La compagnie Circo Zoé devait venir au Théâtre au printemps 2021 avec "Born to be circus". La pandémie avait alors transformé ce temps de spectacle en temps de répétitions et de création. Un an et demi plus tard, la jeune troupe franco-italienne rencontrera – enfin – son public narbonnais, ce samedi 1er octobre, pour l’une des premières dates en France de son nouveau spectacle "Deserance". Rencontre avec Chiara Sicoli, membre du collectif.
On sait que pour le monde du spectacle, les confinements successifs furent particulièrement douloureux. Comment avez-vous vécu cette période ?
On a eu la chance de commencer nos métiers sous une bonne étoile, c’est la première fois que nous étions interrompus dans notre parcours. Ça a été un choc au début. Mais on a survécu à la pandémie. En tant que compagnie, on est assez content car nous avons réussi à transformer cette période d’isolement forcé en quelque chose de positif, en la mettant à profit pour développer de nouveaux projets. Nous avons créé un petit festival en Italie qui s’appelle "Zoé in Città" et nous avons également travaillé sur notre nouvelle création "Deserance".
Vous vous êtes donc nourris de cette infortune pour développer votre art ?
Oui, en la transformant en période de création. Nous devions venir à Narbonne au printemps 2021 pour trois représentations de notre spectacle "Born to be circus". Le théâtre, fermé au public à ce moment-là, nous a accueillis quinze jours en résidence. C’est l’une des premières fois que la compagnie se retrouvait au complet. Il était important pour nous de reprendre l’entraînement tous ensemble et de travailler à partir de ce que chacun de nous avait vécu, de nos parcours de solitude.
Que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle création ?
C’est avant tout une création collective. Le point de départ a été notre ressenti, nos périodes d’intimité respectives. Avec Born to be circus, notre énergie était explosive, festive. Aujourd’hui, c’est quelque chose de différent, de plus intime, de plus sombre. Et puis, on a vieilli… la compagnie fête ses 10 ans cette année ; cette création a été aussi l’occasion de s’interroger sur ce qu’on est devenu, avec des corps différents, des énergies différentes, de comment nous avions envie d’être sur scène avec ces nouvelles spécificités, de nous retrouver d’une autre façon, avec plus de douceur. Tout ceci se reflète à travers une dizaine de tableaux qui racontent tous des émotions différentes. On profite du langage du geste, qui a l’avantage de ne pas être enfermé dans la narration et permet ainsi de laisser libre cours à l’imagination.
Le désir de se remettre en jeu, de se réapproprier la vie
Un mot sur l’univers musical ?
Il est un des points forts du spectacle. Irene, une chanteuse lyrique travaille avec nous pour la première fois. Les musiciens sont partis de ses propositions, un répertoire classique du XVIIe siècle, qu’ils ont réinterprété avec de la musique électronique et du rock.
Pourquoi avoir intitulé ce spectacle "Deserance" ?
C’est l’union de plusieurs mots : le "désert" qu’on a vécu durant la pandémie, l’"errance", qui fait partie intégrante de notre métier et qui a été interrompue et le "désir", celui de se retrouver, de se remettre en jeu, de se réapproprier la vie.
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