Les policiers locaux et de la PJ toulousaine commencent à y voir plus clair suite à l’agression barbare d’une famille de Castrais vécue à Lameilhé dans la nuit de lundi à mardi, rue Déodat-de-Séverac. Il se confirme en effet que les trois hommes encagoulés qui ont surgi vers 2h du matin armés de barres de fer et de couteaux, dans ce modeste pavillon où vivent quatre personnes, n’y sont pas venus par hasard mais pour y commettre une opération punitive. Une dette de 50 € du fils de la famille agressée, probablement liée à une histoire de cannabis, aurait ainsi motivé le principal protagoniste à organiser une vengeance qui aurait ensuite dégénéré.
Avant-hier soir, les enquêteurs ont mis à la main sur le principal instigateur. Ce militaire du 8e RPIMa, actuellement en arrêt de travail, âgé de 26 ans et originaire de Haute-Marne, aurait effectivement avoué avoir voulu infliger une sévère correction à celui qui lui devait de l’argent.
Hier après midi, un deuxième coauteur présumé de l’expédition, âgé de 27 ans, a aussi été arrêté et était auditionné par la police dans les locaux du commissariat de Castres. Ces deux garçons seraient d’ailleurs tous deux videurs occasionnels dans des établissements de nuit de la région.
Les grandes lignes du sordide scénario se dessinent mieux maintenant.
Dans la soirée de lundi, formé de trois acolytes, le sinistre équipage aurait d’abord beaucoup bu d’alcool au domicile du militaire. Encagoulés et gantés, ils ont fait irruption dans la maison pour mener une intimidation musclée. Mais une fois sur place, les trois hommes auraient complètement dérapé. Ils ont ligoté et frappé les quatre occupants de la maison c’est-à-dire les parents, un couple de quinquagénaires habitant le quartier depuis très longtemps, leur fils âgé de 30 ans, sans emploi, qui serait à l’origine de la dette et d’un différend avec le militaire, et sa petite amie âgée de 23 ans.
Après avoir tout cassé dans la maisonnée, l’opération « est partie en vrille » selon l’expression d’un proche de l’enquête. C’est alors que deux des trois agresseurs auraient tour à tour violé la jeune fille ce qui, semble t-il, n’était pas prévu lorsque les trois hommes ont préparé leur expédition. Le troisième homme n’est toujours pas identifié mais, sauf rebondissement de l’affaire, les deux premiers mis en cause devraient être ce soir transférés vers le pôle d’instruction à Toulouse pour y être mis en examen sur des motifs criminels.
Un viol, c’est impardonnable, ils sont allés trop loin ! Qu’elle vienne d’un homme ou d’une femme, la réaction est unanime dans les quartiers de La Capelanié et de Lameilhé. Hier après-midi, des habitants croisés au sortir de commerces se disaient choqués par le drame qui s’est déroulé à quelques rues de leur domicile. Inimaginable une telle histoire !
Puis il y a la peur. Le mot s’installe au fil des conversations, comme au bureau de tabac-presse Le Kalimera, avenue de La Capelanié : « C’est normal que cette affaire-là fasse peur ! Surtout pour ceux qui ont des enfants à la maison », assure Rida, 45 ans. Ce père de famille ajoute : « Castres, c’est un petit village, les trucs comme ça, cela ne devrait pas exister. C’est un acte lâche, vous vous rendez compte, on se croirait au Far West ! »
Mimose, une cliente de 54 ans, a travaillé dans le quartier il y a quelques années, « où j’ai bien connu l’époque des feux de poubelles. J’ai déménagé depuis. Mais cette histoire est louche, il doit s’agir d’un règlement de compte… »
Un règlement de compte a priori aussi pour Karine, 37 ans, domiciliée sur la même avenue : « C’est toujours inquiétant. Où est-on en sécurité aujourd’hui ? Je ne sais pas… Cela paraît incroyable, complètement fou, mais je ne pense pas que cela soit le fruit du hasard. » Karine n’est cependant pas rassurée, pas davantage que son voisin Michel, 67 ans, retraité : « Si on ne peut plus rester tranquille chez soi… Tout cela fait peur. »
Près du centre commercial de Lameilhé, les impressions sont les mêmes : « C’est affreux, affirme Khadija, 40 ans. Mon mari vient de m’informer du viol et de toute cette violence. Ils ont pu faire tout ça en une heure ? Ils devaient connaître le coin, les gens… C’est terrible d’entrer chez les gens à pareille heure. Il ne faut pas ouvrir la porte dans ce cas ! »
À quelques pas, à la station-service, Eric, la quarantaine, ne mâche pas ses mots : « Je vis dans le quartier depuis 2000 et je préfère Lameilhé aujourd’hui, beaucoup plus calme. Il ne faut pas faire d’amalgame. Ici, c’est pas Chicago. Cette affaire, c’est sûr, c’est un règlement de compte. Ils n’ont pas trouvé la drogue, alors ils s’en sont pris à la demoiselle. C’est lâche et c’est moche… »
La rue Déodat-de-Séverac est déserte. Près de la maisonnette qui a abrité le drame, les voisins n’ont pas envie d’évoquer cette nuit-là. On peut les comprendre.
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viol
pour limiter les viols,meurtres,assassinats ,il suffit d'enfermer à vie (sans réduction possible)les auteurs en prison puisque la peine capitale n'existe plus
Inhumain
Si maintenant les soldats qui sont cencés nous protéger se mettent à nous agresser ,ou allons nous? C'est inadmissible! Je souhaite beaucoup de courage à cette famille.Nous sommes tous avec vous!
une honte
le militaire du 8°R.P.I.Ma. est une honte pour son régiment………
j'éspere qu'il sera viré du "8" avec perte et fracas
et purgera une peine de prison exemplaire, les "brebis galeuses" dealeurs et videurs en boite de nuits n'onts rien à faire de ce régiment

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