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L’enseigne vient d’ouvrir sa toute première supérette, rue Cisson, qui revendique des prix défiant toute concurrence. Une "mauvaise nouvelle" pour les autres petites surfaces du cœur de ville.
Plus de deux cents mètres carrés de surface et la promesse d’une proximité au prix de l’hypermarché.
Il y a quelques jours, Leclerc a fait son entrée dans le cœur de Draguignan, avec l’ouverture d’une supérette, la toute première de l’enseigne au niveau national.
“Nous voulions proposer un nouveau concept à notre clientèle et, surtout, créer de la proximité en centre-ville tout en gardant les prix de l’hypermarché. Nous avons choisi Draguignan car, hormis les drives, nous n’avions pas de structures physiques par ici. Et cela s’est fait d’un commun accord avec la Ville”, souligne le directeur général du magasin du Luc et de ses satellites sur le territoire, Loïc Faraco.
Une proximité revendiquée, qui peut pourtant paraître en contradiction avec le choix de caisses exclusivement automatiques à la sortie de la supérette…
“C’est une question de place, justifie le responsable. Il est vrai que les caisses automatiques sont dans l’air du temps. Si nous étions à Paris, par exemple, nous ne nous poserions même pas la question. Mais ce n’est pas une volonté de notre part. On a fait comme on a pu, même si cela aurait valu le coup d’avoir aussi des hôtes de caisse.”
Malgré cela, l’enseigne emploie douze personnes et Loïc Faraco tient à le préciser: “Deux hôtes sont constamment disponibles en caisse.”
Enfin, cette supérette pratique-t-elle les mêmes prix que les deux drives Leclerc, déjà implantés à l’entrée et à la sortie de la ville?
“Il n’y a aucune différence”, assure Loïc Faraco. Et cela se vérifie effectivement, ticket de caisse à l’appui.
Le directeur général va même plus loin: “L’idée est de proposer un maximum de produits au prix de l’hypermarché en centre-ville et d’aller à l’encontre de ce qui se fait jusqu’à présent. C’est-à-dire des petites surfaces parfois jusqu’à 30% plus chères que l’hyper. Ce n’est pas parce que ce sont des magasins de proximité, que les gens peuvent y aller à pied, qu’ils doivent payer plus.”
Si Loïc Faraco ne voit pas forcément d’un bon œil ces petits commerces, l’inverse est aussi vrai.
Responsable de la supérette U utile, sur le boulevard Clemenceau, Laurent Pulitano voit venir “le risque d’une perte de clientèle, surtout des jeunes, plus enclins à utiliser les caisses automatiques”.
Le jeune homme compte sur la fidélité de nombre de ses clients, mais ne se leurre pas. « Ce n’est jamais une bonne nouvelle lorsqu’un concurrent s’installe à proximité, reconnaît-il. Surtout lorsqu’il pratique des prix attractifs.”
De son côté, sur le boulevard Maréchal-Foch, le responsable du Spar, Joan Brzezniak, ne comprend pas ce choix: “Je sais que la municipalité souhaite redynamiser le centre-ville. Or, je ne trouve pas qu’installer une nouvelle enseigne d’alimentation, non loin de nos supérettes, soit une solution pour attirer du monde et aider les petits commerçants du centre.”
Pour l’heure, le responsable n’observe pas d’impact sur la fréquentation de son magasin. “Nous faisons même +4% par rapport à l’an passé à la même période.”
Comme son confrère du boulevard Clemenceau, Joan Brzezniak compte sur sa fidèle clientèle, “notamment les personnes âgées qui ne sont pas friandes des caisses automatiques”.
Si la situation venait à évoluer dans le mauvais sens, l’équipe se dit prête à revoir ses prix sur les produits d’appel. Mais de façon plus générale, “les hypermarchés ne parviennent pas à se mettre au niveau de Leclerc, alors nous, supérettes, cela va être compliqué, convient le Dracénois. Nous verrons bien de quoi la suite sera faite, mais la concurrence n’a jamais tué personne!”
Même si, forcément, l’inquiétude est bien présente…
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