L'un cherche des grands domaines et des terres à acquérir autour de Carcassonne. L'autre accompagne déjà des agriculteurs vers la culture de l'olive et projette de monter un moulin à huile de dimension industrielle à Trèbes. Ils ont une motivation commune, partagée par l'agglomération de Carcassonne : déplacer la culture de l'olive du sud européen en Occitanie. 
L'entrepreneur franco-espagnol Alexis Munoz, actuellement en déplacement en Toscane, est déjà en train de planter une grande oliveraie dans le Gard. Il a sollicité voici un an les responsables de Carcassonne Agglo pour faire part de sa volonté d'expansion à l'Aude, autour de Carcassonne. Il aurait en tête de créer, avec un groupe d'investisseurs, la plus vaste oliveraie du sud de la France, entre 800 et 1 000 hectares dans la région Occitanie. Un chiffre qui paraît extravagant. Mais le fournisseur des restaurants haut de gamme de France (dont Lionel Giraud à Narbonne et Frank Putelat à Carcassonne ) en huile d'olive premium représentant 90% de sa clientèle, est un passionné et affirme vouloir "recréer une filière oléicole". Aujourd'hui, selon ses dires, "seulement 2,5 % de l'huile d'olive consommée en France y est produite". Le projet est intitulé nectar. 
Yannick Masmondet, un ancien associé d'Alexis Munoz, est quant à lui retombé sur ses pieds dans l'Aude fin 2019 en provenance de Bordeaux où il a toujours des activités dans le vin et l'olive. Depuis le domaine de Brau à Villemoustaussou, il apporte conseil et appui technique, "pour aider à transiter vers l'olive, la grenade et la truffe". "J'aide déjà deux propriétés à sortir du 100 % viti vers la polyculture, de l'étude de faisabilité jusqu'à la vente du produit final."  À terme il compte monter un complexe industriel à Trèbes (zone de Béragne) pour créer quant à lui un univers coopératif autour de l'olive, dont pourraient bénéficier les producteurs déjà installés. 
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Le président de Carcassonne Agglo, qui a déjà attiré l'industrie du luxe (valises et sacs) à Béragne, a été convaincu par ces deux hommes aux objectifs différents, soucieux pour l'un de "faire remonter l'olive" vers le nord, depuis le Nord-Maghreb et l'Andalousie, où on enregistre des baisses de rendement conséquentes en raison des chaleurs trop fortes (Yannick Masmondet), pour l'autre de "recréer une véritable filière oléicole en Occitanie, région encore agricole, disposant de friches non exploitées, parfois abandonnées, recréer des métiers, des formations … "' (Alexis Munoz) mais aussi "replanter des arbres pour tenter d’inverser la machine infernale du réchauffement".
"L'objectif est de créer un écosystème autour de la production d'huile d'olive, sur 150 à 200 hectares dans une première phase, puis la création d'un moulin de production sur Béragne dans la troisième phase d'aménagement (un olivier a besoin de 5 ans pour produire ses premières olives) du site" explique Régis Banquet. Les services de l'agglomération, la chambre d'agriculture et les communes recensent les friches viticoles principalement susceptibles d'accueillir cette nouvelle culture, ainsi que les domaines en vente. Une première enquête auprès des maires a fait ressortir que plusieurs centaines d'hectares ont été identifiées dans le Val de Dagne, "là où il y a eu le plus d'arrachage, avec le Minervois". Le président de Carcassonne Agglo s'y retrouve : "ce sont deux stratégies complémentaires, mais qui font partie de la transition écologique à mettre en place pour le territoire, mais aussi pour les agriculteurs confrontés au changement climatique"
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Nous avons davantage besoin de productions maraîchères et fruitières dans notre département . Ceci pour assurer au mieux notre alimentation quotidienne et l'installation d'agriculteurs. Un fruit et légume sur deux est importé en France…!
Il faut se méfier de ces projets de "sauveurs " inconnus qui promettent un avenir radieux .La chambre d'Agriculture et l'Agglo ont facile de déléguer leur mission à des tiers. La sécurité alimentaire ne passe pas uniquement par la production d'huile d'olives. Il ne faut pas oublier que les investisseurs ont un premier ( voire unique ) objectif : rentabiliser au plus fort leurs investissements . Réfléchissons ..
Régis Banquet pour Carcassonne agglo et Philippe Vergnes pour la chambre, sont incapables d'installer 3 maraichers sur Carcassonne agglo malgré l'argent des Programmes Alimentaires Territoriaux mais dès qu'il y a des industriels avec des projets pharaoniques tout le monde se plie en 4 pour repérer des friches et faciliter leur implantation. Pitoyable !!!!

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