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Initialement mises en examen pour des faits de terrorisme, huit personnes présentées en 2008 comme de dangereux terroristes d’ultragauche comparaissent dix ans plus tard, notamment pour la dégradation d’une ligne ferroviaire. Elles réfutent ces accusations et dénoncent un procès politique.
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La véritable surprise a été la lettre envoyée par le juge Thierry Fragnoli, qui a mené l’enquête sur Tarnac pendant plusieurs années, et dont le travail est vivement critiqué par la défense. Dans sa missive, le magistrat défend le travail qu’il a mené, indiquant qu’au cours du temps, plusieurs regards avaient pu être portés sur le dossier de Tarnac.
Les premiers témoins de l’après-midi n’ont pas apporté grand-chose. Il a fallu attendre l’arrivée de David Dufresne, ancien journaliste qui a écrit un livre d’enquête sur l’affaire, pour réveiller la journée. L’enquête menée par la police a été mise à mal pendant son passage à la barre. Il a estimé qu’il existait une énorme pression politique, à l’époque, sur les enquêteurs pour qu’ils apportent des résultats suite aux sabotages. Il a rappelé les nombreux doutes qui pèsent sur la procédure. La défense a pris en main l’audience et a pu longuement exposer ses thèses tout en portant de nombreux coups à l’accusation.
Enfin, le tribunal s’est penché sur la personnalité des prévenus, essayant de comprendre comment l’affaire Tarnac a changé leurs vies.
Benjamin Rosoux détaille son projet de reprise d’épicerie de Tarnac, qu’il s’y déroule des concerts et des projections.
Il explique que les conditions de son “contrôle judicaire [l]’ont empêché d’exercer [son] activité pendant un an, jusqu’à ce [qu’ils décident] de contrevenir à ce contrôle judiciaire.” Il explique avoir du rester dans la Manche, chez sa mère, où “il ne connaissait personne”, loin de Tarnac. C’était assez drôle, les journaux locaux titraient :”Le bras droit du gang Coupat est dans la Manche”. La salle rit.
Mathieu Burnel rappel que l’un de ses fils à quelques soucis de santé, qu’il doit s’occuper de lui la moitié du temps. “Cela rend difficile la vie salariale”, explique-t-il.
Au tour de Bertrand Deveaud, qui explique : “Aujourd’hui, je suis cordiste, rien à voir avec mes projets de l’époque. Cordiste consiste à mener des travaux d’accès difficiles, par exemple rechercher des défauts sur des attractions, ou sur des grandes structures portuaires.” Il rappelle qu’à l’époque il aurait souhaité faire “éclairagiste dans le milieu du spectacle” mais que cette affaire l’en a empêchée. 
La présidente souhaite commencer par étudier la personnalité d’Yildune Lévy. 
Au mois de novembre 2008, Yildune Lévy avait 25, elle était en master 2 d’archéologie.

La véritable surprise a été la lettre envoyée par le juge Thierry Fragnoli, qui a mené l’enquête sur Tarnac pendant plusieurs années, et dont le travail est vivement critiqué par la défense. Dans sa missive, le magistrat défend le travail qu’il a mené, indiquant qu’au cours du temps, plusieurs regards avaient pu être portés sur le dossier de Tarnac.
Les premiers témoins de l’après-midi n’ont pas apporté grand-chose. Il a fallu attendre l’arrivée de David Dufresne, ancien journaliste qui a écrit un livre d’enquête sur l’affaire, pour réveiller la journée. L’enquête menée par la police a été mise à mal pendant son passage à la barre. Il a estimé qu’il existait une énorme pression politique, à l’époque, sur les enquêteurs pour qu’ils apportent des résultats suite aux sabotages. Il a rappelé les nombreux doutes qui pèsent sur la procédure. La défense a pris en main l’audience et a pu longuement exposer ses thèses tout en portant de nombreux coups à l’accusation. 
Interrogé par l’un des prévenus, Mathieu Burnel, l’ancien journaliste David Dufresne, qui a écrit un livre sur l’affaire, raconte sa rencontre avec un agent de la DCRI aux méthodes étranges. “J’ai rencontré beaucoup de gens dont je ne connais pas toujours l’identité. C’est normal c’est leur travail, ils en ont plusieurs. Je me souviens, après la sortie du livre, avoir rencontré plusieurs personnes de la DCRI un peu chafouines à propos de mon enquête, et qui voulaient se justifier. Il y avait parmi eux un analyste, complètement en roue libre. Il était totalement obsédé par l’affaire de Tarnac, au point d’écrire des blogs qui étaient incroyables de précisions. On aurait pu croire que c’était vous M. Burnel, qui les écriviez, tellement c’était plein de précisions. Il avait toutes les informations sur tout. Il ouvrait et fermait des blog, pour les diffuser.”. 

Mathieu Burnel (l’un des prévenus) : “Nous avons vu plusieurs personnes un peu folles dans ce dossier (il les nomme). Et pourtant, on nous taxe de complotisme. Pouvez-vous raconter l’anecdote du Canard enchaîné ?”
David Dufresne : “Mathieu Burnel m’appelle un jour pour me dire qu’il voulait rencontrer Didier Hassoux, du Canard enchaîné. La rencontre se fait. Puis Didier me rappelle et me dit que Mathieu Burnel lui a avoué que c’était eux [les auteurs des sabotages, la salle rit NDLR]. Il est évident qu’il n’a pas vu le vrai Mathieu Burnel. Le grand mystère, c’est qui de nous tous était sur écoute en direct ? Est-ce que c’était Mathieu Burnel qui m’appelait, est-ce que c’était moi appelant Hassoux. Je n’imagine pas que c’était la police judiciaire qui ait fait cela. Quand j’ai vu qu’ils en étaient réduits à ces méthodes, je me suis dit : là, ils n’ont vraiment rien. Mais imaginez que cela sorte tout de même en une du Canard enchaîné…”
Me Assous (défense) : – “Comment se comportait le juge Fragnoli avec les membres de la Sdat ?”
David Dufresne : – “Il était trop proche des membres de la Sdat. Il envoyait des textos à 23 heures à des enquêteurs. Publiquement, il n’avait pas le droit de prendre position, et pourtant, son dossier était étalé partout. Il avait besoin d’écoutes et les membres de la Sdat lui rendaient bien.”
– “Il y a une question qui se pose. M. Fragnoli n’a malheureusement pas pu finir cette instruction. Il avait perdu tout recul, il en faisait une affaire personnelle. Il se fait remercier. Mais d’autres magistrats ont validé cette procédure. Comment l’expliquez-vous ?”

David Dufresne se présente à la barre, c’est le dernier témoin du jour, les autres ne s’étant pas présenté. C’est un ancien journaliste d’investigation qui a écrit l’enquête Tarnac, magasin général. Il est vêtu d’une chemise blanche, porte une cravate noire.
“Je viens dix ans après, explique-t-il. Quand je commence, je croyait que cela ne durerait que un an ou deux, pas dix ans.” Il explique qu’au début de l’histoire, il a eu le sentiment que quelque chose “clochait”. 
Il détaille toutes les rencontres qu’il a pu faire : prévenus, juge, procureur, avocats, Bernard Squarcini (ancien patron de la DCRI), Joël Bouchité (ancien patron des RG), l’ancien chef de cabinet de la ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, un grand nombre de policiers de la DCRI et de la Sdat, etc.

Il explique que l’importance médiatique prise par le blocage des trains a précipité les arrestations des prévenus. 
La présidente indique que le juge Thierry Fragnoli, qui a instruit le dossier au début de l’enquête, véritable bête noire de la défense, lui a envoyé une lettre. Il est actuellement juge dans les îles Marquises, en Polynésie, où il tient une “audience foraine”. C’est la surprise de la matinée.
Il indique que, lorsqu’il était juge d’instruction, il a pu mener de nombreuses enquêtes portant sur des faits terroristes et impliquant l’ETA, le FLNC, le PKK, les Tigres tamoules, etc. “Ces dossiers sont ceux les plus contrôlés des institutions judicaires. Je n’ai pas souvenir que le dossier soumis à votre juridiction ait dérogé à cette règle.”
Il indique avoir travaillé en concertation avec les deux autres juges qui menaient l’enquête avec lui. “Les actes accomplis à l’époque étaient nécessaires et utiles à la manifestation de la vérité”, affirme-t-il. 
Il indique qu’après le départ de ses deux collègues, il a “souhaité quitter ce dossier pour des raisons familiales” et affirme ignorer “qui est renvoyé aujourd’hui” devant le tribunal.
Il estime qu’il y a eu sur ce dossier “plusieurs regards au fil du temps” et que les prévenus sont aujourd’hui renvoyés pour des charges qui n’étaient pas les mêmes que celles retenues au début du dossier.
Mois et années passent et l’enquête paraît mois après mois de plus en plus fragile. L’implication du pouvoir politique de l’époque et l’enjeu autour de la création de la DCRI semblent avoir donné à cette affaire une dimension supérieure à ce qu’elle aurait dû avoir. L’accusation de terrorisme est rejetée définitivement en 2017 par la Cour de cassation. Les prévenus, eux, ont toujours clamé leur innocence.
Aujourd’hui, il sont huit à comparaître. Deux seulement pour le sabotage de lignes, Julien Coupat et Yildune Lévy. Avec deux autres, Elsa Hauck et Bertrand Deveaud, ils sont également accusés d’association de malfaiteurs. Chef de prévention pour lequel ils risquent 10 ans de prison. Les quatre autres prévenus, Christophe Becker, Manon Glibert, Benjamin Rosoux et Mathieu Burnel, sont poursuivis pour des délits mineurs.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, quatre lignes de TGV sont sabotées dans trois départements. Des fers à béton sont posés sur des caténaires et vont endommager plusieurs trains. Dans les heures qui suivent, le trafic est fortement perturbé et des dizaines de milliers de passagers sont bloqués dans les gares. La police, qui surveille depuis plusieurs mois un groupe anarchiste dont les membres sont répartis entre Rouen, Paris et Tarnac – un petit village de Corrèze – croit voir en eux les coupables. Une dizaine sont arrêtés, plusieurs font de la prison. Celui qui est présenté comme le leader par les autorités, Julien Coupat, passe six mois derrière les barreaux.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce live. Nous allons vous faire vivre en direct la dixième journée du procès de l’affaire dite «de Tarnac» dans laquelle un groupe d’extrême gauche a été accusé d’avoir saboté des lignes SNCF en 2008. L’audience se tient au Palais de Justice de Paris.
>> Retrouvez notre dossier sur l’affaire Tarnac
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Le pacte républicain c’est le pacte de l’omerta, chez les nazis.
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Enquêteurs ‘ ‘ parquet judiciaire = contre-espionnage = AIRBUS = crimes contre l’humanité 40 ans durant = culture de la manipulation et de la torture MK ultra
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AZF = DGSE RG AIRBUS = parquet judiciaire puissance 3
ENQUÊTE – Certains parents rechignant à payer la contribution aux frais d’entretien de leurs enfants affirment ne pas en avoir les moyens. Pour vérifier leurs dires, plusieurs recours existent.
La cour d’appel de Paris a en outre prononcé la confiscation de l’usufruit du moulin de Cossey, à Giverny, où le couple réside actuellement et dont leurs enfants sont nu-propriétaires.
La voyante Delphine Jégousse a diffusé sur les réseaux sociaux des caricatures du président de la République, rapporte Ouest France.
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EN DIRECT – Procès «de Tarnac»: les témoins de la défense entendus
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