Agnès Pannier-Runacher était jeudi 11 juillet aux côtés des agents de la répression des fraudes.
Visite surprise, jeudi 11 juillet matin sur le marché de Villeneuve-lès-Avignon. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, était aux côtés des agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour participer aux contrôles de différents stands, dans le cadre de l’opération interministérielle vacances. Les agents se sont ainsi penchés sur les étiquetages de fruits et légumes, l’inscription de leur provenance sur les palettes, sur la pesée de la viande dans une boucherie ambulante ou encore sur les provenances de l’huile d’olive d’un revendeur et du miel d’un apiculteur.
"Sur les marchés, il y a toujours des anomalies, car la réglementation est complexe. Souvent il n’y a pas de mauvaises intentions", a souligné la secrétaire d’État, accompagnée notamment de la sénatrice Pascale Bories et du député Anthony Cellier. "Ce matin, on a plutôt vu des gens qui travaillent bien, et qui parfois ne mettent pas en avant leurs produits locaux."
Dans les allées, les agents de la DGCCRF ont l’œil. "Une infraction classique, c’est la non-protection des denrées", expliquent-ils. Parmi les fraudes, ils repèrent par exemple "la francisation" de produits. Sur le montant des prix, ils n’ont rien à dire, sauf s’ils constatent "une entente anticoncurrentielle entre les marchands. Ce n’est pas autorisé car elle est toujours au détriment des consommateurs".
Devant un étal d’huile d’olive, les agents vérifient "que le revendeur ne se présente pas comme producteur, et que l’origine de l’huile est bien précisée". Ou encore que le produit vendu comme tapenade soit bien à base "d’huile d’olive et d’anchois. Pour le bio, il y a exception : ce n’est que de la purée d’olives car il n’existe pas d’anchois bio".
En cas de fraudes manifestes, il est très important de les sanctionner systématiquement
Plus loin, c’est la pesée, la traçabilité de la viande et la chaîne de froid d’une boucherie ambulante qui sont inspectées. "Le poids de la barquette contenant le produit ne doit pas être compté. Ce n’est pas au consommateur de la payer ! La balance doit être tarée."
Si lors du passage des services de la répression des fraudes "la moitié des contrôles va déboucher sur des remarques pédagogiques quand ce sont des petits manquements", la secrétaire d’État se montre ferme pour les cas plus graves. "en cas de fraudes manifestes, il est très important de les sanctionner systématiquement". Rien de tel jeudi sur le marché villeneuvois…

"On est peut-être allé un petit peu trop loin dans la réglementation", a lancé, jeudi la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher venue aux Angles rencontrer des chefs d’entreprise du réseau Cap affaires. Et c’est bien des problèmes administratifs, parfois ubuesques, auxquels doivent faire face ces entrepreneurs du Grand Avignon qui ont évoqué leurs cas lors d’un tour de table. Autre grief exposé : "la difficulté à obtenir des prêts bancaires." Sur le premier point, la secrétaire d’État assure que "la manière dont l’administration travaille avec les entreprises va changer".
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