Des loyers en hausse en France, de nouvelles zones de recherche et des écarts toujours marqués selon les villes. Les locataires paient toujours plus cher pour se loger, surtout pour des petites surfaces, selon le dernier observatoire du site LocService. Ce dernier revient sur le montant des loyers et sur la tension locative en France.
Selon le site, qui a étudié plus de 200.000 offres et demandes effectuées sur son site en 2021, les loyers ont globalement progressé de 3,4% en un an avec un loyer moyen qui s’élève à 695 euros charges comprises.
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Une hausse encore plus marquée sur les petites surfaces qui se louent généralement plus cher au m².
Un phénomène qui s’est amplifié en 2021 en raison de la diminution des surfaces louées. Le site observe une progression des locations de studio (passant de 32% en 2020 à 36% en 2021) avec une baisse sensible des logements les plus grands (T3, T4 et maisons) qui reculent respectivement de 1 à 3 points.
En revanche, sur LocService, les loyers à Paris ont cessé d’augmenter pour la deuxième année consécutive. Un effet du plafonnement des loyers? Pas si sûr puisque selon l’Observatoire des loyers parisiens (Olap), l’ensemble des loyers ont progressé légèrement en 2020, avec une hausse de 1,1% à Paris, de 1,4% en petite couronne et de 1,2% en grande couronne. A titre de comparaison, l’indice de référence des loyers (IRL), qui sert de plafond pour réviser les loyers, a progressé de 0,8% en 2020. Mais l’IRL ne concerne que l’évolution des loyers pour les baux en cours et non la progression des tarifs pour les nouveaux emménagés. D’ailleurs, pour ces derniers, la progression des loyers a été beaucoup plus nette en 2020: +3,1% sur l’ensemble de l’agglomération (+2,3% à Paris, +4,4% en petite couronne et +2,8% en grande couronne).
Alors que les loyers augmentent encore à Paris, de nombreux biens se louent trop cher dans la capitale. 42% des biens proposés par des particuliers sur PAP en 2021 n’étaient pas conformes au plafonnement des loyers, 35% des annonces selon la fondation Abbé Pierre qui a analysé les annonces de différents portails immobiliers* et 26% sur les emménagements en 2020 selon l’Olap.
Autre explication avancée par LocService concernant la stagnation des loyers à Paris sur son site, l’augmentation de l’offre à la suite de la remise sur le marché locatif classique des locations Airbnb en raison de la crise sanitaire. Un phénomène également observé sur les locations haut de gamme.
Stanislas Coûteaux, fondateur de Book-A-Flat, un site spécialisé dans la location meublée de prestige, estime que “le marché parisien fait face à un phénomène de suroffre en meublé, avec parfois des difficultés pour louer avec un effet indéniable du covid car la clientèle internationale est beaucoup moins présente”.
En se basant sur un loyer moyen de 695 euros, LocService propose un classement des surfaces qu’il est possible de louer à ce tarif. Sans surprise, Paris arrive en dernière position avec seulement 15m² pour un loyer de près de 700 euros. Voici le classement des surfaces louables ville par ville pour un loyer de 695 euros.
Le chiffre à retenir :

Le prix du m² des loyers pratiqués en Ile-de-France est deux fois plus cher qu’en province selon LocService.
Comme sur le marché des transactions, on observe une nouvelle carte des recherches de logements, avec une perte d’attractivité des grandes zones urbaines, puisque les locataires s’orientent un peu plus vers la province, notamment sur la façade atlantique, les Bouches-du Rhône et la Haute-Savoie selon les données collectées par LocService, au détriment de la région parisienne et de Paris. Celle-ci reste tout de même la ville la plus recherchée de France.
Alors que les locataires changent de cap, le site constate un inversement de la tension locative avec plus de demandes que d’offres dans des villes comme Angers, Rennes, Brest, Metz, Caen ou Strasbourg.
On remarque la position de Paris dans le classement des villes où la demande est la plus forte. “Son chiffre de tension locative s’établit à 1,7. Elle est remplacée par Caen qui fait son apparition en 8ème place, justement celle de Paris lors de notre précédente étude. Résultat de sa forte attractivité notamment vis-à-vis des étudiants, Angers poursuit sa fulgurante ascension et prend la tête du classement à la place de Lyon”.
Une situation qui laisse craindre de nouvelles difficultés pour se loger dans ces régions qui attirent plus de locataires, comme d’acheteurs, qu’elles n’ont de logements à proposer. Dans le même temps, un stock plus important pourrait limiter l’envolée des loyers, qui sont plafonnés à Lyon, Villeurbane, Lille, Paris et plusieurs communes de Seine-Saint-Denis. Des zones où les plafonds ne sont pas systématiquement respectés.
*15.000 annonces publiées entre août 2020 et août 2021.
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