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L’unité d’embouteillage, qui a nécessité un investissement de 4,5 millions d’euros, est flambant neuve. Mise en service en 2011, elle fait la fierté de Rémy Grassa. Le jeune homme de
37 ans, qui dirige le Domaine du Tariquet avec son frère Armin, se souvient avec une pointe d’émotion de l’époque où, enfant, il gambadait entre ces murs. “Ce n’était alors qu’une simple étable ! sourit-il en se faufilant entre les lignes de production ultra-modernes. Nous y élevions des blondes d’Aquitaine…” Un passé “terrien” que le jeune chef d’entreprise conjugue toujours au présent. “Ce sont nos racines, mais aussi notre ADN, insiste-t- il. C’est ce qui nous porte.”
Tariquet
–> Rémy Grassa déguste un verre d’armagnac ©photo Rémi Benoit

Aujourd’hui, le Domaine du Tariquet compte plus de 1 000 hectares de surfaces viticoles en production, fait travailler 88 permanents (auxquels s’ajoutent 50 ETP en saison) et génère un chiffre d’affaires de 30 M€. Mais la société ne se considère pas comme un acteur industriel. “Le contact avec le vin reste primordial, c’est notre richesse, notre patrimoine”, glisse Rémy Grassa, dont l’œil se met à pétiller lorsqu’il évoque l’histoire du domaine, intimement liée à celle de sa famille. “On a trouvé ici des traces de distillation datant de 1683”, explique-t-il. Mais c’est bien plus tard que la famille Grassa s’installe sur ces terres.
“Mes arrière-arrière-grands-parents, Ariégeois, étaient montreurs d’ours à New York, raconte le jeune vigneron. Puis, en 1912, ils sont tombés amoureux du Domaine du Tariquet et ont décidé de le racheter.”
Le vignoble ne compte à l’époque que sept hectares. L’exploitation est par la suite reprise par les grands-parents des actuels dirigeants, après la Seconde guerre mondiale. Puis, deux de leurs enfants, Maïté et Yves Grassa, prennent le relais en 1972. Dix ans plus tard, le domaine, historiquement tourné vers la production d’armagnac, s’oriente vers celle de vins blancs.
“En 1982, l’idée paraissait saugrenue, rappelle Rémy Grassa. Les vins blancs avaient très mauvaise presse. Ce n’était pas gagné : on offrait une bouteille de blanc à chaque livraison d’armagnac…”
Tariquet
–> Étiquetage des bouteilles ©photo Rémi Benoit
Mais le succès a rapidement été au rendez-vous, notamment à l’export. Et, au fil des années, la gamme s’est sensiblement élargie. Désormais, les neuf vins blancs de Tariquet (sept secs et deux moelleux) – qui représentent 93 % de la production du domaine – côtoient des vins rosés (5 %) et des armagnacs (2 %). Les 9 millions de bouteilles produites chaque année par la société sont commercialisées à 60 % en France et à 40 % à l’export (Europe du Nord, Amérique du Nord et, depuis peu, Asie), auprès de cavistes et de restaurateurs. Et, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, si la marque Tariquet connaît aujourd’hui une renommée grandissante, ce n’est pas le fruit d’une savante opération marketing orchestrée par une armée de communicants.
“Ce n’est pas la com’ qui a fait le produit, assure Ithier Bouchard, directeur commercial du domaine. D’ailleurs, nous n’avons pas vraiment de plan marketing. Simplement du bon sens et la chance de s’être lancés sur le marché parmi les premiers.”
Rémy Grassa confirme : “Nous avons fait du marketing sans le savoir. Au départ, nous n’écrivions même pas ‘Tariquet’ de la même manière sur toutes les bouteilles !” Reste désormais à gérer l’engouement.
Tariquet
–> Usine d’embouteillage ©photo Rémi Benoit
“Nous devons faire comprendre qu’il n’y a qu’un seul et unique Domaine du Tariquet, tranche Ithier Bouchard. Certains se présentent en effet comme faisant ‘du Tariquet’. Nous nous protégeons et, si les choses vont trop loin, nous n’hésitons pas à attaquer.” La rançon du succès.

Retrouvez l’intégralité du reportage sur Tariquet et davantage de photos dans le nouveau numéro de La Tribune-Objectif News en kiosques dès le vendredi 12 août !
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