l’essentiel Chaque année, de nombreux réfugiés sont accueillis au centre provisoire d'hébergement de Foix (Ariège). Ils sont accompagnés avec des activités et formations, qui doivent faciliter les premiers pas dans leur nouvelle vie.
Vêtu d'un t-shirt blanc, un réfugié afghan ouvre la porte, sourire aux lèvres. Dans son modeste appartement, il laisse entrer deux membres de l'équipe de France Horizon, accompagnées du sous-préfet de Foix, Dominique Masset. Mahboob Shah est arrivé en France l'année dernière. Cet été, il a posé bagage en Ariège, au sein de l'établissement "La parenthèse".
Dans cet immeuble des années 1960, situé à quelques minutes de la gare, plusieurs dizaines de réfugiés cohabitent, accompagnés par le dispositif de France Horizon. Cette ancienne propriété de la SNCF est le seul bâtiment de la région à avoir été acheté (2016) pour être utilisé par l’association.
Mahboob Shah, lui, fait partie du CPH de Foix (centre provisoire d'hébergement), étant en capacité d'accueillir 27 personnes dans le besoin, bénéficiaires de la protection internationale. Créée en 2019, elle les accompagne dans leurs différents projets et les aide à s'intégrer sur le territoire.
"Ici, c'est bien. On est en sécurité, plus qu'en Afghanistan", introduit calmement Mahboob Shah dans son salon épuré mais fonctionnel de la cité des Bruilhols. "Tous les appartements sont les mêmes. Ce n'est pas un palace, mais on essaie de construire un lieu agréable", complète Elodie Lieures, adjointe à la direction régionale de France Horizon.
L'homme au t-shirt blanc ne vit pas seul dans cet appartement. Il est accompagné par Sayed Zekria, un compatriote. "J'aime bien la ville", admet ce dernier. Avec l'accompagnement proposé par l'association, les deux hommes ont débuté les cours de français. "C'est un peu difficile comme langue", admet Sayed. Son colocataire acquiesce.
Au fond de leur chez-eux, on aperçoit une réserve de nourriture. C'est là qu'ils entreposent le riz qu'ils cuisinent, reproduisant les plats typiques de leur contrée. De la même manière que les montagnes ariégeoises, qui peuvent faire écho à la typographie afghane, cela leur rappelle des souvenirs du pays. "Je suis quand même un peu triste", admet Mahboob Shah.
Pour offrir un avenir hexagonal aux bénéficiaires du CPH, et les amener le plus possible vers l'autonomie, la demi-dizaine d'accompagnateurs met en place un certain nombre de dispositifs et d'activités.
L'année dernière, un partenariat a par exemple été signé avec l'association Regards nomades, porteuse du festival de films Résistances. "Pendant dix jours de bénévolat, les résidents du centre font partie des comités de sélection, animent des évènements du festival et peuvent même présenter certains films", s'enchante Clémence Aschenbroich, cheffe de service.
Chaque vendredi matin, des activités sportives sont proposées aux résidents, majoritairement des Afghans et des Soudanais. "On s'amuse en jouant au football et au ping-pong à côté", souffle le barbu Sayed, en descendant les marches de son escalier. En cas de pépins, un médecin et un psychologue peuvent intervenir. Ils sont en contacts réguliers avec la structure. 
L'accompagnement se fait aussi dans le travail. L'année dernière, douze adultes sur les dix-neuf accompagnés ont acquis de l’expérience professionnelle (CDD, intérim…). Le mois dernier, un réfugié a même été embauché en CDI au sein d'une entreprise de la région toulousaine, spécialisée dans la création de carte électronique. Un bénéficiaire sur deux a également obtenu un véhicule.
Électricien de métier, Mahboob Shah sort de deux semaines de stage.  "Je cherche encore une formation pour obtenir un diplôme", complète-t-il. Au bout de la période de neuf mois (ou dix-huit, s'il y a renouvellement), lui et son colocataire quitteront le CPH, ils l'espèrent, intégrés à la société ainsi qu'au département. Et prêts à démarrer une nouvelle vie.
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Pas de travail en 09
l'art de se donner bonne conscience en éludant d'autres problèmes au final qui paye !!!!

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