l’essentiel Les abeilles du Rucher du Montcalm ont été massivement attaquées par des frelons asiatiques, qui prolifèrent dans les montagnes ariégeoises. L'apicultrice Sylvie Humbert appelle les collectivités à agir.
Dans les essaims, les frelons asiatiques font des ravages. Depuis plusieurs semaines, Sylvie Humbert voit ses quelque 120 ruches être prises d'assaut par l'insecte invasif. "Il y a quelques jours, c'était exponentiel. J’avais 15 frelons devant chaque ruche", assure l'apicultrice, gérante du Rucher du Montcalm. 
En vol stationnaire, les nuisibles attaquent les butineuses osant s'aventurer hors de leur maison. Une fois la ruche affaiblie, ils parviennent à s'y infiltrer pour zigouiller les abeilles, malgré les réducteurs censés les en empêcher. "Ça s’est généralisé de manière flagrante, je le vois avec ma clientèle", constate Babeth, gérante d'un magasin d'apiculture à Foix.
Dans son exploitation située à Auzat, Sylvie Humbert a quasiment perdu une cinquantaine de ruches : "Il n'y en a plus que dix de potables. Les autres ont été défoncées. Je suis arrivée trop tard." En s'apercevant du peu d'abeilles restantes lors de sa petite inspection, elle souffle : "Certaines ne passeront pas l'hiver…" Là, sous la pluie, de nombreuses maisons sont quasi-vides, presque orphelines de leurs occupantes.
De plus en plus, les frelons asiatiques prolifèrent dans les hauteurs. Cette année, leur nombre a explosé. "C'est la première fois qu'on est envahi comme ça. On retrouve des nids assez haut. En fait, on vit ce que vivent certains départements depuis des années", regrette Sylvie, 62 printemps, dans le métier depuis une trentaine d'années. "On en retrouve à 1 200 ou 1 400 mètres d'altitude !", s'exclame de son côté Babeth. 
Face à la sécheresse, les frelons viendraient en effet chercher la fraîcheur en montagne. "Ils s'adaptent, ça ne leur fait plus peur de monter", lâche la gérante de Babé Apiculture. Les populations d'abeilles en subissent les conséquences.
Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer de les protéger. Devant chacune de ses ruches, Sylvie a déposé des bouteilles contenant sirop et bière, bouchon entrouvert. Une fois entrées, les bestioles ne peuvent ressortir. "Vous voyez, certaines sont à moitié remplies de frelons", explique-t-elle en se saisissant du piège. Et de poursuivre : "Ça permet d’enrailler le phénomène. Mais les nids sont toujours là. Et l’année prochaine, les fécondatrices en feront de nouveaux." 
Les conséquences pour la production de miel pourraient être lourdes. "Le temps que nos colonies se redéveloppent, on va avoir une perte énorme sur les miellés de printemps", alerte l'apicultrice. Pour la profession, la situation est devenue difficilement soutenable : "Il y a un ras-le-bol. On est toujours en train de refaire des essaims. Si on veut produire, il nous faut des abeilles. Là, c’est un panier percé."
Sylvie Humbert enchaîne, passablement agacée : "On est la dernière roue de la charrette, alors que l'abeille est le b.a.-ba de l'agriculture. Si un vacher perd 80 de ses 100 vaches un matin, toute la France va le savoir. Si un apiculteur perd le même pourcentage d'abeilles, il devra remuer ciel et terre."
Ainsi, devant le coût de la destruction d'un nid par des spécialistes (80 à 150 euros en moyenne), certains professionnels réclament de l'aide. "Tant qu'on ne détruira pas les nids à l'automne, ce sera de pire en pire, car les frelons se multiplient. Et même si l'on peut mettre des pièges, ce n’est pas à nous de les éradiquer. On estime que le contribuable n'a pas à payer cela", peste Sylvie. "Il faut des mesures uniformisées", complète-t-on du côté de Babé Apiculture.
Usée par la situation, l'apicultrice d'Auzat et de Val-de-Sos conclut en interpellant les collectivités : "À la Région, au Département, à la préfecture, à la communauté de communes de Haute Ariège et à la chambre d'agriculture, je souhaite dire que l'abeille est une fois de plus en danger. Le frelon asiatique est un fléau. Il faut le combattre."
224000 €
A 15 minutes pied de la gare La Fraternelle (RER C et T7). A 15 min en trot[…]2150 €
Dans la ville de nogent sur marne, grand appartement de quatre pièces à lou[…]289000 €
A quelques minutes à pied du centre-ville de Rungis, cette résidence propos[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
Le pièges bouteille n'ont que peu d'effet, quoi que l'on y mette quand l'insecte cherche surtout du solide.
La documentation sur internet ne manque pas: Muselières, harpes à frelon, pièges à poisson, grillages maillés, etc. De nombreux essais ont plus ou moins de succès. Ce sont juste des méthodes à peaufiner pour l'an prochain.
Personnellement, j'ai éradiqué le prédateur en quinze jours sur mes deux ruches.

Comment vous y êtes vous pris ?

source

Catégorisé: