Depuis son agence Citya Descampiaux à Lille-Vauban, Dorothée Coquempot observe la diminution des prix de vente des logements en tout genre depuis presque un an. Une tendance qui devrait perdurer en 2024. On fait le point.
Partout en France depuis janvier 2023, les prix des logements diminuent. Et Lille et sa métropole ne sortent pas du lot. D’après le média Capital, on observe une baisse de 2 % à 12 % des prix de vente dans la capitale des Flandres (en comparaison avec les prix de l’année dernière), avec des variations selon les critères classiques : type de logements, secteur, date de construction, travaux, classe énergétique, etc.
« Pour un appartement en T2 dans la partie Nord de Lille, donc qui a une vocation plus résidentielle, on était à 4600-4700 € le m², explique Dorothée de l’agence Citya Descampiaux de Lille-Vauban. Mais aujourd’hui, on est plus sur 4100-4200 € le m². » Dans le quartier Saint-Michel, dont les prix immobiliers ont grandement progressé sur ces dix dernières années, « on observe une baisse des prix de 5 à 7 % pour les grands appartements et les grandes maisons », continue la négociatrice.
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De manière générale, ce sont surtout les immeubles avec des charges collectives et les maisons qui sont touchées par cette baisse. Quant au marché locatif lillois à vocation étudiante, il reste extrêmement tendu avec une diminution des prix moindre…même si l’encadrement des loyers et la classe énergétique impactent les décisions des acheteurs. « Il faut vraiment que le logement soit qualitatif. Les petites voire très petites surfaces avec une classe énergétique F ou G bloquent la décision des acheteurs. »
« On est sur un marché qui est en train de se réguler, puisque l’année dernière les biens arrivaient au compte-gouttes avec plus de personnes en capacité d’acheter, des délais de vente qui oscillaient entre 24h et une semaine, explique l’agente immobilière. Maintenant les acheteurs sont moins nombreux et prennent leur temps parce qu’il y a plus de stocks de logements. Donc il y a plus facilement des négociations. »
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Mais là où il y a un peu plus de demande (Lille-Centre, Vieux-Lille, Cormontaigne…), les prix bien qu’en baisse, se maintiennent mieux. « Les banques ouvrent plus facilement le crédit aux classes socio-professionnelles confortables. Sur des secteurs à vocation plus populaire pour des petites maisons, c’est plus compliqué. Les acheteurs de ces biens étaient les primo-ascendants, qu’on ne voit plus car ils galèrent à accéder au crédit. Donc c’est plus difficile de les vendre et les délais sont plus longs. »
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Outre l’offre plus forte que la demande, la question des logements avec une mauvaise classe énergétique ou avec des travaux à faire attirent moins les acheteurs. « Les entreprises apportent des devis plus importants parce que le coût des matériaux a augmenté, ce qui rend plus frileux les acheteurs, explique Dorothée. Le seul levier des vendeurs, c’est de faire baisser le prix. »
Vendre plus tard en espérant que les tendances changent, est-elle une solution ? « C’est peut-être un peu illusoire, on est sur une tendance de baisse », continue Dorothée. Les estimations pour 2024 du Capital confortent ses propos : -5 % à -7 % pour les appartements et -5 % à -15 % pour les maisons à Lille.
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« Même si mon expérience veut que parfois, on peut être surpris : il peut y avoir des rebonds », rassure Dorothée. Mais il faut se dire que tout se vend en ce moment : maison, appartement, biens à travaux. C’est juste une question de réajustement de prix par rapport au marché et de délai qui peut être un peu plus long. Mais le marché est bien moins bloqué qu’il y a une dizaine de mois. »
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