Jeudi 23 juin au soir, un policier de la brigade anticriminalité de Carcassonne a fait usage de son arme sur un chauffard qui a refusé d’obtempérer à un contrôle, avant de prendre la fuite en centre-ville.
Dans cette affaire de refus d’obtempérer et de course-poursuite, à l’issue de laquelle un chauffard a été blessé par balle par un policier de la brigade anticriminalité (Bac), jeudi soir dans le centre-ville de Carcassonne, il y a des certitudes mais aussi pas mal d’interrogations légitimes. Notamment du côté des proches du fuyard grièvement blessé, qui pensent que celui-ci a été touché alors qu’il venait de quitter sa voiture accidentée dans la rue Albert-Tomey, et qu’il s’enfuyait en courant.
Nous ne sommes dans aucune démarche anti policière…
Vendredi 24 juin, c’est dans ce contexte que la famille s’est rapprochée de Me Franck Alberti, du barreau de Carcassonne, pour que la lumière soit faite sur les circonstances qui ont poussé le policier à user de son arme. Une plainte a d’ailleurs été déposée en ce sens auprès de la procureure. "Nous ne sommes dans aucune démarche anti policière, mais dans une position destinée à connaître la vérité. Nous voulons savoir pourquoi ce père de famille, cet époux ou ce frère a pu être atteint par deux balles. Il ne s’agit pas de rajouter de l’excès à l’excès", assure l’avocat carcassonnais. Pourtant selon lui, il y a "des éléments troublants… Ce n’est pas si simple que ce que l’on peut dire !".
Parmi ces éléments, il y a entre autres cette vidéo qui circule sur Snapchat depuis vendredi après-midi, dans laquelle on voit le fuyard quitter sa voiture dans la rue Albert-Tomey, puis partir en courant avec les policiers à ses trousses, avant de tomber brusquement au sol au milieu de la route, quelques mètres plus loin. "Les tirs ont-ils eu lieu après que le suspect soit sorti de sa voiture, ou bien avant ? Légitime défense, ou pas ?" D’après le syndicat Alliance Police nationale, "le chauffard accélérait en direction du policier, qui a dû faire usage de son arme pour protéger sa vie. Il a eu très peu de temps pour réagir".
Mes clients ont pris acte des conditions d'interpellation de leur proche.
Pour faire la lumière sur tout ça, une enquête suit son cours sur le plan pénal avec la direction territoriale de la police judiciaire (PJ) de Perpignan, et une autre l’est au niveau administratif par l’inspection générale de la police nationale (IGPN), afin de savoir dans quelles circonstances le policier a fait usage de son arme de service, à cinq reprises. Parmi les certitudes en l’état dans cette affaire, Me Alberti relève "un refus d’obtempérer, par une personne qui n’avait pas de permis de conduire, et avait bu plus que de raison. Il y a ensuite une poursuite qui s’enclenche dans les rues de la Bastide, avec une prise de risque maximale pour échapper aux forces de l’ordre. Puis il y a deux blessures par balles, avec un pronostic vital engagé…"
Suite à ce refus d’obtempérer, il faut rappeler qu’un policier a été blessé à une jambe après avoir été coincé contre un véhicule de police par le chauffard déterminé à ne pas se laisser arrêter. "Mes clients ont pris acte du refus d’obtempérer et de la course-poursuite qui a suivi, mais ils ont aussi pris acte des conditions d’interpellation de leur proche, qui est aujourd’hui entre la vie et la mort". Le suspect a-t-il été touché alors qu’il s’enfuyait en courant ? C’est ce que l’enquête va désormais s’attacher à définir. Ce samedi 25 juin, les policiers de la Bac concernés par cette affaire n’avaient toujours pas été entendus par l’IGPN, mais ils l’ont été par la PJ.
Du suspect qui est toujours hospitalisé dans un état critique, nous avons tout d’abord appris que c’était un Carcassonnais originaire des pays de l’est, âgé de 40 ans. C’est un homme qui est marié et a sept enfants âgés de 5 à 23 ans. Touchée par des balles de calibre 9 mm au niveau du pectoral gauche et à une jambe, c’est avec un pronostic vital engagé que la personne a été transférée aux urgences du centre hospitalier de Carcassonne, où elle a subi une intervention chirurgicale vendredi 24 juin après-midi. L’homme est aujourd’hui placé dans le coma en soins intensifs, avec l’espoir pour sa famille que son état de santé s’améliore. "S’il venait à mourir, ce serait un véritable drame", souligne Me Franck Alberti en portant la parole des proches.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
Pourquoi sa famille est venue tous casser aux urgences, qu'on fait les employés de l'hôpital si ce n'est soigner un assassin??

le délinquant a joué il a perdu et merci aux forces de l'ordre de protéger les gens honnêtes et respectueux des lois en vigueur
Moi je m'arrête ! à force de laxisme les délinquants se croient de plus en plus tout permis …. ça leur apprendra à respecter la société sur la route comme ailleurs…soutien à la police ….

source

Catégorisé: