Pour obtenir un crédit immobilier, il faut pouvoir justifier de revenus suffisants, d’un apport personnel et d’une situation professionnelle stable. Non encadrée, la notion de reste à vivre est également importante, car elle permet d’estimer la trésorerie restante une fois les mensualités remboursées. À cause de la hausse des prix de l’énergie, le reste à charge pourrait être impacté et les banques se montrer plus sélectives.
Selon l’Insee, l’inflation s’établit à 3,6 % sur douze mois en février, soit son plus haut niveau depuis 2008. Une hausse qui s’explique en grande partie par les prix de l’énergie qui ont grimpé de 21,1 % en un an et en particulier le gaz qui affiche +47,1 % sur la même période.
Cette tendance, alimentée par le conflit ukrainien, pourrait également avoir un impact sur le crédit immobilier. Depuis le début de l’année, les banques doivent scrupuleusement respecter les règles fixées par le Haut Conseil de Stabilité financière (HCSF), devenues une norme juridiquement contraignante. Exception faite d’une marge de manœuvre de 20 % des dossiers, les ménages ne peuvent plus emprunter que sur 25 ans (27 ans pour les achats en Vefa) et le taux d’endettement est limité à 35 %. Voilà pour la partie réglementaire. Au vu de la situation financière de l’emprunteur, la banque peut cependant également décider de prendre en compte la notion de « reste à vivre ».
Fortuneo : « Le reste à vivre, c’est l’argent qui vous reste quand toutes les charges fixes ont été payées. Cet indicateur consiste à retrancher de vos rentrées d’argent toutes les dépenses récurrentes dans le mois ».
Dans ce cas, elle s’intéresse à la somme restante sur le compte bancaire, une fois déduits des revenus les mensualités du crédit, les factures d’eau et d’énergie, les impôts, les cotisations d’assurance.
Problème, le gaz et l’électricité, de même que l’essence, coûtent de plus en plus cher. Certaines banques n’hésitent donc pas à prendre en compte les frais de déplacements dans le calcul du reste à vivre, ou à scruter les factures d’électricité et de gaz des biens ayant une mauvaise classe énergétique (DPE E, F et G).
Dans ce contexte, un couple vivant près de Troyes, vient récemment de voir son dossier de demande de crédit immobilier rejeté par sa banque, au motif que la maison, éloignée du lieu de travail du couple, allait impliquer l’achat d’une nouvelle voiture et donc des frais d’essence supplémentaires. Les acquéreurs ont dû revoir leur copie et se tourner vers un appartement situé dans le centre-ville de Troyes, au même prix que la maison.
L’inflation pourrait également impacter les taux des crédits immobiliers. Les taux des emprunts d’Etat (OAT) qui servent d’indicateur aux taux des banques européennes viennent en effet de repasser en territoire positif après des mois en territoire négatif. En mars, ils se situaient à 0,73 %.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *







Vos outils
Nos engagements
Quel sera le meilleur taux pour votre prêt immobilier ?
Étude personnalisée, gratuite et sans engagement

source