Cet « immeuble de la honte » à Saint-Étienne-du-Rouvray, si dégradé parce que les charges n’étaient pas payées, où les marchands de sommeil et les squats régnaient, n’est plus qu’une coquille vide, à moitié démolie. La fin du chantier approche.
La lente agonie du groupe Robespierre et de son vaisseau de pierre emblématique – l’immeuble Sorano – touche à sa fin. Une agonie lente, douloureuse, bien plus que la lame de la guillotine quand elle trancha le cou du révolutionnaire Robespierre.
Depuis quinze jours, les travaux de démolition de l’immeuble Sorano ont passé la surmultipliée. L’ensemble est éventré par le milieu, il ne reste que deux ailes encore debout, soit environ la moitié de la barre d’immeuble. Construite en 1964, cette barre de 10 étages et aux 140 appartements, a commencé sa descente aux enfers dans les années 2000.


C’est à cette période charnière que certains copropriétaires ne paient plus les charges d’entretien, que l’immeuble se dégrade avant d’être partiellement envahi par des vagues de squatters. En septembre 2019, après deux alertes au feu, la mairie décide de le faire évacuer en attendant sa déconstruction. Le tout est intégré à un vaste plan de rénovation du quartier dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain.
La déconstruction a été assez longue puisqu’il a au départ fallu désamianter le site (de mars à juin) avant que la structure même de l’immeuble puisse être attaquée.
Quand les engins de chantier auront terminé leur travail, en septembre ou en octobre, que les déchets auront été triés et valorisés, la parcelle sera plantée de gazon en attendant des aménagements futurs.


La suite ? C’est la démolition intégrale des cinq autres immeubles de ce qui fut la copropriété Robespierre. Le tribunal judiciaire – en prononçant en avril dernier l’état de carence de la copropriété – a ouvert la voie pour que la municipalité demande qu’une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP) soit lancée afin de démolir ces autres logements et les remplacer par des habitations plus modernes et surtout moins dégradées. La DUP donnera la capacité à la puissance publique de procéder aux expropriations.


L’ambition ? Dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain, la Ville s’est lancée dans un réaménagement de ce territoire, avec une fin des travaux envisagée en 2026. Cela vise à répondre à quatre objectifs : développer l’attractivité du quartier de Château-Blanc, favoriser la mixité sociale, renforcer le volet économique et ouvrir le quartier au reste du territoire.
Des enjeux majeurs dans cette zone qui avait pu être décrite comme un territoire de non-droit.
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