Statu quo en Occitanie. 12 des 13 départements de la région, y compris ceux des Pyrénées-Orientales et du Gard où le RN avait des ambitions, se maintiennent à gauche, alors que l'Aveyron conserve son statut unique de terre historique de droite.
La stabilité politique marque ces élections départementales en Occitanie. Retrouvez nos articles département par département.
Département gouverné par la droite depuis 1949, l’Aveyron était au centre d’un bras de fer entre le député LR Arnaud Viala et le président sortant Jean-François Galliard (UDI). La mouvance Viala s’est finalement imposée dans 14 cantons sur 23. Le député de Millau, proche de Laurent Wauquiez, devrait renoncer à l’Assemblée nationale pour prendre jeudi la présidence du département.
Dirigé par la gauche sans interruption depuis 1945, comme six autres départements de la région Occitanie (Ariège, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Gard, Hérault), le département de l’Aude reste aux mains de la présidente sortante Hélène Sandragné (PS).
La majorité départementale de gauche accentue sa domination, de 11 à 12 cantons sur 13, en empochant un canton jusque-là tenu par la droite. Dans ce département rural et montagneux, au coeur des Pyrénées, la socialiste Christine Tequi, propulsée en 2019 à la tête de l’assemblée départementale, devrait être réélue à sa présidence.
Le président socialiste sortant Philippe Martin, qui entame un 5e mandat consécutif, a été réélu dès le 1er tour dans son canton. La gauche remporte 11 cantons sur 17 dans le seul département d’Occitanie dépourvu d’autoroutes.
Le département marqué notamment par des indicateurs sociaux (pauvreté, chômage…) dans le rouge, reste à gauche. Il figurait parmi ceux ayant placé le RN en tête au premier tour (31,50% des voix), mais le parti d’extrême droite n’obtient que deux sièges. La gauche dispose donc désormais d’une majorité plus large pour gouverner (24 sièges sur 46).
Dans ce département du littoral méditerranéen marqué par de grandes disparités socio-économiques, le président sortant PS Kléber Mesquida, 75 ans, a conforté sa majorité à l’issue du second tour dans les 25 cantons, avec 20 sièges pour le PS, quatre DVG, six union de la gauche avec les écologistes, deux Union de la gauche et deux PC. Le RN remporte quatre sièges.
Le PS et ses alliés conservent leur majorité à l’assemblée départementale, avec 23 des 27 cantons. Le président Georges Méric a été réélu à 65% dans son canton, contre les Verts.
Présidé depuis 2011 par le PRG Michel Pélieu, qui a été réélu dès le premier tour dans son canton, le département reste à gauche.
La majorité de gauche a été largement reconduite, avec 32 conseillers départementaux sur 34. La droite et le RN n’obtiennent aucun conseiller. Le président du département, Serge Rigal (DVG, ex PS) devrait être reconduit.
Historiquement ancrée à droite, la Lozère avait basculé à gauche pour la première fois de son histoire en 2015 et reste à gauche. Sur les 13 cantons que compte ce département rural de moyenne montagne le moins peuplé de France métropolitaine, 10 ont élu des représentants dès le premier tour dont sept binômes de la gauche (1 PS et 6 DVG) et trois binômes DVD.
La majorité départementale socialiste conserve ce département qu’elle dirige depuis 1998. Elle l’emporte dans au moins 9 des 17 cantons. Le Rassemblement national, qui tablait sur une dynamique créée par la victoire aux municipales de 2020 à Perpignan de Louis Aliot, n’obtient aucun conseiller départemental. Il était pourtant arrivé en tête dans cinq des 17 cantons, et au second tour dans 14, lors du premier tour de ces élections, le 20 juin. 
Le président PS sortant Christophe Ramond a encore renforcé sa majorité. La gauche détient 17 cantons sur 23. Dans le canton Albi-2 où son père, candidat RN, a été éliminé dès le 1er tour, Margot Lapeyre (PS) a battu le binôme de droite sortant.
Le PRG Jean-Michel Baylet, patron du groupe La Dépêche du Midi et ancien ministre, est en passe de reconquérir le département que lui avait ravi en 2015, un ancien proche, Christian Astruc, avec l’appui de la droite. Les listes PS-PRG-DVG ont remporté 8 des 15 cantons, la droite en conserve 6. Pour la première fois le RN s’adjuge un canton, celui de Moissac, 3e ville du département, passée sous pavillon RN aux municipales de 2020. M. Baylet, 75 ans, homme fort du Tarn-et-Garonne, avait dirigé le département de 1985 à 2015, comme sa mère (1970-1982) avant lui.
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