Les données trimestrielles du groupement Immostat sur les marchés de l’immobilier d’entreprise francilien confirment la reprise de la demande placée. Mais aussi la baisse des volumes investis. Et le -léger- recul de la valeur des actifs transactés. Explications.
La bonne nouvelle, c’est le retour à la normale du marché de la location des bureaux franciliens. Avec 503 900 m² commercialisés au 1er trimestre 2022, la demande placée[1] en Ile-de-France affiche une hausse de 40% sur un an glissant, estiment les dernières statistiques publiées par le groupement Immostat[2].
Le rebond observé en 2021 (+32%) se confirme donc. Il concerne, comme le souligne BNP Paribas RE, « l’ensemble des segments de marché ». C’est un « bon début d’année » pour les grandes surfaces (plus de 5 000 m²). Et une reprise en phase avec l’ensemble du marché pour les petites et moyennes surfaces, « en hausse de +38% sur un an glissant », rappelle Éric Siesse, directeur général adjoint en charge du pôle Bureaux Location Île-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France. « Le contexte géopolitique et le niveau élevé d’inflation n’ont donc, pour l’heure, pas eu d’impact sur l’activité », estime quant à lui JLL. Le courtier confirme d’ailleurs son anticipation d’une demande placée « à 2 millions de mètres carrés en 2022 » selon Yannis de Francesco, directeur exécutif agence bureaux Île-de-France chez JLL.
Les différences géographiques restent en revanche notables. Le « QCA » (Quartier Central des Affaires) est en forte progression (+60% sur un an), le marché intra-muros dans son ensemble représentant « 42% du volume global francilien », comme le détaille BNP Paribas RE. Comme de coutume, le croissant Ouest affiche une hausse « plus timide » (+12%). « La recherche de centralité reste le maître mot et les entreprises continuent de privilégier les marchés les plus établis », résume JLL. Conséquence, « le taux de vacance immédiat se stabilise autour de 7,4% à la fin du 1er trimestre», calcule quant à lui BNP Paribas RE. Les loyers sont dans la même tendance. Le loyer moyen de seconde main (416 € HT/m²/an) progresse de 4%. Le loyer des biens neuf ou restructurés sont stables (415 € HT/m²/an).
JLL estime toutefois que la dichotomie « marchés centraux facilement accessibles » vs « marchés de périphérie » va s’accentuer. Et que l’on devrait assister à la poursuite de la hausse des loyers dans le premier cas. A leur baisse dans le second… Une baisse qui se poursuit d’ailleurs au niveau des investissements. En 2021, les volumes investis sur le marché des bureaux franciliens accusaient un repli de 25%, à 14,7 Md€. Le 1er trimestre 2022 fait mieux (2,9 Md€, soit -16% par rapport au 1T 2021), mais reste en zone rouge. « Si ce volume est inférieur d’autant à la moyenne 5 ans, il reste conforme à la moyenne décennale », souligne néanmoins JLL. Ajoutant que « le nombre de transactions enregistrées en Île-de-France ce trimestre est lui aussi conforme à la moyenne 10 ans, avec 59 signatures ».
Ce moindre attrait des investisseurs pour le bureau francilien s’observe désormais également au niveau des valeurs. Le prix moyen des bureaux achetés en Ile-de-France au cours du 1er trimestre ressort à 8 190 €/m², calcule Immostat. Soit 2% de moins qu’il y a un an. Au niveau national, le taux de rendement prime des actifs de bureaux est stable depuis 3 mois (2,70%, selon BNP Paribas RE). Mais les volumes investis en bureaux, quoique toujours dominants, sont également en baisse, de -32%…
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ImmoStat est un groupement d’intérêt économique (GIE) créé en 2001 par les principaux conseils en immobilier d’entreprise : BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield. Grâce à ses règles communes de traitement, le GIE ImmoStat restitue des informations harmonisées à ses membres et fournit des statistiques homogènes sur l’offre, la demande et les prix aux acteurs de l’immobilier, qu’ils soient utilisateurs ou investisseurs. Cette initiative originale renforce la lisibilité du marché et dote l’Ile-de-France d’un véritable organe de place qui contribue à son attractivité à l’international.
(i)Information extraite d’un document officiel de la société
Journaliste financier, il a collaboré à de nombreux magazines et quotidiens (Les Echos, La Tribune, Le Monde, Option Finance, l’Agefi, MTF, La Vie Financière, 60 Millions). Très tôt passionné par la digitalisation, il a été au début des années deux-mille le directeur éditorial du projet de banque en ligne Zebank (devenue Egg). Il est conseil éditorial auprès de banques et de sociétés de gestion françaises et internationales. Son ambition : apporter les meilleures informations et surtout des analyses précises, pointues, pertinentes permettant aux Conseils de renforcer la qualité de leurs services
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