l’essentiel Aux états généraux de la forêt du Massif des Landes de Gascogne, ce jeudi 24 novembre, à Bordeaux, la présidente du conseil départemental Sophie Borderie a avancé trois propositions concrètes pour faire face au développement inévitable du risque des feux de forêts.
Le 28 août dernier, au Passage d’Agen, Jean-Luc Gleyze était grand témoin de la 3ème édition de Nouvelles confluences. Ce rendez-vous impulsé par la présidente du conseil départemental Sophie Borderie a l’ambition de faire « vivre le débat démocratique au-delà des grandes tribunes médiatiques ». Le président du conseil départemental de Gironde avait saisi l’assistance en racontant la lutte infernale contre les « méga-feux » qui ont ravagé son département cet été.
Jeudi, à Bordeaux Sciences Agro, aux états généraux de la forêt du Massif des Landes de Gascogne, Sophie Borderie a ponctué son intervention en reprenant les mots de « son collègue et ami » Jean-Luc Gleyze : ‹ Il n’est pas acceptable que notre massif, patrimoine forestier commun venu des générations antérieures soit parti en fumée pour rien. › Et d’ajouter : « C’est notre responsabilité, c’est notre devoir ».

À la suite des dramatiques incendies qui ont sévi l’été dernier, les présidents des conseils départementaux de la Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne avaient demandé l’organisation de ces états généraux de la forêt du Massif des Landes de Gascogne. Des parlementaires, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, les trois conseils départementaux, des communes impactées par les feux, les chambres consulaires, ainsi que les représentants du SDIS, de l’État et les acteurs de la filière forêt bois y ont participé.
« Il y a urgence : nous ne pourrons pas dire, plus dire, que nous ne savions pas ou que nous n’étions pas prêts », a lancé Sophie Borderie. Elle a rappelé des chiffres. Au niveau national, au 31 août, plus de 8 550 incendies ont été recensés pour une surface brûlée proche de 70 000 hectares. Le bilan 2022 est ainsi 2,3 fois supérieur en nombre de feux, et 6 fois supérieur en termes de superficie brûlée par rapport à la moyenne décennale.
Le Lot-et-Garonne, où le massif forestier des Landes de Gascogne représente près de 60 000 hectares, a dû faire face à 496 départs de feux enregistrés entre le 1er juin et le 30 septembre, soit une hausse de 334 % par rapport aux années précédentes.
« Si cet été a été exceptionnel, il est malheureusement probable, compte tenu de l’intensification et de l’extension géographique du risque feux de forêts induit par le réchauffement climatique, que la saison des feux 2 022 devienne à l’avenir une saison de référence ».

Fort de cette réflexion, le Lot-et-Garonne, par la voix de Sophie Borderie, a fait des propositions concrètes.
La première est que ce massif devienne un ‹ territoire pilote › face aux risques feux de forêt mais également aux risques climatiques. La seconde est que, durant la période critique, soit pré-positionnées sur les territoires des Landes, de la Gironde et du Lot-et-Garonne, des forces d’intervention aériennes qui pourront ainsi rayonner sur l’ensemble du Sud-Ouest. La multiplication de « pélicandromes » ou de points de ravitaillement sont intéressants, mais ils ne sont pas suffisants selon Sophie Borderie. La troisième est la création d’une unité d’intervention de la sécurité civile dans la région du massif des Landes de Gascogne. Le Lot-et-Garonne est prêt à l’accueillir.
Enfin Sophie Borderie, au nom des présidents de SDIS, a tiré publiquement la sonnette d’alarme. « De nombreux SDIS se trouvent aujourd’hui dans l’obligation d’envisager d’augmenter les contributions des Départements et du bloc communal de plus de 10 % pour uniquement faire face à l’explosion du coût de l’énergie et du carburant ! Il est à ce titre indispensable que les SDIS puissent bénéficier d’un bouclier tarifaire au regard de leurs missions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ! » A bon entendeur.
 
Le président de la République a annoncé le déblocage d’une enveloppe spéciale de 400 M€ (150 millions d'€ pour les services de secours à travers un « pacte de programmation de défense locale » destiné notamment à compenser le coût du matériel détruit ou endommagé cet été et 250 millions d'€ pour un réarmement aérien d’urgence). « C’est une première étape qu’il faut saluer, mais ces moyens dégagés ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux et des défis à venir » explique Sophie Borderie avant de prendre un exemple : « Les SDIS disposent seulement de 3 700 camions-citernes feux de forêt sur l’ensemble du territoire national, alors qu’il en faudrait 10 000 selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Pour mémoire, le coût unitaire de ces équipements est estimé à 200 000 €».
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" 3 700 camions-citernes feux de forêt sur l’ensemble du territoire national, alors qu’il en faudrait 10 000 " Combien d'incendiaires ?
Combien y a t il de présidents, de parlementaires dans cette France qui part à vau l'eau ? Pour quelle efficacité ?
Autre piste faire réaliser des coupes feux
Plutôt que réclamer des moyens techniques
On peut empêcher l extension des incendies avant de déployer des moyens pour qu ils ne s étendent
Voilà la réel solution à ces incendies récurrents : Quand les amendes pour les pyromanes seront x par 10 , la tentation de mettre le feu sera considérablement réduite.Saisies sur les biens , retraites et salaires dans la foulée + peine de prison conséquente .
Tout le reste n’est que paroles inutiles .

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