Installée dans le cadre de la démarche "Mer en mouvement" qui vise à adapter le littoral audois au recul du trait de côte et au risque de submersion marine, la première borne CoastSnap a été inaugurée jeudi 7 juillet à La Franqui : un outil collaboratif qui va permettre de constituer une base de données photographique.
Brésil, Côte d'Ivoire, Inde, Malaisie, Chine, Canada, Italie, Espagne… Depuis ses premiers pas en Australie, en 2017, sur les plages de Sidney, avec un projet destiné à développer des algorithmes permettant de cartographier l'évolution du littoral à partir d’images communautaires, la "communauté" CoastSnap n'a cessé de grandir à travers le monde. Une explosion facilitée par la simplicité de la démarche : disposer des bornes capables d'accueillir des portables pour des prises de vues de plages et littoraux ; autant de photos prises par les citoyens qui fréquentent les lieux, et destinées à être agrégées sur une appli. A la clé, une accumulation de clichés, en toutes saisons et par tous temps, mais avec un seul angle : de quoi permettre de suivre au fil du temps l'évolution des traits de côtes.
C'est cet outil que le syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (Smmar) et le syndicat mixte du delta de l'Aude (SMDA), associés dans la démarche "Mer en mouvement", ont inauguré jeudi 7 juillet à Leucate, plus précisément à La Franqui. Une borne CoastSnap qui, pour la petite histoire, est la première à équiper le littoral français sur la Méditerranée. Au cours de l'été, deux autres bornes, sur le ponton de Port-Leucate, mais aussi une à Port-la-Nouvelle, à Narbonne-Plage, à Gruissan et enfin à Saint-Pierre-la-Mer seront installées.
Sensibiliser, mais aussi aider à prendre des décisions
Autant de voies pour accumuler les précieux clichés : "Deux à trois photos par jour suffiraient à augmenter de 60 % notre connaissance du linéaire du littoral audoise, insistait Kriss Sans, chargé de mission au Smmar. La science participative permettra à tout le monde d'être sensibilisé, mais aussi d'aider aux décisions que devront prendre les pouvoirs publics." Une suite logique, que Jean-Marie Aversenq, directeur du Smmar, déclinait : "Avant d'agir, il faut connaître. Mais ce qui est certain, c'est qu'il faut arrêter d'être spectateur et désormais être acteur pour s'adapter au changement climatique." Une nécessité qu'avait déclinée dans sa prise de parole le maire de Leucate, Michel Py, rappelant le caractère essentiel des 18 km de plage qui "font" l'attractivité de sa commune et sont aussi "le meilleur rempart face à la submersion marine".
Une question évoquée par le président du Smmar, Eric Menassi, rappelant l'expérience et les savoirs accumulés depuis 20 ans par le syndicat en matière d'inondations liées aux cours d'eau : "Mais ce recul, nous ne l'avons pas autant sur les questions de traits de côte et de submersion marine." Des manques que doivent permettre de combler ce développement des bornes CoastSnap, en complément des études que le Smmar a coutume de mener. Et ainsi mener à d'inévitables décisions pour faire face à un futur évoqué par le sous-préfet Rémi Recio en pointant un "trait de côte qui ne sera plus le même à 30, 50 ou 100 ans". Inéluctable, renchérissait le vice-président à la transition écologique du Département Francis Morlon : "L'érosion des côtes, les submersions, ce sont des réalités, des choses documentées. Il va falloir qu'on s'adapte."
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On evalue, c est bien mais il serait temps d appliquer les mesures de la convention citoyenne pour le climat 110 sur autoroute, réduction des vols intérieurs, etc…
Vous nous saoulez avec votre 110 sur autoroute,je vous avais déja répondu sur ce sujet récemment,traversez la france professionnellement à 110 et nous en reparlerons !

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