Le jeune architecte cadurcien a été mis en examen et écroué hier soir pour assassinat, à Gradignan. M.B. aurait bien tué sa sœur, Stéphan, lundi au petit matin, à son domicile cadurcien. L'enquête va se poursuivre.
M.B. , 35 ans, a passé hier sa première nuit en prison, à la maison d'arrêt de Gradignan, en Gironde. La suite logique du meurtre de sa sœur, Stéphan, 31 ans, qu'il a reconnu, hier pendant son audition devant le juge du pôle d'instruction d'Agen (lire nos éditions de mardi et d'hier).
Assisté par Me Emmanuel Tricoire, avocat toulousain, M.B. est revenu sur cette terrible nuit de dimanche à lundi. À l'issue de son audition, le juge d'instruction l'a mis en examen pour « assassinat ». Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d'Agen. L'instruction a débuté et se poursuivra de longs mois.
L'enchaînement des faits semble établi. Après avoir quitté, vers 1 heure, dans la nuit de dimanche à lundi, la table d'un restaurant où il partageait un repas, avec des amis, M.B. aurait donc rejoint sa maison de Goujounac. Ce n'est que vers 6 heures qu'il s'est rendu au domicile de sa sœur, rue Saint-Urcisse à Cahors. M.B. aurait voulu s'expliquer sur la conduite des affaires. Le ton est alors vite monté et l'explication est devenue physique. Stephan aurait mordu son frère à un doigt, avant que ce dernier ne l'assomme avec un objet trouvé sur place. Il semble aussi probable que l'architecte cadurcien se serait servi, dans la bagarre d'un Taser (pistolet électrique), acheté un mois avant dans une armurerie parsiennne et d'une corde, qu'il avait avec lui. À l'issue de la bagarre, il aurait étranglé sa sœur. Des faits particulièrement graves qui ont conduit le magistrat agenais à retenir, à ce stade de la procédure, la préméditation.
Le mobile semble confirmé par les premiers résultats de l'enquête et de la garde à vue : une lente dégradation des rapports entre le frère et la sœur, avec au centre les affaires qu'il cogérait… L'avenir du Domaine de Belmont, à Goujounac, semble être une clef importante dans cette affaire. On sait que le père de M. et Stephan avait légué les vignes à ses enfants. Mais un différend autour du chai aurait tendu leurs relations. Interrogé hier soir, à la sortie du Palais de Justice d' Agen, Me Tricoire réfutait la préméditation : « M. est effondré. Il regrette et ne comprend pas son geste, estime l'avocat toulousain. Il n'y a pas eu de préméditation. Mon client n'est pas venu pour tuer sa sœur. Le psychiatre, qui l'a examiné en garde à vue estime que son discernement était altéré au moment des faits. Ce n'est pas lui qui a commis cet acte ». L'instruction qui s'annonce longue devra donc s'attacher à cet aspect des faits : y a-t-il eu ou non préméditation ? L'avenir de M.B.  se joue maintenant. Hier soir, effondré, le jeune homme a rejoint sa cellule. Pour de longs mois sans doute.
Maire de Goujounac, Jacques Roux était, comme ses concitoyens, sur le coup de la peine et de l'émotion : « C'est terrible pour tout le monde et bien sûr pour cette famille qui a tant fait pour la commune et que tout le monde apprécie ici »», indiquait hier Jacques Roux. Le nom de Belmon est évidemment lié à l'histoire de ce joli petit village de Bouriane. Christian Belmon, qui a été maire de la commune, y a restauré avec goût les bâtisses. Quant à son vin, un excellent Chardonnay, sa réputation avait, depuis longtemps, dépassé les frontières du département.
Christian Belmon est décédé, il y a tout juste un an, à 60 ans.
En solidarité avec la famille, la fête, prévue dimanche a été annulée.
Goujounac est dans la peine.
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Un drame,
une personne est décédée, tuée, l'autre a détruit la vie qu'il lui reste..
des "entrepreneurs" de Cahors, alors ça fait des titres dans la journal.
Cet évènement m'a marqué et j'avoue avoir suivi les articles. Pas par voyeurisme, mais parce que j'ai frère et sœurs, et je voulais "comprendre", savoir ce qu'il s'était passé, pour qu'un tel drame se produise… C'est terrible….

une chose que je trouve peu délicate, c'est d'avoir mis les noms, et de la victime, et de la personne responsable. Ce n'était pas utile de le révélé ….

Parlez vous de chaque drame qui se produit chaque jour en révélant l'identité des personnes ?
Je parle aux auteurs et responsable de la dépêche
Là, vous faites dans le "people", or le "people" ne respecte pas les individus.

A vous de choisir votre éthique.
j'espère vous amener à réfléchir.

Pensées à toutes les personnes liées directement à ce drame, même si je suis bien évidemment à milles lieux de ressentir ce que vous pouvez vivre aujourd'hui

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