Des trombes d’eau sont tombées soudainement tôt mardi 14 septembre matin sur le sud et l’ouest de Nîmes provoquant de lourds dégâts matériels. Une personne qui était toujours portée disparue ce mercredi matin a été retrouvée saine et sauve après avoir passé quatre heures dans l'eau.
Un déferlement de violence venu du ciel. En quelques minutes mardi matin, un phénomène extrêmement rare s’est abattu sur l’Ouest et le Sud de Nîmes. L’eau est montée fortement dans les rues de Nîmes et dans les communes de Vergèze, Caveirac, Calvisson et Quissac notamment.
Les forts orages, alimentés par les vents du Sud-Ouest, ont provoqué en deux-trois heures des chutes de pluie équivalant à deux-trois mois de précipitations. Mardi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur place. Le département du Gard, placé en vigilance rouge durant l’épisode, était toujours en vigilance orange mardi soir. La personne portée disparue qui était toujours recherchée ce mercredi matin sur la commune d’Aimargues, a finalement été retrouvée saine et sauve après avoir passé quatre heures durant.
Deux autres avaient été portées disparues dans la journée, puis retrouvées en fin d’après-midi. Une personne a été légèrement blessée par la foudre à l’usine Perrier de Vergèze qui a été inondée.
La soudaineté du phénomène a piégé les automobilistes qui se trouvaient sur l’autoroute A9 entre Nîmes et Montpellier, mardi matin. En quelques minutes poids lourds et automobiles ont été littéralement noyés sous les eaux dans le secteur de Bernis qui sont montées jusqu’au niveau du muret central. La Sécurité civile a hélitreuillé une trentaine d’automobilistes. Selon le maire d’Aigues-Vives, sept automobilistes ont été également évacués par hélicoptère mardi. Le nettoyage de l’A9 a commencé en fin d’après-midi, et le trafic a repris progressivement. La ligne ferroviaire Avignon-Montpellier a été coupée à hauteur de Gallargues. La circulation des trains a été stoppée. Elle devait être rétablie vers 23 heures.
Le véritable déluge qui s’est abattu durant près de trois heures a causé de nombreux dégâts dans le Gard, mais fort heureusement pas de blessés graves ni de décès. Plus de 800 pompiers ont été déployés pour porter secours aux habitants ; des renforts ont été dépêchés du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. 86 personnes ont été mises en sécurité. À Nîmes, les rues ont été inondées et des arbres arrachés dans plusieurs quartiers de la ville ; un plafond d’un magasin du centre commercial Nîmes Étoile s’est effondré.
Pas de blessé, mais des personnes choquées par la violence du souffle provoqué par la chute du plafond. Les écoliers, collégiens et lycéens de la ville ont été confinés dans leurs établissements dès le matin et jusqu’en fin d’après-midi. Une situation qui a provoqué parfois l’énervement de certains parents. Aucun élève n’a été blessé, se sont félicitées les autorités. Le directeur des services académiques du Gard a fait état de nombreux dégâts matériels dans les établissements nîmois, mais aussi dans les collèges de Vergèze, de Quissac et de Calvisson, notamment. Des établissement qui resteront fermés ce mercredi, a annoncé la préfecture du Gard.
À Caissargues, ce sont 100 m2 de la toiture d’un supermarché qui se sont effondrés. Les pompiers ont sécurisé le périmètre. À Caveirac, à l’ouest de Nîmes, une habitante a témoigné : "J’ai vu de l’eau arriver de partout. Nous avons plusieurs ruisseaux qui se chargent de drainer les pluies. Mais là, il y a trop d’eau ! Les grilles d’évacuation du pluvial ne suffisent plus." Elle a été prise en charge par la police municipale.
À Vergèze, mêmes scènes de désolation avec l’eau et la boue qui envahissent les rues et les habitations, des voitures emportées. Comme à Corconne, à l’ouest de Nîmes, ou à Calvisson, où des arbres ont également été arrachés, l’école, la salle des fêtes et la maison de retraite inondées.
Le cumul de pluie a atteint plus de 240 mm en trois heures à Saint-Dionisy, à l’Ouest de Nîmes, l’équivalent de trois mois de pluie. Un record pour le département du Gard selon Météo France. Lors de son point sur la situation à la mi-journée, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, s’est dite attentive à la situation à l’ouest de Nîmes sur les communes de Calvisson, Vergèze et Saint-Dionisy. Les parents ont été appelés à ne pas venir chercher leurs enfants à l’école à la mi-journée. Les élèves sont restés à la cantine. Les salariés des entreprises ont été incités à rester sur leurs lieux de travail.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place mardi soir. Depuis Bernis, il a annoncé la réunion "la semaine prochaine" de la commission de catastrophe naturelle. Selon le ministre, une soixantaine de communes ont été touchées, les pompiers ont fait 450 interventions et une soixantaine d’hélitreuillages ont été effectués.
La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga a exprimé sa solidarité "aux Gardois et aux Héraultais dans ce moment douloureux. Je tiens également à soutenir l’engagement et le courage de tous les services de secours", en assurant que la Région sera "aux côtés des communes, des entreprises et des agriculteurs" lorsque viendra le temps de reconstruire.
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La solutions si vous voulez augmenter vos impôts et donc la population elle ne peut pas passer ailleurs qu'en rasant le tout lotissement pour y construire des immeubles.
Il y en a pas d'autres,
il faut vous faire une raison
et revoir telle qu'elle est la situation.
Normalement pas d'eau sur autoroute, ecoulements prévus, merci vinci.
Amusant, triste, dramatique pour les personnes concernées, on imperméabilise, on construit routes, rocades, parkings, immeubles…. Sans réaliser les centaines de bassins de rétention compensatoires (par commune) . On inonde, c’est pas grave, c’est le changement climatique, le responsable des inondations, pas les autorités communales.
Celui qui parle d’autre chose que du changement climatique est incompétent ignorant et plus.