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EN IMAGES – Ce centre de consultations médicales de 7000 m² est attendu pour fin janvier. Il a pour particularité d’être pour moitié dédié à des consultations et pour moitié réservé à la recherche.
Par Marine Richard
Mis à jour le
Publié le
Des délais à rallonge pour obtenir un rendez-vous de médecin, cela vous parle? Pour un rendez-vous chez le médecin généraliste, il faut compter en moyenne 6 jours entre la prise de contact et le rendez-vous, d’après la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Et encore ce délai est court en comparaison au délai d’attente moyen pour consulter un dermatologue (61 jours) ou un ophtalmologue (80 jours). Une attente souvent due à un manque de médecins. L’investisseur immobilier DocCity souhaite pallier la pénurie de médecins en regroupant 50 professionnels de santé sous le même toit dans sa toute nouvelle structure de 7000 m² qui ouvrira ses portes fin janvier 2023, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine (92).
Ainsi, le pôle obésité nutrition rassemble par exemple des diététiciens, des nutritionnistes mais aussi des pneumologues, des radiologues et des psychologues. «Le patient accède à un guichet unique avec une large palette de prises en charge», assure Thomas Alston, directeur des partenariats et du développement chez DocCity. De plus, ce centre de consultations médicales nouvelle génération réserve la moitié de son espace à la recherche et l’autre moitié aux consultations. Des laboratoires de biologie médicale cohabiteront aux 4e et 5e étages du bâtiment avec des bureaux. Ces laboratoires comprennent notamment des espaces partagés avec des frigos communs par exemple. La présence de l’Hôpital Foch à proximité du centre est également utile aux laboratoires. Les entreprises accueillies ont déjà réalisé une première levée de fonds et veulent accélérer leur croissance. «Le monde académique, le monde de la recherche et le monde industriel sont regroupés pour créer une mise en commun des compétences», résume Gilles Lassere, directeur du pôle recherche LifeSciences.
Pour les médecins libéraux, ce système leur permet de se regrouper sans avoir besoin de s’associer et les décharge de tâches chronophages comme le secrétariat ou la gestion du matériel. «Des médecins peuvent notamment venir ici consulter trois jours par semaine seulement», précise Thomas Alston. Ils signent des baux de location d’une durée minimum d’un an. «Nos contrats sont d’une grande souplesse. On peut proposer des baux de courtes durées comme des contrats de longue durée, jusqu’à 10 ans», précise Xavier Boutin, président de DocCity. De même une société peut louer des bureaux à temps partiel et si ses besoins s’accentuent, changer de contrat et passer à du temps plein. En ce qui concerne le montant du loyer, la société répond qu’ «il dépend de la taille du bureau et du niveau d’équipement. DocCity peut fournir du matériel à la pointe de la technologie si besoin. Le tarif peut alors varier du simple au double. Nous sommes en tout cas au prix du marché», affirme Xavier Boutin.
Les professionnels de santé profitent également d’un espace non aseptisé qui «s’apparente plus à un espace de coworking ciblé biotechnologie avec des tisaneries à chaque étage et un rooftop», se réjouit Gilles Lassere. Une qualité de vie au travail qui permettrait de «recruter des talents et de les fidéliser», selon Xavier Boutin. Les médecins profitent d’un intérieur moderne, aux couleurs réconfortantes: vert d’eau ou rose pour certains pans de murs. «Les outils technologiques ont considérablement évolué ces dernières années mais pas les cabinets, souvent trop vétustes», argue Thomas Alston.
Un projet qui a un coût et pas des moindres: DocCity a dépensé 12 millions d’euros de travaux pour transformer l’ancien immeuble de bureaux loué à une filiale du groupe Saint-Gobain par HSBC en une maison de santé. Mais DocCity, jeune pousse née en 2020 seulement, est rentable. Elle a déjà engagé plus de 100 millions d’euros dans cinq projets de maisons de consultations médicales nouvelle génération, à Suresnes donc mais aussi à Narbonne, Fréjus, Toulon et Marseille. L’objectif étant d’atteindre 30 centres de consultations médicales d’ici à 3 ans.
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Services :
anonyme
Qu’en pense l’ordre des Médecins?
Ariane Casner
“un espace de coworking ciblé biotechnologie avec des tisaneries à chaque étage et un rooftop» : avec ça, si on n’est pas bien soigné …
René Mettey
En quoi regrouper des médecins existant et pratiquant déjà va rassourcir les rendez-vous de consultation ?
Certes c’est une tentative de “mayo Clinic” à la française, mais pas plus. Et elle va se heurter à la lourdeur et l’opposition de principe de l’administration (l’ARS) (j’ai expérimenté ce type de fonctionnement !).