans un seul lieu avec une organisation pédagogique efficace qui semble donner satisfaction aux parents et à l’équipe éducative". Pour les élus de la commune nouvelle, le bilan est positif : "Aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’une commune de 230 habitants n’est plus en mesure de financer tous ces projets qui sont pourtant nécessaires et participent au bien-être des habitants. Enfin, après cinq ans de fonctionnement, nous constatons que Sousceyrac-en-Quercy pèse davantage politiquement au sein de Cauvaldor et son image sort renforcée de cette mutualisation."
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Total soutien à Comiac !
Fort probable qu’au moment de la fusion ce « mariage » a été survendu aux élus de l’époque par certains qui avaient bien plus à gagner. L’adduction d’eau est la preuve que Comiac a su gérer seule cette opération qui aujourd’hui suscite bien des convoitises !
On peut raisonnablement penser qu’indépendante, Comiac seule n’aurait jamais laissé en décrépitude le terrain de tennis, le camping ou les abords de nos calvaires, puits et autre patrimoines …