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Aurélien Lopez-Liguori, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, en étant réélu dès le premier tour. Avec 51,66 % des voix exprimées, il confirme la montée en puissance de son parti dans cette circonscription.
Aurélien LOPEZ-LIGUORI, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, étant réélu dès le premier tour avec 37 495 voix, soit 33,94 % des inscrits et 51,66 % des voix exprimées. En 2022, il avait obtenu 16 079 voix (21,75 %). En prenant en compte la participation de cette année (67,84 % contre 48,55 % en 2022), il est clair qu’il a considérablement augmenté son nombre de voix, ce qui montre une forte progression en termes de soutien électoral.
C’est officiel ! Vous m’avez élu à plus de 52 % au premier tour.
La confiance que vous m’accordez est un immense honneur. Si le peuple vote, le peuple gagne !
À la semaine prochaine pour une majorité absolue.#BardellaPremierMinistre pic.twitter.com/MF8gDR0Yml
— Aurélien Lopez-Liguori (@LopezLiguori) June 30, 2024

Gabriel BLASCO, représentant le Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position avec 18 415 voix, représentant 16,67 % des inscrits et 25,37 % des voix exprimées. En 2022, il avait récolté 11 278 voix (21,75 %). Avec l’augmentation de la participation, il a également gagné des voix, mais son pourcentage de soutien relatif a diminué.
Jocelyne GIZARDIN, candidate macroniste de dernière minute, a obtenu 15 618 voix, soit 14,14 % des inscrits et 21,52 % des voix exprimées. Daniel PILAUDEAU, se place en dernière position avec 1 047 voix, soit 0,95 % des inscrits et 1,44 % des voix exprimées.
Le taux de participation dans la 7ème circonscription de l’Hérault a été de 67,84 %, avec 74 933 votants sur 110 462 inscrits. Les votes blancs représentent 1,34 % des inscrits, et les votes nuls 0,79 %.
Aurélien Lopez-Liguori a su capter une majorité absolue des suffrages exprimés, ce qui lui permet de s’imposer sans passer par un second tour. Cette performance électorale souligne une dynamique favorable au Rassemblement National sur cette circonscription.
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C’est un phénomène illégal et inquiétant qui se propage à Sète. Le marché immobilier sétois est devenu une jungle où même les logements sociaux, censés être un rempart contre la précarité, sont détournés au profit de locations saisonnières sur des plateformes comme Airbnb et Le Bon Coin.
Alertés en juin dernier par des résidents excédés par le bruit incessant des valises à roulettes, nous avons initialement mené un reportage sur ces nuisances sonores. Mais au fil de nos rencontres, nous avons mis au jour une réalité bien plus troublante, plusieurs des logements accueillant des vacanciers n’étaient autres que des logements sociaux. Ces appartements, financés par l’argent public pour permettre aux plus démunis de se loger dignement, sont aujourd’hui transformés en machines à cash au nez et à la barbe de la municipalité.
Lors d’une enquête, menée par notre rédaction entre juillet 2024 et janvier 2025, nous avons identifié plus d’une dizaine d’annonces proposant à la location des logements sociaux. Une pratique illégale qui prospère dans l’ombre, échappant aux contrôles et aux sanctions. La grande majorité de ces appartements sont dissimulés dans des résidences mixtes, où ils côtoient des logements privés, rendant leur identification encore plus difficile. Nous avons constaté que les annonces sont souvent mises en ligne à la dernière minute, un stratagème bien rodé permettant aux fraudeurs de contourner la vigilance des autorités locales et de maximiser leurs profits en toute discrétion.
Parmi les rares locataires que nous avons contactés et qui ont accepté de témoigner, une femme seule avec trois enfants nous confie, « je ne savais pas que c’était interdit, vous me l’apprenez. C’est moi qui gère les entrées et sorties des clients sans me cacher, donc pour vous dire que je ne savais vraiment pas que c’était illégal. » Lorsqu’on lui demande où elle loge avec ses enfants quand son appartement est loué, elle répond sans sourciller, « je vais chez ma mère pendant les vacances. En plus, ça m’arrange, elle peut garder mes enfants pendant que je m’occupe des clients et que je fais le ménage. » Interrogée sur les revenus générés par ces locations saisonnières, elle esquive la question, « désolé, je ne peux pas vous dire, c’est privé ça. » Une réponse qui en dit long sur l’opacité du système et les gains potentiellement conséquents qu’il génère. La misère sociale, la précarité et plus encore, une politique affairiste menée sans garde-fou ont transformé des citoyens en acteurs involontaires d’un système frauduleux.
Sur les hauteurs de l’espace Georges Brassens, un autre locataire célibataire, sans enfants, qui a accepté de nous répondre, assume sans détour la sous-location illégale de son appartement. « Tout le monde loue son logement à Sète, pourquoi pas moi ? », interroge-t-il, conscient des risques. Contrairement au premier témoignage, où une mère de famille avec trois enfants ignorait l’interdiction, lui sait pertinemment qu’il agit en dehors du cadre légal. « Oui, c’est illégal. Et alors ? Quand ils m’attraperont, je rendrai les clés », affirme-t-il avec désinvolture. Face aux difficultés économiques, il se justifie, « il faut comprendre qu’on crève de faim ici, il n’y a pas de travail, sauf pour des petits boulots. Si je ne fais pas ça, je fais quoi ? Vous préférez que je vende de la drogue plutôt que de louer un appartement ? » Un témoignage brut, qui met en lumière la précarité et l’économie parallèle qui s’installe face au manque d’opportunités.
Selon nos informations, Sète Thau Habitat est pleinement conscient du problème et surveille activement les plateformes de location saisonnière. Pourtant, traquer ces locataires fraudeurs relève du défi. Une source interne nous confie, « les annonces sont difficiles à repérer, car elles comportent rarement des indices précis permettant de les localiser. Souvent, seules des photos des intérieurs sont publiées, rendant l’identification des logements quasiment impossible. » Pourtant, certains fraudeurs ont bel et bien été identifiés durant l’année 2024 et convoqués par Sète Thau Habitat pour s’expliquer. Mais cette même source reste évasive quant aux éventuelles sanctions prises à leur encontre des locataires frauduleux. « Le sujet est sensible, car ces locataires sont aussi des électeurs. Virer l’un d’eux, c’est potentiellement perdre les voix de toute une famille, ce qui devient problématique à l’approche des municipales. » 
D’autres communes du bassin de Thau sont également touchées par ce phénomène. Nous avons pu recenser, avec facilité, plusieurs logements sociaux proposés à la location pour la saison estivale qui approche à grands pas, notamment à Frontignan, Marseillan et Balaruc-les-Bains. Une simple prise de contact avec les numéros de téléphone figurant sur des annonces suspectes a suffi à confirmer la mise en sous-location de ces logements sociaux.
Pendant que des centaines de familles attendent désespérément un logement social, d’autres détournent le système en toute impunité. Comment expliquer qu’après vingt-cinq ans de gouvernance municipale à Sète, la situation soit à ce point hors de contrôle ? Ce phénomène ne se limite pas à la pression touristique ou à la crise du logement. Il est le résultat direct d’une politique affairiste désastreuse qui a complètement détruit l’âme de Sète, mais aussi du bassin de Thau lorsque l’on s’intéresse de plus près à ce qui se joue dans certaines communes.
Les premières victimes ne sont pas seulement les demandeurs de logements sociaux, mais aussi les propriétaires qui déclarent légalement leurs locations saisonnières et paient leurs taxes au prix fort. Contrairement aux fraudeurs, eux subissent une régulation stricte sans bénéficier de la moindre protection de la municipalité.
Espérons que les autorités locales prendront enfin la mesure de ce phénomène grandissant et mettront de l’ordre dans ce véritable Far West immobilier. Entre calculs électoraux et absence de contrôle efficace, la ville de Sète laisse cette pratique s’enraciner, au détriment des familles en attente d’un logement et des propriétaires, eux, contraints de se plier à une réglementation stricte.

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La Cour administrative d’appel de Toulouse met un point final au différend opposant la Région Occitanie aux entreprises constructrices de la digue du port de Sète. Un jugement décisif qui laisse trois sociétés privées face à leurs responsabilités.
Dans un arrêt rendu le 4 février 2025, la Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé le jugement du tribunal administratif de Montpellier, qui avait initialement condamné la Région Occitanie à rembourser 5,6 M€, aux sociétés de construction impliquées dans la réalisation de la digue du port de Sète. Désormais, ces dernières devront assumer seules le coût des désordres survenus sur l’ouvrage.
L’affaire remonte à 2011, lorsqu’une série de mouvements anormaux de la structure causés par la houle est apparue sur la digue, compromettant sa solidité face aux assauts des vagues. L’expertise diligentée à la demande de la Région Occitanie avait mis en lumière des vices de conception et d’exécution, engageant la responsabilité des constructeurs au titre de la garantie décennale.
Après une première condamnation des entreprises en 2017, modifiée en appel en 2019 par la Cour administrative d’appel de Marseille, puis confirmée par le Conseil d’État en 2020, les sociétés RAZEL BEC, OCÉLIAN et BOUYGUES TP avaient tenté une nouvelle offensive judiciaire. Leur argument, la Région Occitanie, devenue maître d’ouvrage de la digue après son transfert de l’État en 2007, devait assumer les fautes commises par le service maritime et de navigation du Languedoc-Roussillon [SMNLR], qui aurait été sous sa responsabilité après le transfert de l’ouvrage.
Un premier succès leur avait été accordé en novembre 2022, lorsque le tribunal administratif de Montpellier avait condamné la Région Occitanie à prendre en charge 81 % des sommes qu’elles avaient été contraintes de verser. Mais la Région, refusant de porter seule le fardeau d’un ouvrage dont elle n’avait ni conçu ni dirigé les travaux, avait fait appel de la décision.
Début février, La Cour administrative d’appel de Toulouse a finalement donné raison à la Région Occitanie, rejetant la demande des constructeurs et annulant le jugement du tribunal administratif de Montpellier.
Selon les juges, les entreprises auraient dû soulever plus tôt l’argument de la faute du maître d’ouvrage pour tenter d’échapper à leur responsabilité. Le principe du « recours parallèle », qui empêche une partie de relancer une affaire sous un autre angle après une condamnation définitive, leur a été fatal. L’affaire avait été jugée, et il était trop tard pour réécrire l’histoire.
Avec ce jugement, les trois sociétés de construction doivent maintenant assumer seules la facture de 6,9 M€ ainsi que les 289 841,06 € de frais d’expertise. Les entreprises devront également rembourser 1 500 € à la Région au titre des frais de procédure, tandis que leur demande d’indemnisation des frais de justice a été rejetée.
Avec cette décision, la justice clôt un chapitre houleux de l’histoire du port de Sète. Mais elle laisse une interrogation en suspens, à qui revient vraiment la responsabilité des erreurs initiales ? Une question qui, cette fois, restera sans réponse judiciaire.

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À Sète, un bras de fer judiciaire sans précédent s’engage entre 160 citoyens et la municipalité. Opposés à la construction d’un parking sous l’Esplanade Aristide-Briand, ces habitants ont décidé de frapper fort avec une Citation Directe visant le maire François Commeinhes et plusieurs responsables a été déposée devant la justice pénale.
Après trois années de procédures administratives, cette action marque un tournant inédit dans l’opposition au projet. Vendredi 7 février, Me Stéphane Fernandez a déposé une citation directe de 122 pages auprès du tribunal correctionnel de Montpellier. « Un geste d’une ampleur exceptionnelle qui a stupéfait le greffe du tribunal, jamais confronté à un tel volume de citations citoyennes », explique le collectif. Contrairement à une plainte classique, cette démarche permet d’assigner immédiatement les mis en cause devant la justice. « Un pavé dans la mare », selon François Piettre, coordinateur de la riposte judiciaire de Bancs Publics.
Le Collectif et les citoyens reprochent à la municipalité plusieurs infractions jugées graves et répétées : tentative d’escroquerie au jugement contre la Ville de Sète et la SPLBT, faux et usage de faux visant les entreprises Abesol et Antea France, prise illégale d’intérêt et menaces réitérées contre le maire François Commeinhes et le directeur de la SPLBT, Christophe Clair. Enfin, une accusation d’abstention volontaire de prendre des mesures contre un sinistre menaçant des personnes, pointant les risques environnementaux du projet.
Depuis le début du chantier, le Collectif Bancs Publics alerte sur le manque de transparence entourant les conséquences environnementales. En cause, un pompage excessif des eaux souterraines dépassant les délais autorisés, un risque accru de pollution automobile et la destruction du patrimoine arboré. L’association dénonce également des manœuvres administratives suspectes ayant conduit à l’absence d’étude environnementale, pourtant obligatoire pour un chantier d’une telle ampleur.
Ce bras de fer juridique s’ajoute à une procédure en cours devant le tribunal administratif, qui pourrait aboutir à une annulation du permis de construire. Cependant, l’appel en droit administratif n’étant pas suspensif, la mairie pourrait poursuivre les travaux malgré une potentielle illégalité une fois le parking construit, alimentant davantage la contestation citoyenne.
Si la Citation Directe a été acceptée après plusieurs heures de discussions avec le greffe, un nouveau défi logistique se pose, où juger 160 citoyens plaignants et les six personnes poursuivies ? Le tribunal correctionnel de Montpellier n’ayant pas de salle adaptée, seule une audience devant la cour d’assises, normalement réservée aux affaires criminelles, est envisagée selon François Piettre. La décision revient désormais au procureur de la République, qui doit fixer la date de la première audience.
Ce combat est aussi financier. Depuis trois ans, les membres de l’association Bancs Publics mobilisent des fonds via des adhésions et des dons pour couvrir les frais juridiques. Chaque plaignant devra s’acquitter d’une consignation individuelle lors de l’audience, une charge supplémentaire pesant sur leur engagement.
Par ailleurs, François Piettre souligne un autre point crucial, l’opacité totale sur le coût réel du projet. Les citoyens exigent la publication des comptes publics, notamment l’évolution du budget. Selon les estimations de l’association, si les dépenses dépassent de plus de 50 % le budget initial, la municipalité pourrait se retrouver en situation d’illégalité.
Les opposants restent convaincus que le permis de construire sera annulé, mais la question demeure, quand ? Avant la fin des travaux, ou après, une fois les recours épuisés ? Une annulation tardive poserait un problème majeur, la déconstruction et la remise en état du site pourraient coûter plusieurs millions d’euros.
Un autre risque concerne l’étanchéité du parking, qui pourrait le rendre inexploitable avant même son inauguration. Selon les experts consultés par le Collectif Bancs Publics, les matériaux utilisés sont de mauvaise qualité et les infiltrations d’eau pourraient condamner l’ouvrage à long terme.
Face à ces incertitudes, les citoyens restent mobilisés contre ce projet et appellent à une vigilance accrue du public sur l’évolution du chantier et des dépenses. L’issue de cette bataille pourrait bien redéfinir les rapports de force entre citoyens et décideurs locaux.

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