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PHOTO RODRIGO ABD, ASSOCIATED PRESS
Cet homme a été arrêté par la police lors d’une manifestation contre le gouvernement, samedi à Santiago.
(Santiago du Chili) Les accusations de violations des droits de l’homme de la part des forces de l’ordre se sont multipliées ces derniers jours au Chili secoué par une violente crise sociale, alors que des enquêteurs de l’ONU sont attendus lundi dans le pays.
Torture, violences sexuelles, tabassages ou sévères blessures provoquées par des tirs de plombs : les organisations de défense des droits de l’homme ont fait état ces derniers jours de nombreux abus perpétrés par les forces de sécurité pendant l’état d’urgence, finalement levé dimanche à minuit.
Face à la multiplication des dénonciations, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, qui a été à deux reprises présidente du Chili, a annoncé jeudi l’envoi d’enquêteurs. Amnistie internationale a également annoncé une mission dans le pays.  
« On m’a retiré le lobe oculaire pour enlever le plomb » qui s’était logé derrière, a raconté Emerson Yarcan, 30 ans, un bandage sur son œil gauche, rencontré par l’AFP à la sortie des urgences d’un hôpital du centre de Santiago.  
PHOTO PEDRO UGARTE, AGENCE FRANCE-PRESSE
Emerson Yacan
Le trentenaire, qui devra désormais vivre avec un œil artificiel, a été blessé par des tirs de la police anti-émeutes alors qu’il se trouvait à proximité de la plaza Italia, où près d’un million de personnes s’étaient rassemblées vendredi soir pour dénoncer les inégalités sociales dans le pays.
Alors qu’il faisait déjà nuit et que les manifestants commençaient à se disperser, la police a commencé à lancer des gaz lacrymogènes. « Ils attendent qu’il y ait de la fumée et commencent à tirer pour que vous ne puissiez pas les reconnaître. Mais celui qui m’a tiré dessus […], j’ai vu qu’il m’a tiré directement dans la figure » raconte le jeune homme.  
Les plaintes visent en particulier la police anti-émeutes (Carabineros de Chile) chargée de disperser les manifestations, alors que les militaires déployés dans le cadre de l’état d’urgence étaient plutôt positionnés en appui, en particulier dans la capitale.
« Pour l’heure, la grande majorité des cas de violations des droits de la personne impliquent les Carabineros de Chile », a indiqué à l’AFP Rodrigo Bustos, responsable juridique de l’Institut national des droits humains (INDH), un organisme public indépendant qui tient un décompte des blessés à partir d’observations directes dans les hôpitaux et les commissariats.  
Sur les 20 personnes tuées depuis le début des troubles le 18 octobre, cinq sont mortes à la suite d’une intervention des forces de sécurité, selon les chiffres concordants diffusés par le ministère de l’Intérieur, le parquet et l’INDH.  
L’armée est ainsi impliquée dans quatre décès, tandis qu’une autre personne est morte après avoir été tabassée par la police. Deux autres victimes ont été tuées percutées par un conducteur ivre. Les autres victimes ont péri dans des incendies lors de pillages ou ont succombé à leurs blessures.
Selon le rapport le plus récent de l’INDH, 3193 personnes ont été interpellées et 1092 blessées. Parmi celles-ci, 596 l’ont été par des tirs (balles, plombs ou balles de lanceurs de défense).  
L’organisme a précisé que 88 plaintes ont été déposées, dont cinq pour homicides et 17 pour actes de torture et violences sexuelles.  
Parallèlement, le mouvement d’intégration et libération homosexuelle (MOVILH) a dénoncé deux cas d’« abus et actes de torture homophobes » dans deux commissariats de la banlieue de Santiago.  
Un cas, fortement médiatisé au Chili, concerne un étudiant en médecine.  
Selon l’avocat de l’INDH, Pablo Rivera, le jeune homme a « été soumis à de graves humiliations constituées d’actes de torture, les plus graves étant d’ordre sexuel. Il a été forcé de se déshabiller totalement, a été menotté et battu. Il apparaît qu’il a été abusé sexuellement par les Carabineros avec leur matraque ».
L’autre cas concerne un autre jeune homme de 21 ans « détenu cinq jours à Santiago », selon le MOVILH.  
Le site d’information The Clinic a également publié plusieurs récits de femmes qui ont raconté avoir subi des violences sexuelles alors qu’elles avaient été arrêtées et enfermées dans des cellules.  
La mission d’Amnistie internationale aura pour but de « recueillir les témoignages et d’obtenir des documents pour corroborer les accusations de violations des droits de l’homme et possibles crimes de droit international afin d’accompagner les victimes », a indiqué dans un communiqué Erika Guevara Rosas, la directrice Amériques de l’organisation.  
(Orlando) L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a confirmé lundi avoir été hospitalisé à Orlando (Floride), dans le sud-est des États-Unis, pour une « adhérence » intestinale.
(Mexico) Joe Biden et son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador ont voulu lundi afficher une relation cordiale lors d’une rencontre à Mexico, mais les tensions entre les deux grands voisins et partenaires stratégiques ne sont pas dissipées pour autant.
(Lima) Le Pérou a interdit l’entrée sur son territoire à l’ancien président bolivien Evo Morales pour son « intervention » dans les affaires politiques internes du pays, plongé dans une grave crise institutionnelle et politique, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.
(Brasilia) Le chef de l’État Lula, ceux du Congrès et de la Cour suprême ont affirmé avec force le besoin de démocratie au Brésil, au lendemain des invasions et des saccages de trois lieux de pouvoir emblématiques de Brasilia par des bolsonaristes déchaînés.
Des milliers de partisans de l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro ont pris d’assaut dimanche le Congrès brésilien, la Cour suprême et le palais présidentiel à Brasília, semant le chaos.
(Caracas) Un tribunal vénézuélien a ordonné l’arrestation des trois membres de la nouvelle direction du parlement parallèle de l’opposition, dont sa présidente Dinorah Figuera qui vit en Espagne.
(Caracas) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a exprimé samedi son soutien au cessez-le-feu de six mois récemment conclu entre le gouvernement colombien et les cinq principaux groupes armés du pays, lors d’une visite surprise du président colombien Gustavo Petro à Caracas.  
(Mexico) La collision entre deux rames de métro samedi à Mexico a fait un mort et 57 blessés, selon le dernier bilan des autorités, un nouvel accident qui endeuille le réseau de transport public de la capitale, après celui de mai 2021 qui avait fait 26 morts.
(Lima) Un mois après le début du mandat de la présidente péruvienne Dina Boluarte, les manifestations appelant à sa démission et qui ont fait 22 morts se sont poursuivies vendredi, alors que le pays cherche une issue à cette crise.  
(Culiacán) Des milliers de soldats ont repris vendredi le contrôle de la ville de Culiacan, dans le nord-ouest du Mexique, théâtre de scènes de guerre la veille après la capture d’Ovidio Guzman, fils du célèbre baron de la drogue « El Chapo » lors d’une opération qui a fait 29 morts.
Le président Gustavo Petro aurait-il commis la première grosse erreur de son mandat ?
(Culiacán) Les forces de sécurité mexicaines ont capturé jeudi Ovidio Guzman, un des fils du célèbre baron de la drogue emprisonné aux États-Unis, Joaquin « El Chapo » Guzman, lors d’une opération menée dans le nord-ouest du pays qui a été suivie d’intenses échanges de tirs et d’incendies de véhicules, avec un bilan d’un mort et 28 blessés.
(Lima) La présidente péruvienne Dina Boluarte a appelé au dialogue jeudi pour mettre fin aux manifestations qui secouent plusieurs régions du pays, où des protestataires exigent sa démission.
(Buenos Aires) Le président argentin Alberto Fernandez a lancé mercredi une procédure parlementaire de destitution de la Cour suprême pour « mauvais exercice de ses fonctions », nouvelle étape du conflit entre le pouvoir et un appareil judiciaire qu’il souhaite réformer.
(Lima) Les manifestations réclamant la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte, qui a succédé en décembre à Pedro Castillo destitué par le Parlement, ont repris mercredi dans plusieurs régions du pays après une pause lors des fêtes de fin d’année, a annoncé le gouvernement.
(Rio de Janeiro) Le parquet de Rio de Janeiro a annoncé mercredi avoir rouvert un procès pour fraude contre un député américain d’origine brésilienne qui a reconnu récemment avoir grossièrement menti sur son CV avant son élection.
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