l’essentiel Lors de son assemblée générale, hier mardi, Ciné 32 a présenté ses objectifs pour l’année à venir. En dépit des difficultés engendrées par le Covid et l’incendie, le cinéma entend aller de l’avant, avec deux salles de plus en préparation.
L’assemblée générale de Ciné 32 avait deux objectifs, mardi. Resserrer les liens entre les membres de l’association, et les spectateurs assidus, et aborder le futur de l’activité du cinéma auscitain en 2023. Pour le président, Alain Bouffartigue, l’important, c’est de continuer.
"Ce n’est pas toujours facile, il y a un certain nombre de questions qui se posent – je préfère ce mot au terme d’inquiétudes, qui ne sert à rien – et auxquelles il faudra répondre."
Le cinéma fait face aux lourdes conséquences de deux événements qui ont bouleversé son activité. Le Covid, tout d’abord, a entraîné l’arrêt des projections, et la fermeture du bâtiment. L’incendie criminel, ensuite, coup de massue qu’il a fallu encaisser avant de pouvoir trouver des solutions pour poursuivre le travail.
La fréquentation des salles obscures, à Auch comme partout en France, s’est effondrée, et Ciné 32 affiche une baisse de presque 30 % des entrées. Ce qui n’effraie pas le président. "Dans les faits, on est à notre niveau des années 1990-2000. Ce n’est pas nouveau, et il y avait eu de telles crises avant !" A ceux qui lui parlent de la concurrence des plateformes, Alain Bouffartigue fait valoir que la télé et les vidéo clubs aussi avaient pesé sur le cinéma. Et Ciné 32, à l’image du reste du secteur, avait surmonté les difficultés, s’était adapté.
"Quand le Covid nous est tombé dessus, en 2020, le projet d’étendre le cinéma existait déjà. Et dès que les restrictions ont été levées, la première réflexion a été de faire le pari que tout allait reprendre, sans qu’on sache combien de temps cela prendrait !" Avant que quoi que ce soit puisse être mis en place, l’incendie bloque à nouveau le projet. Cette AG a été l’occasion de présenter les deux futures salles aux membres de l’association.
Ce sera plus long que prévu, mais tout est fait pour que Ciné 32 compte deux salles de plus en 2023. "On doit également revoir la copie à la baisse, admet Alain Bouffartigue. Le chantier, avec les problèmes actuels, coûtera plus cher qu’avant. Mais je ne crois pas à de grandes salles de plus de 100 places, ce serait trop grand."
Ciné 32 mise sur deux salles de 50 places, dotées d’écrans qui couvrent le mur entier. L’objectif est de travailler une autre programmation, et d’attirer les spectateurs. Pour la plupart des films qui sortent de la catégorie des blockbusters qui bénéficient d’une grosse promotion, il faut une exposition supplémentaire. "Actuellement, reconnaît le président, on a du mal à diffuser assez longtemps ces films plus confidentiels, alors que sur une durée plus longue, ils trouveraient leur public par le bouche-à-oreille." Une autre façon de travailler, pour laquelle il faut que les membres de Ciné 32 expérimentent, apprennent, fassent les réglages qui correspondent au public gersois. "Il n’existe pas de réponse définitive, pour le moment. Mais cet outil nous donnera des moyens qui nous manquent actuellement."
Alain Bouffartigue veut y croire. "Le public est là, ce n’est pas un public résiduel ! Ce pari n’a rien d’un pari fou. Ce n’est pas simple, c’est vrai, mais nos réponses aux problèmes ont déjà fonctionné." Avec un mot-clef pour soutenir l’équipe et les actions à entreprendre : le désir. "Personne ne va au cinéma par devoir, et l’essentiel, c’est le désir."
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Bref, en résumé, c'est très mal parti. On a tous compris que le cinéma était en crise et le sera de plus en plus, alors pourquoi s'obstiner à vouloir faire deux petites salles supplémentaires?
@Goodyear32 parce que ce n'est pas son argent,bien sûr
Et c'est encore par le biais d'aides et d'allocations diverses donc d'argent du contribuable. Cine32 est largement dimensionné pour une petite ville de 21000 habitants et la population ne va pas exploser ces prochaines années contrairement à ce que les élus veulent nous faire croire.

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