Le projet de loi de finances pour 2025, récemment adopté par le Parlement français, apporte plusieurs changements significatifs qui affecteront à la fois les primo-accédants et les investisseurs immobiliers. Voici une analyse détaillée des principales mesures à venir, ainsi que leurs implications sur le marché immobilier.
Sommaire
Depuis avril 2024, le prêt à taux zéro (PTZ), destiné aux primo-accédants sous certaines conditions de ressources, est strictement réservé à l’acquisition d’appartements neufs situés dans des zones tendues, où la demande supérieure à l’offre pousse les prix vers le haut.
Une extension du PTZ, envisagée dans le cadre du projet de loi de finances, permettra d’élargir son application afin de rendre ce type de financement plus accessible.
Cette mesure entrera en vigueur deux mois après la promulgation officielle de la loi pour permettre aux banques de s’adapter au nouveau dispositif.
Cette réforme vise à soutenir l’accession à la propriété dans un contexte économique marqué par une demande croissante de logements.
L’une des initiatives phares du budget 2025 concerne l’exonération des droits de mutation à titre gratuit pour les donations effectuées par les parents et grands-parents à destination de leurs enfants et petits-enfants.
Ces sommes, si elles servent à acquérir un logement neuf destiné à devenir une résidence principale, se verront exonérées des frais habituellement associés à ces transactions.
Ceux qui bénéficient de ces donations peuvent utiliser les fonds reçus non seulement pour acheter leur propre résidence principale mais aussi pour financer un bien locatif, tant que ce dernier devient la résidence principale du locataire.
Cette initiative devrait encourager davantage de personnes à investir dans l’immobilier neuf, stimulant ainsi le secteur de la construction neuve.
Toutefois, il est crucial de noter que cette exonération n’est valable que pour une durée limitée, encourageant ainsi les familles à agir rapidement pour profiter de cet avantage fiscal. En soutenant financièrement les jeunes générations, le gouvernement espère également dynamiser l’économie globale et renforcer la cohésion intergénérationnelle.
À l’inverse de ces incitations favorables, le projet de loi de finances autorise les collectivités locales à augmenter les droits de mutation à titre onéreux — couramment appelés frais de notaire — de 0,5 point pendant trois ans.
Alors que cette augmentation vise à compenser le manque à gagner dû aux autres allégements fiscaux, elle pourrait représenter un coût supplémentaire pour les acheteurs potentiels.
En effet, cela signifie que certains départements ou communes pourraient choisir d’appliquer cette hausse, impactant ainsi directement les acheteurs immobiliers dans ces régions spécifiques.
Il sera donc important pour les investisseurs de surveiller les décisions locales concernant les droits de mutation lors de l’achat d’un bien immobilier.
Une autre modification notable concerne la fiscalité applicable à la revente de biens loués en meublé non professionnel. Le projet de loi inclut désormais l’amortissement comptable – c’est-à-dire la perte de valeur annuelle du bien – dans le calcul de la plus-value de cession.
Cela pourrait dissuader certains investisseurs de se lancer dans la location meublée non professionnelle, en raison d’une charge fiscale potentiellement plus élevée lors de la revente du bien.
Pour ceux déjà engagés dans cette forme d’investissement, il pourrait être prudent de consulter des experts fiscaux afin de mieux comprendre comment cette réglementation pourrait impacter leurs futurs projets de vente.
La prudence est de mise, car ces nouvelles règles pourraient changer significativement le rendement global des investissements.
Dans ce même contexte, le gouvernement a décidé de maintenir inchangés les paramètres des principales aides à la rénovation énergétique des logements privés. Les ménages continueront d’avoir accès à des subventions pour entreprendre des rénovations importantes ou pour réaliser des travaux plus modestes – souvent appelés « mono-gestes ».
Ce soutien constant vise à promouvoir l’efficacité énergétique tout en réduisant les coûts à long terme pour les propriétaires. Investir dans la rénovation énergétique reste, de ce fait, une option viable et intéressante pour améliorer la valeur d’un bien immobilier tout en contribuant à la réduction des émissions de carbone.
Pour les investisseurs, participer à des programmes de rénovation énergétique peut offrir des avantages multiples : réduction des factures énergétiques, meilleure attractivité des biens sur le marché locatif et valorisation patrimoniale accrue.
Il est bon de rappeler que ces investissements peuvent bénéficier d’aides financières considérables, rendant les travaux plus accessibles.
Pour naviguer efficacement à travers ces nouvelles régulations, les investisseurs immobiliers devraient rester informés et chercher conseil auprès de professionnels qualifiés. Cela inclut non seulement des conseillers financiers, mais aussi des avocats spécialisés en droit immobilier et des fiscalistes.
Adopter une approche proactive, en tenant compte de toutes ces nouvelles mesures législatives, pourra grandement influencer la réussite des investissements immobiliers en 2025.
En planifiant judicieusement et en exploitant les diverses aides disponibles, les investisseurs pourront non seulement surmonter les défis actuels mais aussi saisir de nouvelles opportunités prometteuses.
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