“Le forain de la chanson française”, comme on le surnomme, va se produire en acoustique avec guitare-voix, accompagné de son ami accordéoniste, René Michel. Un beau moment d’authenticité entre Perpignan et la Picardie.
Compositeur, auteur, interprète français aux influences espagnoles et catalanes, Balbino Medellín revient dans le Sud sur la scène des Dômes, à Rivesaltes, samedi 7 mars à 20 h 30 pour présenter son quatrième album “à l’ancienne”. Un retour aux sources pour cet artiste aux textes libres, affirmés et personnels.
Comment avez-vous conçu et organisé ce nouvel album ? Pourquoi choisir de le présenter en trois tomes de quatre titres ? J’ai choisi de faire un album essentiellement acoustique avec guitare-voix et accordéon. Le choix de le présenter ainsi est une manière d’apporter une nouveauté au public avec une actualité permanente sur scène.
Pourquoi ce titre “À l’ancienne” ? Cela correspond à mon état d’esprit en général. Sans fioriture, comme les gens m’ont connu depuis le début, sans artifice. Après le titre Perpignan, voici Le soleil de Picardie . Un clin d’œil à une ville de cœur côté paternel.
Entre Perpignan et la Picardie, votre cœur balance ? Non, je me sens vraiment catalan, c’est très clair. Je voyage beaucoup en France et il y a des régions qui m’inspirent. J’ai découvert la Picardie, les gens du peuple que j’affectionne particulièrement mais je reste attaché à mes racines en Catalogne.
Comment vous est venue l’idée du duo avec l’accordéoniste René Michel qui vous suit depuis vos débuts ? C’est parti d’une belle rencontre qui est devenue une histoire d’amitié musicale et humaine. Je suis fidèle en amitié et notre duo fonctionne bien, les gens nous attendent sur scène.
Vous avez chanté “Perpignan” à New York, comment cette chanson a-t-elle été accueillie ? Vraiment bien, c’était un succès, dans le cadre des Déferlantes Export . Festival organisé par des Perpignanais, nous étions trois artistes francophones et j’étais le seul à chanter en français et en catalan. Les autres chantaient en anglais. C’est un bon souvenir.
En 2011, à la sortie de votre album “Evangiles sauvages”, vous avez simultanément publié votre premier recueil de poèmes, du même nom, pourquoi cet ouvrage ? J’ai mis deux ans à l’écrire. Je suis très lié à l’écriture. Dans mon métier, dans mon art, ce qui m’intéresse, avant tout, ce sont les propos, le message qu’une chanson peut faire passer. Je suis un amoureux des mots. “J’aime regarder le public dans les yeux”
2013 marque un tournant pour votre carrière. Vous vous lancez dans la production indépendante de vos chansons, pourquoi ce choix ? J’ai fait deux albums avec Universal. Je me suis rendu compte que cette manière de travailler ne me convenait plus, cela mettait des barrières entre mon public et moi. Je suis quelqu’un qui aime le contact, la scène et regarder le public dans les yeux. J’ai voulu prendre le contrôle des choses notamment le choix de présenter mon dernier album en trois tomes.
Avec votre guitare, votre voix rocailleuse et envoûtante, le “forain de la chanson française” comme on vous surnomme actuellement, a-t-il toujours autant de succès auprès de la gente féminine ? (rires) Je ne sais pas. Je suis un homme marié. Dans mes concerts, j’ai un public de tout âge, des hommes, des femmes et aussi des sexagénaires, c’est important pour moi de toucher à toutes les générations.
Vous cultivez ce look rebelle, de nouveaux tatouages ? Ce n’est pas un look que je cultive, c’est moi. Pas de nouveaux tatouages, juste un anneau tatoué en dessous mon alliance. “Le public catalan me manque”
Vous débutez votre tournée 2015 par un concert à Rivesaltes. Le morceau “Perpignan” sera au programme, mais allez-vous chanter “l’Estaca” avec votre ami Cali, comme en 2008 au théâtre municipal et en 2013 aux Déferlantes ? Je chanterai l’Estaca avec d’autres titres en catalan que je n’ai jamais chantés. J’ai envie de me rapprocher de plus en plus de cette langue. J’ai d’ailleurs le projet de sortir un album de quatre ou cinq titres en catalan. Avec Cali, ça n’a jamais été programmé, on s’appelle, s’il est dans le coin, on chante ensemble.
En parlant de Lluis Llach, vous avez interprété “I si canto trist” en hommage à Cabu et ses camarades, ce sera au programme à Rivesaltes ? Très certainement.
Que réservez-vous au public catalan qui a hâte de vous revoir sur scène ? Des reprises de grands chanteurs catalans que j’aime comme Lluis Llach, Marina Rossell, Raimon, etc., mais aussi mes chansons que le public aime et connaît bien, puis des nouvelles. Un spectacle à l’ancienne.
Un message pour eux ? Ils me manquent, cela fait un moment que je ne les ai pas vus et j’ai vraiment hâte de les retrouver.
Une chanson que vous affectionnez particulièrement ? Je dirai Perpignan, sincèrement. Elle a une place particulière pour moi. Ce titre parle à la fois du passé, du présent, d’une ville puis tout l’engouement que cela a suscité. Perpignan a touché énormément de gens.
Quand aura lieu votre prochaine scène dans le département ? Je serai le 26 juin à la Fête du Travailleur catalan et le 10 juillet à la feria de Céret. Balbino Medellín est le parrain et l’ambassadeur de l’association Sauvages modernes, une association participative qui permet de promouvoir la chanson française en milieu rural. Un engagement qui lui tient à cœur. “Les gens peuvent se rapprocher de mon travail et de mon univers. Ils agissent bénévolement lors de l’organisation des concerts partout en France. Il n’y a pas de barrages entre nous. C’est une façon de favoriser le retour aux valeurs culturelles de proximité et de développer un réseau d’acteurs culturels locaux”, explique l’artiste.
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