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Le Crédit agricole d’Île-de-France a lancé un PTZ réservé à ses clients qui souhaitent acquérir un logement avec un DPE classé A, B ou C.
Par Guillaume Errard
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Publié le
Vous avez certainement entendu parler du prêt à taux zéro (PTZ). Réservé au premier achat d’une résidence principale, il constitue un important coup de pouce – d’une dizaine de milliers d’euros en général – pour ceux qui peinent à financer l’acquisition de leur logement (appartement ou maison, ancien ou neuf). Pour en bénéficier, vos revenus ne doivent pas dépasser un plafond qui varie selon votre lieu d’habitation et le nombre de personnes occupant le bien. Mais, avec la nouvelle donne écologique, le Crédit agricole Île-de-France a décidé d’inclure un autre critère: la performance énergétique. Et d’en modifier un autre: «son» PTZ concerne non seulement l’achat d’une résidence principale mais aussi secondaire ou même un investissement locatif, confie au Figaro le Crédit agricole Île-de-France.
Concrètement, si vous achetez un logement (très) bien isolé, qu’il soit situé en Île-de-France ou pas, vous pourrez bénéficier d’un prêt à taux zéro. Sont concernés les biens classés A, B ou C (lettre visible sur votre diagnostic de performance énergétique). Baptisée «prêt immobilier durable», cette offre, réservée aux clients franciliens du Crédit agricole Île-de-France, prend la forme d’un prêt dont le montant est plafonné à 50.000 euros et à 10% du prix d’achat du logement. Une somme loin d’être négligeable si on la rapporte aux 424.000 euros (hors Paris) que coûte en moyenne une maison en Île-de-France et aux 268.000 euros à débourser pour un appartement, selon Century 21. Bonne nouvelle: cette offre du Crédit agricole Île-de-France n’est pas limitée dans le temps, contrairement au PTZ qui s’arrête, à ce jour, le 1er janvier 2024. «Le champ couvert par le PTZ du gouvernement n’est pas lié à notre offre», précise la banque verte, contactée par Le Figaro.
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Avec ce nouveau prêt à taux zéro, le Crédit agricole Île-de-France veut donner un coup de pouce aux primo-accédants souvent dépourvus d’épargne, notamment en Île-de-France. «Le taux d’apport exigé par les banques avoisine désormais les 20%, ce qui équivaut à près de 88.000 euros pour un achat immobilier en Île-de-France», souligne Olivier Lendrevie, président de Cafpi, courtier en crédit immobilier. L’autre objectif est d’inciter les futurs propriétaires à se tourner vers des logements vertueux énergétiquement parlant. Problème: la cible est limitée à double titre.
Côté ancien, en Île-de-France, seulement 18% des logements anciens sont classés A, B ou C. Ce chiffre ne grimpe qu’à 26% pour la France entière, selon une étude des notaires de France publiée en fin d’année dernière. À voir si les nouvelles contraintes sur les passoires thermiques – loyers gelés et location interdite dès le 1er janvier 2023 – ne gonfleront pas ces écarts. Rien n’est moins sûr car l’impact de la classe énergétique sur la valeur du logement reste assez faible en Île-de-France. Ainsi, un bien classé A ou B se vendra seulement 6% plus cher que le même logement classé D, toujours selon les notaires. Contre +17% dans la région Centre-Val de Loire. La faute à un marché francilien très tendu où le vendeur peut compter sur une demande plus importante qu’en province et où le DPE n’est pas (encore) un critère majeur dans la décision des acheteurs. Du côté des logements neufs, vous aurez plus de chances de trouver un logement qui ne soit pas énergivore. Un bémol: le secteur souffre d’une pénurie de logements.
Bref, l’offre ne risque pas d’attirer beaucoup de clients. La preuve: depuis avril, à peine plus de 500 emprunteurs ont obtenu ce PTZ «vert». Reste à savoir si ce prêt fera des émules auprès des autres réseaux bancaires. La Banque Postale est «en réflexion», selon Les Échos .
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