Taux d'intérêt historiquement bas, achats sans apports et réglementation souple concernant l'endettement, le secteur de l'immobilier sort de plusieurs années fastes. Mais ces derniers mois, tout change et, pour certains ménages, il devient de plus en plus difficile d'obtenir un prêt pour acheter un bien. La fin du crédit facile ? 
Est-ce le bon moment d'acheter ? C'est la question que se posent tous ceux qui cherchent à acquérir un bien immobilier. Et la période est sans doute particulièrement propice aux questionnements. Depuis plusieurs mois, les taux de crédit, qui sont longtemps restés à des niveaux historiquement bas, augmentent à nouveau. Et pas qu'un peu. 

"Au 1er janvier 2022, on était sur des taux moyens à 1 % pour un prêt sur 20 ans, rappelle Cécile Roquelaure, directrice des études du courtier Empruntis. Aujourd'hui, on est à 1,35 % et il n'est pas improbable qu'on atteigne les 1,5 % avant l'été. Les taux varient selon les banques. Certaines décident de petites augmentations toutes les semaines, d'autres s'ajustent plus rarement mais de manière plus spectaculaire."
Car la dynamique haussière devrait se poursuivre. Plusieurs raisons peuvent l'expliquer. Première d'entre elles, l'augmentation du coût de l'argent pour les banques. "Les emprunts d'État ont explosé et cela se répercute sur les prêts, indique Cécile Roquelaure. En outre, la Banque centrale européenne a annoncé vouloir augmenter ses taux. On n'est donc qu'au début d'un cycle."
Jusqu'où la hausse des taux pourrait aller ? Difficile de le prévoir. "Il est possible que l'on atteigne les 2% d'ici la fin de l'année, se projette Pierre Chapon, cofondateur du courtier Pretto. Quant à des taux à 3 % à plus long terme, ce n'est plus de la science-fiction." 
Si selon les experts du crédit la situation reste très favorable pour acheter, les choses pourraient néanmoins se compliquer pour les primo-accédants et les ménages aux finances les plus fragiles. "Les prêts sans apport sont plus rares et le montant demandé par les banques a augmenté d'environ 10 % ces derniers mois, pointe Pierre Chapon. Surtout, le taux d'endettement est désormais obligatoirement plafonné à 35 %. Jusqu'à présent, il s'agissait d'une recommandation, mais aujourd'hui les banques ont moins de souplesse. Pour les acquéreurs qui étaient à la limite, c'est le couperet." 
Dans un contexte de forte hausse des prix, la dynamique du marché de l'immobilier pourrait donc être freinée ces prochains mois. "Le secteur fonctionne par cycles, détaille Pierre Chapon. En général, lorsque les taux de crédits sont bas, les prix augmentent. Lorsqu'ils remontent, la valeur des biens se stabilise ou baisse un peu." 
Pas de quoi s'alarmer cependant pour ceux qui ont les moyens d'acheter. "La situation est passée d'idyllique à très bonne, veut croire Cécile Roquelaure. Les banques gardent des politiques très ambitieuses en matière de conquête de nouveaux clients. Et pour elles, le meilleur moyen d'en récupérer, c'est le crédit immobilier. Et même si les taux de crédits ont augmenté, ils restent très inférieurs au niveau de l'inflation. Emprunter est donc toujours une opération intéressante." 
Pour un crédit de 170 000 euros réalisé sur 20 ans, voici l'impact de l'évolution du taux d'emprunt : 
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La calculette à ml ne doit pas être là même que celle du banquier.
À la fin du remboursement il y a pas loin du double par rapport à l'emprunt initialement emprunter peut importe le taux sans compter l'assurance.

Comme disait l'autre, le crédit à long terme, moins tu peux payer et plus tu payes.

Tant mieux! Marre de ces crédits faciles qui contribuent à la hausse des prix de l'immobilier.
Explosion est peut-être un peu excessif !
Passer de 1 à 1,5% n'est ni explosif, ni exponentiel, c'est juste une adaptation à l'inflation.
Et oui, si la banque emprunte à 1% auprès de la BCE, elle ne peut pas proposer elle-même des prêts à 1%, elle perdrait de l'argent.
Hors l'inflation était souhaitée par les États, et par les banques centrales, l'Europe et la BCE ayant depuis longtemps décrété que cette inflation nominale devrait être de 2%.
Et l'inflation, c'est magique pour les pays mal gérés comme la France, car la dette baisse mécaniquement du montant de l'inflation, et si certaines dépenses ne sont pas compensées (pensions de retraite, salaires, budgets de services qu'on n'ose pas supprimer…) c'est encore mieux, c'est pourquoi Macron ne fait rien pour lutter contre l'inflation, il se contente de chèques cadeaux restreints et ciblés pour éviter la colère populaire.
À noter que si les salaires augmentaient de 10% pour cause d'inflation à 10%, des prêts à 11% seraient une excellente affaire, la moitié de la dette étant remboursée par l'inflation en 7 ans seulement…
Ainsi, des taux d'intérêt légèrement supérieurs à l'inflation sont toujours une bonne affaire, même cette inflation devenait nulle 5 ans après le début du prêt !

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