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Demandes d’études répétées, construction restreinte : lors de la dernière réunion du Syndicat des communes du littoral varois, les élus ont fustigé les freins imposés par l’Administration.
“Lorsque vous faites des études pendant dix ans pour maintenir le tombolo Ouest de la presqu’île de Giens, que vous engagez beaucoup d’argent pour cela, que toutes ces études sont concordantes et que l’enquête publique est favorable… Il y a de quoi être en colère lorsqu’une mission arrive de Paris pour dire qu’il faut tout arrêter .”
Ce lundi, le président du Syndicat des communes du littoral varois (SCLV) Gil Bernardi a jeté un pavé dans la mare. Le maire du Lavandou relevait également la difficulté à conjuguer la création d’ouvrages sous-marins pour défendre le littoral avec l’objectif zéro artificialisation nette de la loi Climat et résilience.
En clair: les membres du SCLV réclament à l’État une plus grande liberté d’action pour préserver leurs côtes.
“Il faut que ces dossiers avancent, que ça sorte. Que l’on arrête de multiplier les études et qu’on agisse. Encouragez-nous!”, enjoignait-il en se tournant vers Éric Lefebvre, directeur adjoint des territoires et de la mer (DDTM) du Var.
Soutenu à l’unanimité par les élus des 28 communes membres, le président a réclamé “plus de souplesse” à l’administration. “En voulant faire très bien, on se ferme toutes les portes”, résumait-il.
Une vision à laquelle le responsable de la DDTM a opposé celle de l’État: “Il y a un décalage entre nos visions. La vôtre est à plus court terme car votre population vous demande des comptes et que vous défendez votre économie. La position de l’Etat est presque philosophique et en tout cas de stratégie à long terme”, soulignait Éric Lefebvre.
De même, sur la presqu’île d’Hyères, comme ailleurs: “pour pouvoir faire preuve de souplesse, si on veut déroger au droit, il faut démontrer qu’il n’y a pas d’autre solution. Quant aux études, au risque de choquer, il faut savoir que certains cabinets n’hésitent pas à prôner des ouvrages artificialisant afin de vendre des travaux derrière les études aux collectivités.”
Pas de quoi convaincre les communes qui ont soulevé à leur tour la complexité de prouver qu’il n’y a pas d’autre solution, “dès lors que nous sommes face à quelque chose de nouveau. Il nous faut donc expérimenter.” Et Gil Bernardi de pousser un dernier coup de gueule “Le maire de Cannes a sauvé la plage en l’engraissant et en refaisant sa plage. Dans le Var, c’est compliqué. Nous avons le droit à l’expérimentation. Moi je vais le faire au Lavandou. Les administrés attendent de nous d’être efficaces!”
1. Lire nos éditions du 14 novembre.
Également à l’ordre du jour de la dernière réunion du Syndicat des communes du littoral varois (SCLV) : une mise au point sur l’arrêté préfectoral maritime du 16 juin dernier interdisant le stationnement des navires le long des côtes au-delà de 72 heures. Derrière cet acte se cache en réalité le dessein d’empêcher l’échouage sur les plages et côtes rocheuses, souvent imputable à des bateaux davantage abandonnés pour l’hiver que véritablement stationnés.
« L’objectif n’est donc pas d’agir sur tous les navires immobiles depuis trois jours », a ainsi rappelé la commissaire Ornella Valls, de la Préfecture maritime (Premar) qui soulignait qu’il s’agit davantage d’un cadre permettant une action rapide.
Un arrêté coup d’épée dans l’eau ?
« On a tous les cheveux qui se dressent sur la tête : ceux qui s’échouent ne sont pas tellement les bateaux au mouillage mais ceux qui utilisent des corps-morts pour ne pas payer avant de quitter la région pendant l’hiver », ont dénoncé plusieurs élus. « Et une fois échoués, le problème réside dans le remorquage puis la démolition des navires qui se font aux frais du contribuable », ajoutait Gil Bernardi.

Les maires du SCLV ont soulevé par la même occasion « le risque de contentieux » inhérent à cette initiative.
Éric Lefebvre, directeur adjoint des territoires et de la mer (DDTM) du Var, se veut rassurant sur ce point : « La semaine dernière nous sommes intervenus sur un bateau qui mouillait depuis plusieurs semaines devant la plage du Mourillon avec un propriétaire on ne sait où. Le préfet maritime a décidé une action d’office avec les moyens de la Marine et curieusement le propriétaire s’est manifesté. Il faudra voir si un tribunal vient contredire ces actions d’office mais je pense qu’il y a peu de risque juridique à innover dans ce sens. »
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