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La péninsule italienne fait face à une vague de protestations qui rappelle le mouvement «Don’t Pay UK» britannique. Les contestataires demandent «un moratoire généralisé sur les coûts de l’énergie».
Un «Don’t pay UK» à l’italienne ? C’est ce que raconte le quotidien italien Il Venerdi, cité par Courrier International. La Botte fait face ces dernières semaines à des manifestations dans plusieurs grandes villes qui visent à protester contre l’inflation et les prix exorbitants de l’énergie.
Le modus operandi des manifestants est bien spécifique, et consiste à brûler des factures de gaz ou d’électricité, pour contester des prix qui s’envolent de façon vertigineuse. Un mouvement qui semble s’inspirer directement du mouvement britannique «Don’t pay UK», lancé en août 2022.
Outre-Manche, les contestataires demandaient entre autres l’annulation immédiate des hausses des prix, et la mise en place d’une taxe sociale sur l’énergie afin de permettre à tous d’être au chaud cet hiver. Ils ont depuis remporté un certain succès… jusqu’à s’exporter sur le continent ? En brûlant leurs factures devant les caméras, les Italiens ont en tout cas suivi le pas. «J’ai reçu une facture de gaz de 320 euros et une facture d’électricité de 245 euros», raconte un retraité italien au micro de Radio France. «Je touche une pension de 500 euros. Je suis arrivé à un point où je me dis : soit je mange, soit je paye mes factures». Et de marteler, sur un ton définitif : «Et j’ai décidé de manger, et de ne pas payer».
L’épicentre de la manifestation se trouve à Naples, d’où est partie la contestation le 2 septembre 2022. Des centaines de Napolitains sans emploi brûlaient déjà leurs factures pour protester contre la forte augmentation des prix. Les manifestations s’étendent aujourd’hui à plusieurs autres capitales italiennes. Le mouvement se structure progressivement, soutenu par plusieurs organisations non gouvernementales écologistes, comme Extinction Rébellion. «Les épicentres de notre lutte sont Milan, Turin, Bologne, la Toscane, les Marches, Rome», explique l’un des porte-parole de l’ONG auprès du quotidien italien. Il rajoute souhaiter «un moratoire généralisé sur les coûts de l’énergie qui permette aux familles de passer l’hiver».
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Le site internet du mouvement, intitulé «Non Paghiamo»nous ne payerons pas», NDLR), est plus que clair, demandant «que les factures soient réduites aux coûts d’avant pandémie et d’avant-guerre». En l’absence de réponses du gouvernement, la contestation vise à mettre en place une grève généralisée des paiements «à partir du 30 novembre». Le site espère recueillir un million de signatures d’ici la fin du mois. Pour l’instant, près de 35.000 personnes ont déjà rejoint la plateforme.
La hausse des prix s’est accélérée en Italie à 8,9% sur un an, contre 8,4% en août, selon l’Istat. Les prix alimentaires ont augmenté de 11,5%, et les prix de l’énergie à 44,5%. Cette hausse spectaculaire des prix est au plus haut depuis plus de quarante ans sur la péninsule : de quoi alimenter la colère de nombreux Italiens qui assurent être acculés par des factures exorbitantes qui ne leur permettent plus de vivre correctement.
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Le gouvernement italien avait déjà adopté à la mi-septembre un plan de 14 milliards d’euros destinés à soutenir les ménages et les entreprises face à la hausse des factures énergétiques, permettant à l’Italie de caracoler sur le podium des pays ayant «dépensé le plus en Europe», selon Mario Draghi, l’ancien chef du gouvernement.
Cumulus 84
le
Allez Meloni, au boulot !!!!
moutonnoir
le
Par contre le français lui reste planqué, un véritable gnou, un ovin déjà pendu avec un tampon bleu sur la cuisse…
LE POINT SUR LA SITUATION – La Russie interdira à partir du 1er février 2023 la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie.
ANALYSE – Les élites russes sont divisées face aux décisions de Vladimir Poutine dans le contexte de l’offensive contre l’Ukraine.
TÉMOIGNAGES – Vivre dans la capitale britannique est devenu un véritable cauchemar pour certains expatriés qui ne peuvent plus faire face à la hausse, ces derniers mois, des loyers mais aussi des prix de l’électricité et du gaz.
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En Italie, des manifestants brûlent leurs factures pour protester contre les prix de l’énergie
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