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Le holding bruxellois continue de diversifier son solide portefeuille, qui ne se limite plus aux seules actions cotées en Bourse.
De nouveau, Sienna Investment Managers, la filiale de GBL (Groupe Bruxelles Lambert) dédiée aux investissements alternatifs et immobiliers, est à la manœuvre: elle est en train de négocier un «partenariat stratégique» avec le groupe mutualiste de protection sociale français Malakoff Humanis. Objectifs visés: développer l’épargne retraite, l’épargne salariale, et «renforcer (les) compétences (de Malakoff Humanis) dans le domaine de la gestion d’actifs».
Si les contours de cette coopération ne sont pas encore fixés, on sait néanmoins que Sienna et Malakoff Humanis entendent travailler de concert sur la manière «d’accélérer la distribution d’épargne». Il est aussi question que la filiale de GBL prenne le contrôle de MH GA, la société de gestion de Malakoff Humanis, dont l’encours est de 20 milliards d’euros.
C’était déjà dans Sienna que GBL avait logé la participation majoritaire qu’il avait prise, en décembre 2020, dans Canyon, société allemande de vélos «haut de gamme». Surtout, en août, Sienna a mis la main sur L’Etoile Properties, un gestionnaire immobilier européen pour compte de tiers, prisé des investisseurs institutionnels. Grâce à L’Etoile et ses 7 milliards d’euros d’actifs, l’encours de Sienna a atteint les 10 milliards.
Institué voilà 7 ans, Sienna représentait, en données consolidées, 12% du portefeuille de GBL dont, à fin juin, l’actif net réévalué dépassait légèrement les 23 milliards d’euros. Ce montant avait alors pris 32% sur un an puisqu’il est formé, aux trois quarts environ, de participations cotées sur les Bourses d’Allemagne (avec Adidas, GEA), de France (Pernod Ricard, Imerys, un reliquat de TotalEnergies), de Suisse (SGS, Holcim) ou de Belgique (Umicore, Ontex).
Notons que le 4 novembre prochain, une «assemblée générale extraordinaire et spéciale» se prononcera sur diverses mesures visant les actionnaires de GBL. Il s’agira notamment de l’annulation de 5 millions d’actions, soit 3,1% du capital actuel, et d’amender la rémunération des salariés et dirigeants de GBL afin qu’elle soit mieux alignée sur les intérêts des minoritaires.
Notre recommandation pour GBL: CONSERVER
Voilà près de trois ans qu’Albert Frère, l’emblématique homme d’affaires de Charleroi, a disparu. Il avait préparé sa succession: c’est en 2012 que Ian Gallienne a été nommé codirecteur général de GBL avant de devenir, en 2019, le seul tenant du titre. Historiquement concentré sur la Bourse de Paris, le portefeuille de GBL s’est alors internationalisé. Et il y a fait entrer le private equity, classe d’actifs rentable que l’actuel patron du groupe connaît bien pour l’avoir pratiqué jusqu’en 2012. Enfin, la qualité de gestion demeure.
Ainsi, le portefeuille de GBL, l’un des principaux holdings patrimoniaux cotés d’Europe avec le suédois Investor AB (famille Wallenberg) et l’italien Exor (famille Agnelli), nous apparaît désormais plus équilibré. Parallèlement, GBL met en place une politique favorable aux petits porteurs. Dans ce contexte, la décote supérieure à 30% que l’action présente sur l’actif net nous semble excessive.
Cela étant, en Bourse, la montée des incertitudes économiques s’est souvent révélée défavorable aux actions des holdings. Cet été, nous avons conseillé de prendre des profits partiels sur GBL à 95€. Il est toujours temps de le faire. Puis on conservera le solde pour le moyen terme.
Cours à date du conseil, à Bruxelles: 94,80€
Objectif de cours: 105€ soit un potentiel de +10,7%
Profil d’investisseur: tout public
Horizon d’investissement: 12 à 18 mois
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Conseil action – GBL: la société de portefeuille s’étoffe dans la gestion alternative
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