l’essentiel Pas de retards dans les retards, malgré des imprévus, et pas de baisses dans les inscriptions. La rentrée de l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) se fait avec la certitude d’un déménagement en 2023 à la caserne Espagne.
C’est la dernière rentrée des élèves infirmiers dans les locaux qui jouxtent l’hôpital. En 2023, le nouvel IFSI* situé dans l’ancien manège de la caserne Espagne sera achevé. Hugues Afoy, le directeur de l’IFSI gersois, accueille cette année 75 étudiants infirmiers.
« Ce quota, qui doit répondre aux besoins du département, nous le devons aussi à la réflexion à laquelle nous a contraints le Covid », explique le directeur. L’IFSI a dû mettre en œuvre une forme d’hybridation des formations qui permet d’accueillir plus de candidats et de diviser les groupes. L’enseignement de l’IFSI n’est pas centré sur le cours magistral, mais sur les travaux dirigés. « Nous avons un support de l’université pour les CM, avec des conférences, des diaporamas sonorisés… Cela représente 10 à 15 % des cours. Quand tout marche, les étudiants apprécient ! Mais nous avons une technicienne sur place, qui assure le fonctionnement constant du site. »
Une nécessité, car la formation d’infirmier a pris une dimension universitaire depuis 2009. « Les étudiants aspirent à être considérés comme les autres. Nous avons 33 % a minima de l’enseignement apporté par l’université, et des expérimentations sont en place pour aller plus loin, à Albi ou Toulouse. » À Auch, l’éloignement de Toulouse est compensé par la possibilité d’avoir des intervenants gersois, qualifiés et agréés. « Nous avons des étudiants qui viennent à Auch pour un établissement à taille humaine. »
Avant l’été, on a vu apparaître des poutres sur la toiture. Puis, les poutres ont disparu… avant de revenir début septembre. En cause, une faiblesse du réseau des poutrelles métalliques de la toiture, détectée pendant la pose des poutres. « Mais le chantier n’a pas pris de retard, précise le directeur de l’IFSI, Hugues Afoy. L’architecte a fait passer avant les travaux prévus sur le bâtiment de l’ancienne infirmerie, où se trouveront l’administratif, le centre informatique, le CDI et l’espace de vie étudiante. Du coup, nous sommes dans les temps sur l’ensemble du projet. »
Sur place, l’appendice de l’ancien manège est déjà couvert, les enduits extérieurs sont en voie d’achèvement. Dans le plus grand bâtiment, les entreprises sont en train de poser l’isolation sur la toiture, et sur la dalle, les parois des futures salles sont en cours de construction.
Les futurs locaux vont modifier l’enseignement. « Pour les TD, ce sera très différent, dit Hugues Afoy. Nous sommes tous impatients d’entrer dans le nouvel IFSI, d’y mettre en place les nouveaux projets. » Ceux-ci ont évolué, pendant la crise du Covid. L’une des grandes attentes d’Hugues Afoy, c’est la mise en place des nouvelles salles de TD, qui reproduiront les environnements professionnels les plus familiers des étudiants. « Nous avons affiné notre vision de ces 5 salles de simulation. Il y aura une salle configurée comme une chambre de logement pour les soins à domicile, une autre comme une salle de gynécologie mère-enfant, pour accompagner la formation d’aide-puéricultrice, une salle de réanimation, une chambre d’hôpital… Cela répond à ce que connaîtront nos étudiants une fois en activité : 90 % restent dans le Gers. L’IFSI a le rôle de répondre aux besoins du Gers. »
L’arrivée du centre de rééducation fonctionnel à Montégut et ses ambitions, qui impliquent la formation de nouveaux professionnels de santé, n’effraient pas le responsable de l’IFSI. « Nous avons prévu, avant l’arrivée du CRF, un volume d’étudiants plus importants. Franck Montaugé à l’époque où il était maire, nous a inscrits dans le cadre d’une ville à vocation universitaire, comme l’IUT. En fonction des besoins, nous pouvons imaginer d’autres formations. »
Des contacts ont été pris avec le Dr Lange, et même si rien n’est encore finalisé, l’IFSI prévoit déjà d’ouvrir ses locaux à d’autres usages et d’autres partenaires. « L’amphithéâtre, par exemple, a été pensé pour être ouvert vers l’extérieur. Il existe des besoins de structures de formation continue pour utiliser nos espaces ou notre matériel. Ce n’est pas un lieu figé. » Pour l’heure, Hugues Afoy attend que le toit soit posé sur le grand bâtiment. Il n’est pas le seul. « Les étudiants espèrent beaucoup de ce nouveau lieu, en centre-ville, très vivant, un véritable pôle étudiant à investir… Ça va apporter beaucoup de vie ! »
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Le même type d'article en juillet 2021, en plein covid, affirmait que ça allez ouvrir à la rentrée 2022, avec beaucoup de certitudes et d'affirmation. A Auch, un petit conseil, il vaut mieux attendre et être patiente
quand Mme Delga se prend pour le Baron Haussmann , on en arrive à ce genre d'aberration . Traverser toute la ville pour étudier et la retraverser pour les travaux pratiques à l’hôpital est du plus grand absurde au moment où tout le monde a enfin conscience que l’énergie devient de plus en plus rare . Et puis quelle logique d'avoir implanté cette école entre Ciné 32 et Circa ? que la santé est aussi matière à spectacle ?
Que vont devenir les immenses locaux qui vont être vides de l'ancien IFSI, de l'hôpital, de la clinique de Gascogne . Peut-être pas la peine de faire d'autres zones d'activités, il y aura de la place pour toutes les nombreuses entreprises qui veulent s'installer à Auch.

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