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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Le chef Amine Laabi
Amine Laabi n’a pas remporté Les chefs ! mais il sort tout de même gagnant de la populaire compétition culinaire. Avec son énergie et son attitude positive, il a charmé les téléspectateurs et les artisans de l’émission. « Tu es un véritable coup de cœur pour toute l’équipe », a déclaré l’animatrice Élyse Marquis au moment de son élimination. La Presse a voulu en apprendre davantage sur son parcours.
Amine Laabi carbure aux défis. Ça peut sembler cliché, mais c’est vraiment ce qui ressort de l’entretien d’une heure qu’a accordé le chef de 29 ans à La Presse. « Dans la vie, je suis toujours comme ça. Si je stagne, je dois passer à une prochaine étape », déclare-t-il, assis à une table près de la cuisine commune que se partagent la pizzéria Gentile Pizza Parlour et le café Gentile, où il travaille depuis trois ans.
Habitué de concocter des plats généreux dans ce restaurant italien de Westmount, Amine Laabi cherchait une façon de sortir de sa zone de confort. « J’ai toujours rêvé de faire de la cuisine gastronomique », confie celui qui a déjà suivi un stage de trois semaines à la prestigieuse Maison Boulud. De ce souhait est née l’idée de s’inscrire à la 11e édition des Chefs !.
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Amine Laabi, en entrevue
Je me suis dit ou bien je vais aller ruiner ma carrière, ou bien je vais aller la faire exploser !
Amine Laabi
« Peut-on vraiment entacher sa carrière en participant à cette émission ? », lui demande-t-on. Après tout, si on est sélectionné, on fait partie « des meilleurs aspirants chefs du Québec », comme l’a répété Élyse Marquis toute la saison.
Amine Laabi avoue qu’il avait peur de faire « une connerie » devant les caméras. Son impressionnant parcours jusqu’à la finale a montré que ses craintes n’étaient pas fondées. Avec ses quatre victoires, il est le candidat qui a remporté le plus de défis.
« Je me remettais beaucoup, beaucoup en question. […] En allant là-bas, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de me mettre des idées négatives dans la tête et que je devais juste me faire confiance, suivre mon instinct et faire ce que j’aime », confie celui qui est « très fier » de son parcours dans la compétition et de sa quatrième position.
« Les commentaires des chefs m’ont vraiment fait grandir, poursuit-il. Pour moi, c’était impossible que je puisse surprendre des chefs comme ça. Même moi, j’étais surpris. »
À l’épisode 6, le défi terre et mer (et champignons) lui a insufflé une plus grande confiance en son talent. Avec une viande et un poisson imposés, mais peu de contraintes, cette épreuve était, à ses yeux, le moment où il devait briller.
« Je me disais, s’il y a quelque chose à prouver, c’est aujourd’hui. »
Ce soir-là, il a décroché la première position. « C’était unanime. On s’est régalés avec tes plats », a déclaré la juge Isabelle Deschamps Plante au moment du verdict.
« C’était l’épreuve où il fallait se démarquer, et je l’ai fait », s’enthousiasme l’énergique jeune homme.
« J’ai démontré mes skills de chef et de cuisinier. Dans cet épisode-là, j’ai prouvé que j’étais plus que capable. Pour moi, c’est mon plus bel accomplissement dans Les chefs !. »
En finale, ce Marocain d’origine qui a grandi à Laval a choisi de rendre hommage au Québec en utilisant des saveurs boréales. Est-ce cette décision qui lui a coûté la victoire ? « J’aurais pu faire un menu marocain si j’avais voulu, mais ce n’était pas un défi pour moi. Je suis en finale des Chefs !. Je ne suis pas là pour faire ce que je sais faire. Je suis là pour montrer que je suis capable de me dépasser moi-même », répond-il, serein avec la tournure de cet ultime défi. « Je n’avais pas une bonne journée », admet toutefois le chef.
Il faut rappeler qu’Amine Laabi comptait peu d’années d’expérience en cuisine comparativement à d’autres candidats.
Si le rêve de faire carrière dans le domaine de l’alimentation a germé en sixième année après avoir fait un travail scolaire sur la nutrition, il ne s’est inscrit à l’école de cuisine qu’à l’âge de 25 ans.
Après sa cinquième secondaire, il a commencé à travailler dans des boutiques de chaussures et de vêtements et y a gravi les échelons. « J’étais dans une entreprise où je pouvais grandir et faire un très bon salaire », raconte-t-il. Jusqu’au moment où, à 25 ans, il a cessé de ressentir qu’il s’accomplissait.
Mûr pour un nouveau défi, il s’est inscrit à l’école de cuisine… comme il l’avait promis à sa mère à maintes reprises depuis la fin de l’école secondaire.
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Touche finale à la recette cuisinée pour La Presse
Le café Gentile, où il travaille toujours, a été le premier endroit à lui donner sa chance. « J’ai eu un chef extraordinaire qui m’a appris énormément et je lui en suis reconnaissant », affirme-t-il au sujet de son collègue Nelson Maceira.
L’émission Les chefs ! terminée, quelle sera la suite pour Amine Laabi ? « Je ne sais pas trop ce qui va m’arriver. Je suis ouvert à tout. » Il souhaite notamment continuer à partager ses connaissances culinaires avec le public grâce à ses réseaux sociaux. Il s’est aussi joint récemment à la brigade Mordu, de Radio-Canada. Éventuellement, il aimerait suivre des stages à l’étranger dans des établissements gastronomiques.
Peu importe ses projets, le public continuera assurément de le suivre. Le chef s’étonne d’ailleurs encore de la vague d’amour des téléspectateurs. « Honnêtement, je n’aurais jamais pensé avoir un retour aussi fort. C’est énorme ! Je n’arrive toujours pas à le croire. »
En guise de dessert, pour clore l’entrevue de belle façon, La Presse a concocté un petit questionnaire gourmand pour ce passionné de cuisine.
1. L’aliment qu’il aime le plus cuisiner ? Le poisson.
2. Sa plus grande source d’inspiration en cuisine ? « C’est Pierre Gagnaire, un chef français étoilé. Une légende de la cuisine. L’équipe des Chefs ! m’a apporté une vidéo de Pierre Gagnaire en train de m’encourager pour la finale et j’ai pleuré. C’est mon idole. […] La vidéo n’a pas été montrée parce qu’elle a été reçue après le tournage. »
3. Le plat qui lui donne du fil à retordre ? Le cacio e pepe. « C’est un mets italien. C’est littéralement du fromage, de l’eau et des pâtes, mais c’est le plat le plus difficile à exécuter pour moi. Je ne réussis presque jamais à le faire, même s’il est facile. »
4. Sucré ou salé ? Salé. « Je ne mange presque pas de sucre. […] J’adore faire des desserts, mais je ne les mange pas. »
5. Son péché mignon ? « Un smoked-meat poutine de chez Dunn’s. »
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Crevettes épicées à la tomate jaune, couscous au persil et bruschetta
Un plat simple, bon, coloré, à déguster « sur la terrasse avec un verre de vin blanc ». Voilà comment Amine Laabi décrit la recette qu’il a choisi de partager avec les lecteurs de La Presse. Avec sa touche estivale, celle-ci compte parmi les nouveautés proposées sur le menu du café Gentile.
Rendement : 4 portions
* Le coulis de tomate jaune se trouve dans les épiceries fines ou peut être remplacé par un coulis de tomate rouge.
L’année a bien mal commencé pour les restaurants, qui ont subi quelques jours avant le jour de l’An une énième fermeture forcée. Malgré la pandémie et ses difficultés, la scène gastronomique a été bien vivante au Québec en 2022. Nos deux journalistes gastronomiques et critiques resto vous présentent les endroits qui les ont marquées au cours des 12 derniers mois.
Où aller pour bien boire et bien manger le 31 décembre ? Notre équipe vous présente sa sélection pour accueillir comme il se doit la nouvelle année !
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Il y a beaucoup à voir et à faire dans la métropole pendant les Fêtes ! Voici deux occasions gourmandes pour profiter de la ville.
On aime ces espaces hybrides où on trouve toujours une bonne raison de s’arrêter. C’est le cas de L’Échoppe, chefs épiciers, adresse du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec, un projet mené conjointement par la propriétaire du Hobbit, Jocelyne Veillette (que tout le monde appelle Jojo), et ses deux nouveaux partenaires, le chef Rémi Harvey (47e Parallèle) et la maître d’hôtel Danie Ouellette (Versa, Sales Gosses).
Lorsqu’elle parle de son projet, Babeurre délicatesses, Karine Jacques aime le comparer à « un bébé Olive+Gourmando ». La barre est haute, se dit-on, mais une visite au mignon espace du quartier Limoilou, à Québec, suffit à nous convaincre. On est ici au royaume de la gourmandise créative, des douceurs alléchantes et tout fait envie : « buns » briochés canneberge, courge et caramel salé, biscuits à la napolitaine (fraise-vanille-matcha), scone au kimchi bleu, gâteau amandes, miel et figues…
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La pandémie a chamboulé bien des choses. Parmi elles, les jours d’ouverture des restaurants, qui ont rétréci comme peau de chagrin. Une situation grandement attribuable à la pénurie de main-d’œuvre. Vous cherchez des endroits où manger en début de semaine ? Notre journaliste a concocté une liste (non exhaustive) de suggestions qui valent le détour.
Ce petit restaurant de poche pourrait s’appeler Chez Maurín, tant on a l’impression de pénétrer dans l’appartement un peu grunge de la chef, avec son réfrigérateur recouvert d’autocollants, sa petite cuisinière domestique à serpentins et son mobilier « moyens du bord ». Chose certaine, c’est décontracté ici et l’art du peintre et muraliste Omar Bernal (il ne faut pas manquer d’aller aux toilettes !) ajoute une touche un peu punk à l’affaire.
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Pour faire le plein de gourmandises, faire des provisions en prévision de vos tablées du temps des Fêtes ou simplement découvrir des artisans et producteurs qui mitonnent de petites merveilles à se mettre sous la dent, les marchés de Noël organisés un peu partout dans la province sont là ! En voici quelques-uns à ne pas manquer.
En mars 2020, on annonçait dans cette rubrique l’ouverture « prochaine » de Nomi, projet du groupe A5 et plus particulièrement de l’équipe derrière les courus Jatoba et Flyjin. Presque trois ans plus tard, pour les raisons habituelles, cette nouvelle adresse installée tout près du square Phillips ouvre enfin.
Ouvert de jour, le comptoir bien connu de banh mi rue Saint-Viateur Ouest a maintenant son pendant de soir : le Nili.
C’est l’émergent quartier Saint-Sauveur, dans la basse-ville de Québec, qu’a choisi l’équipe du restaurant Melba pour installer ses quartiers. Le chef Guillaume St-Pierre, qui s’est associé dans cette nouvelle aventure avec le duo de cuisiniers Charles Provencher-Proulx et Alexandra Roy, demeure en terrain connu : son réputé établissement Battuto (élu Restaurant de l’année aux Lauriers de la gastronomie cette année) est installé non loin, dans Saint-Roch, quartier adjacent.
(Madrid) Le Guide Michelin 2023 pour l’Espagne a décerné mardi une troisième étoile à deux restaurants, Atrio, à Cáceres, et Cocina Hermanos Torres, à Barcelone, soit 13 établissements « tri-étoilés » dans le pays.
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