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Les deux films du cinéaste napolitain abordent la question de la corruption en Italie.
Temps de Lecture 2 min.
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Rosi, cinéaste napolitain, était le grand homme du « film-dossier » en Italie. Avec, il faut le dire, plus ou moins de bonheur. La double reprise en salle cette semaine le prouve. Côté pile, Cadavre exquis (1976), adapté de Leonardo Sciascia, considéré pourtant comme un grand Rosi, s’avère à la revoyure passablement empesé, quand bien même sa structure paranoïaque et fantomatique produit d’excellents moments de cinéma. A Naples, un inspecteur de police (Lino Ventura) croyant encore au système judiciaire de son pays est chargé d’une enquête sur une série de meurtres visant des juges. A mesure qu’elle progresse, il se heurte à la corruption morale et au machiavélisme diffus qui gangrènent en profondeur l’Italie des années de plomb, dans tous les partis et toutes les institutions, la sienne comprise.
Par-delà le courage de son propos, ce film, « europudding » avant la lettre, semble tomber de la planète Mars. Alain Cuny, Max von Sydow, Fernando Rey, Marcel Bozzuffi, Charles Vanel, Lino Ventura, tous doublés en italien – à l’exception de Ventura, qui le parle, et de Vanel, qui meurt avant d’ouvrir la bouche –, semblent déambuler en simples visiteurs dans une intrigue si étouffante et retorse que le spectateur finit par y perdre pied.
Main basse sur la ville (1963), qui épingle, quinze ans plus tôt, les concussions du boom économique, est d’une autre ampleur. En son centre, le dénommé Nottola, entrepreneur immobilier véreux interprété par le génialissime Américain Rod Steiger. Lequel, en donnant l’ordre de détruire un immeuble vétuste du vieux Naples, fait écrouler l’immeuble adjacent, faute d’avoir respecté les normes de sécurité. Le scandale rejaillit aussitôt sur la mairie, où Nottola, heureux hasard, est également conseiller municipal, membre de la majorité de droite au pouvoir. Parallèlement à ce fait divers embarrassant pour les autorités, la réélection du maire est à l’ordre du jour.
Aussi bien le film suit-il en parallèle la nomination et les travaux d’une commission d’enquête censée faire la vérité sur l’accident, et les manœuvres fébriles qui opposent les partis en présence pour la conquête de la mairie. Ce que démontre Rosi, c’est que les deux pans de son film sont, en vérité, étroitement liés. Naples, ville abondamment bombardée durant la seconde guerre mondiale, est, dans ces années d’après-guerre, un chantier à ciel ouvert. Les occasions pour s’enrichir rapidement et massivement sont colossales, la spéculation immobilière y va bon train, induisant une collusion éhontée entre pouvoir public et entreprise privée.
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