l’essentiel Quarante stands, un village d'artisans, des démonstrations, des conférences… Samedi, à Gourdon, la première foire forestière lotoise va mettre en valeur une filière encore méconnue. Rencontre avec Jocelyn Dibois, technicien forestier de la chambre d'agriculture du Lot.
Inédite dans le Lot, la première foire forestière va s'implanter à Gourdon, ce samedi, de 9 à 17 heures, à l'étang de Laumel. Le public est attendu nombreux sur cette manifestation gratuite. L'occasion pour Jocelyn Dibois de la chambre d'agriculture de nous parler de cette filière bois et forêt dans le département.
Quels sont les objectifs de cette première foire forestière du Lot ?
Ces événements sont un maillon essentiel pour fédérer la filière. L'une de nos priorités est de présenter au public ce que font les professionnels de la forêt et du bois dans le Lot et tous les métiers qui en découlent. Et notamment en direction des jeunes ou des gens en recherche d'emploi. C'est pour cela que les visiteurs pourront également rencontrer des représentants de l'École forestière, de Pôle emploi, de la MSA. Car, nous avons un réel besoin d'emploi qualifié sur ces secteurs d'activité.
Comment se porte la filière bois sur le département ?
La particularité du Lot, c'est que la propriété boisée est privée à 97%, soit 47 000 propriétaires. En forêt lotoise, on pénètre forcément chez quelqu'un ! Les 3% sont propriété publique gérée par l'ONF, comme la forêt communale de Gourdon, par exemple.
L'autre singularité de notre département c'est le découpage des massifs. Ainsi, la majorité de ces 220 à 240 000 hectares de bois privés est morcelée, soit une surface moyenne comprise entre 1 et 4 ha par propriétaire et pas forcément d'un seul tenant. C'est un sacré casse-tête.
Face à cette complexité, comment valoriser le bois lotois ?
Les agriculteurs ont longtemps délaissé leur foret, mais ils s'y intéressent de plus en plus. La chambre d'agriculture les accompagne en proposant notamment un diagnostic forestier avec une projection sur les 10 à 15 ans à venir, en lien avec le Centre régional de la propriété forestière d'Occitanie entre autres et les acteurs économiques locaux pour optimiser l'exploitation de cette ressource.
Notre cheval de bataille est de favoriser les chantiers groupés, de mobiliser sur un seul massif plusieurs propriétaires forestiers. L'objectif est de faciliter l'accès aux parcelles, de dynamiser leur exploitation (y compris sur de petites parcelles enclavées) pour au final avoir un meilleur rendement et une meilleure rentabilité économique du chantier forestier.
Ce marché représente-t-il un enjeu financier fort ?
Chaque année, sur le Lot, nous mobilisons entre 5000 et 7000m3 de bois de chauffage, de bois d'œuvre et de bois d'industrie. Ces dernières années, ce sont plus de 50 000m3 de bois lotois qui a été mis en valeur grâce à l'implication de tous et avec le concours de la chambre d'agriculture.
Le marché est à la hausse avec une frénésie assez importante, due au covid et aux marchés mondiaux américains et chinois. Ces derniers représentent une demande accrue de bois d'œuvre et viennent acheter du bois en Europe. On constate depuis deux ou trois ans que le marché s'est tendu, avec une hausse de la demande de 30%. En conséquence le prix grimpe, même si les coûts de l'énergie viennent compliquer la donne.
Cependant, à ce jour, le bois reste la ressource énergétique la plus noble et la moins chère. D'où la tension actuelle sur une demande en très forte hausse qui complique l'approvisionnement en bois de chauffage.
Qu'en est-il de l'emploi ?
C'est le problème, on recherche des personnes françaises qualifiées pour travailler en forêt sur les métiers de bûcheron (en manuel), bûcheron sur abatteuse, conducteur de camion en transport spécialisé, ou même des intervenants en scierie.
La sécheresse va-t-elle impacter la santé de nos massifs forestiers ?
On en reparle dans 10 ans, ce n'est pas une blague. Car ce dérèglement climatique qui nous dirige vers un climat méditerranéen dans le Lot provoquera la migration d'essences forestières. Un arbre mettant 100 ans à pousser, il va falloir surveiller l'évolution de nos forets et leur repeuplement de très près.
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Notre chance c'est d'avoir des ingénieurs forestiers du Centre de la propriété forestière, de l'institut de développement forestier, de l'INRAP. Il y a une prise de conscience énorme de la part de la profession forestière, notamment suite aux incendies des Landes et de Gironde. Arrêtons la monoculture, diversifions avec plusieurs essences pour une meilleure résilience de nos forets. Et engageons-nous vers des sylvicultures plus douces et plus raisonnées, en optant pour une gestion forestière à couvert continu, c’est-à-dire en prélevant peu mais régulièrement pour favoriser un renouvellement naturel et durable de la couverture forestière. Ce principe doit se généraliser mais évidemment il oppose forets industrielles et forets patrimoniales. Mais face au changement climatique depuis 20 ans (canicule 2003) il va falloir faire les choses.
Sont partenaires avec la chambre d'agriculture, le PETR du territoire Quercy Bouriane et PETR Figeac Quercy Vallée de la Dordogne,  Le Centre régional de la propriété forestière d'Occitanie, la DDT du Lot, l'association Coeur de forêt France, la coopérative forestière Alliance forêt et bois, etc.
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97 /. Des forêts lotoise sont privées, il faut le répéter car beaucoup se croient chez eux. Ils peuvent se promener sur les 3 qui reste.

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