l’essentiel Après 40 M€ investis en 10 ans, le centre hospitalier chaurien vient d’obtenir l’autorisation d’engager 9 millions d’euros supplémentaires pour réaliser de nouveaux travaux.
Le pôle santé et la création d’un pôle unifié de gérontologie, c’est à présent chose faite et cela fonctionne parfaitement à Castelnaudary. Un autre projet arrive qui vise "une reconstruction, restructuration et réorganisation de l’établissement", présente sa directrice Virginie Gomez. Un projet ambitieux qui vient de recevoir la validation de l’Agence régionale de santé, la Région avec les fonds européens Feder et qui autorise l’établissement à engager pas moins de 9 millions d’euros. Fait rare au plan national, quand partout on ferme des lits, Castelnaudary va pouvoir en ouvrir. Voici qui offre de belles perspectives à l’établissement avec, en premier lieu, la création d’un court séjour gériatrique de 10 lits. Et ce n’est pas tout ! "On va profiter de cette autorisation pour refaire à neuf les services et les optimiser. On va donc créer tout un bâtiment qui regroupera médecine, rééducation et court séjour gériatrique qui proposera, à neuf, des chambres, des prises en charges et un important parcours patient sur cette filière", poursuit Mme Gomez.
L’entrée déplacée
Le projet d’envergure va également permettre de remettre à neuf l’entrée de l’établissement qui ne se fera plus, avenue Monseigneur de Langle mais côté Pôle santé, — la question de l’endroit exact n’est pas encore définitivement tranchée. "Nous en profitons aussi pour faire des urgences à neuf, avec un dépose minute qui fait actuellement défaut. Au vu des 13 000 passages que nous avons chaque année, les flux, les besoins augmentent et la crise Covid nous oblige à penser des circuits sécurisés".
L’imagerie en croissante évolution
L’imagerie médicale, elle aussi, est en croissante évolution. "Nous avons eu la chance, depuis deux ans, de recruter des praticiens publics, des libéraux, de nouer des partenariats avec différents hôpitaux du territoire, mais surtout d’opérer nos propres recrutements". Une politique qui a pour résultat une activité exponentielle du service imagerie. "Pour la mammographie, en ayant fait le choix d’investir, nous avons plus de 200 % d’activité aujourd’hui sur les deux ans et le scanner qui lui réalise plus de 7 000 actes par an", souligne la directrice, faisant état d’une réorganisation qui permet d’élargir les plages des actes. "De ce fait-là, les locaux sont petits et obsolètes. Nous allons donc en construire un neuf par une petite extension sur le bâtiment médecine qui hébergeait le centre de vaccination et avant lui, la maison de retraite, et qui est vide aujourd’hui", détaille Virginie Gomez. Les urgences occuperont le rez-de-chaussée, l’imagerie et le court séjour gériatrique, le premier étage. Au second, médecine et SSR, soins de suite et de réadaptation.
Consultations externes enrichies
L’espace libéré par le déménagement dans des nouveaux locaux des activités d’imagerie médicale et d’urgence sera dédié aux consultations externes que la direction de l’établissement n’a de cesse d’enrichir. Pour rappel, les consultations externes et avancées à l’hôpital de Castelnaudary, en partenariat notamment avec le centre hospitalier de Carcassonne et depuis peu, avec le CHU de Toulouse, c’est 10 spécialités, 14 médecins spécialistes, 7 sages-femmes et 9 personnels paramédicaux. Les spécialités ? Ce sont les suivantes : gynécologie-obstétrique-PMI ; rhumatologie, ostéodensitométrie ; addictologie ; chirurgie orthopédique ; chirurgie viscérale ; gastro-entérologie ; oncologie ; endocrinologie. Ce sera bientôt aussi l’angiologie ; À noter l’arrivée d’un tout nouveau médecin, le Dr Boris Corin, chirurgien orthopédique du centre hospitalier de Carcassonne qui vient faire des consultations avancées ici, explique le Dr Moraine, président de la CME, commission médicale d’établissement. "Actuellement, il a une importante file de patients principalement adressés par les urgences. Cela a été notre stratégie pour limiter le flux. Ceux déjà vus une première fois aux urgences, sont revus, une semaine après par le chirurgien orthopédique. Parallèlement à cela, il y a un souhait de développer ces consultations sans contexte traumatologique — arthrose du genou, de la hanche, des choses plus programmées. C’est une chance pour notre bassin d’avoir un chirurgien orthopédique".
Un projet d’hôpitaux de jour
Le partenariat avec le CHU permet à Castelnaudary de bénéficier de l’intervention du professeur Laroche, une fois par semaine, pour des consultations de rhumatologie, une filière importante mise en place grâce aux Dr Hacène et Monod. Et des projets de création de places d’hôpital de jour dans différents domaines spécialisés sont également en train de se préciser avec le recrutement de nouveaux médecins dans cette filière en lien avec CHU de Toulouse et en recrutements propres à l’établissement. Dès septembre, ce sont des consultations d’hypertension artérielle, grâce au Dr Kantambadouno qui seront proposées à la population : "Elle poursuit avec un pôle consultation mère-enfant que l’on songe à créer, au vu des besoins du territoire. L’établissement possède une autorisation de centre de périnatalité et l’on a, ici trois gynécologues, sept sages-femmes et nous intervenons dans le cadre de la protection maternelle infantile, mais aussi dans l’accompagnement des mamans, suivies pendant leur grossesse et après sur des gros établissements comme Toulouse et Carcassonne. On assure, nous, le suivi, pour leur éviter les déplacements. Nous avons mis un échographe à disposition des consultations".
Début des travaux en janvier 2023
Dès septembre, les équipes seront consultées pour les aménagements intérieurs, les concours d’architectes dans la foulée. Quant au début des travaux, il est espéré pour janvier prochain. "C’est un hôpital de proximité qui se développe, qui s’ouvre sur la ville. On a pris la bonne stratégie de ne pas rester sur des hospitalisations mais de s’ouvrir sur des consultations, sur un service ouvert à la population. L’imagerie et les consultations externes sont un atout. Les lits de médecine qu’on arrive paradoxalement à obtenir en plus, c’est parce qu’on a répondu aux besoins du territoire. C’est la raison des gros enjeux des hôpitaux de jours que nous allons devoir ouvrir". Le centre hospitalier chaurien, on le voit, a de beaux jours devant lui.
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