En colère contre la hausse des coûts, des dizaines d’agriculteurs occupent le rond-point Lafourcade, point d’accès au contournement de Gimont, depuis ce vendredi et jusqu'à mardi. Opération escargot, filtrage et distribution de tracts sont au programme.
« On est ici à cause d’un ras-le-bol général concernant le prix du gazole non-routier. Le GNR va bientôt arriver à 2 euros le litre, au lieu de 70 centimes le litre », explique ce vendredi matin Benoît Dupuy, secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs du Gers.
Tout au long de la journée d’hier, jusqu’à une trentaine d’agriculteurs gersois a investi, avec plusieurs engins agricoles, le rond-point Lafourcade, situé à l’entrée de la rocade de Gimont depuis Toulouse, afin d’exprimer leur colère. « C’est la tendance globale de l’ensemble des charges pour le fonctionnement d’une exploitation agricole qui augmente. Le GNR a été la dernière goutte de désespoir qui nous a décidés à sortir aujourd’hui (ce vendredi), mais c’est l’ensemble des charges qui augmentent. » « Il y a par exemple le prix des intrants qui s’envole. Aujourd’hui, l’urée a pratiquement quadruplé. On arrive à 1 200 euros la tonne, tandis qu’avant on la payait à moins de 300 euros », souligne inquiet Benoît Dupuy.
« On se demande comment, demain, on pourra encore être agriculteur… Parce qu’on ne sait pas trop où est-ce qu’on va, on a aucune visibilité… On en arrive au point, dans les conditions d’aujourd’hui, où l’on déconseille aux jeunes qui le voudraient de s’installer », confie également, sous les klaxons des automobilistes et des camionneurs en guise de soutien, le secrétaire général adjoint des JA du Gers.
Si la mobilisation a débuté par une simple occupation du giratoire, sans aucune perturbation de la circulation, sur les coups de 16 h, une opération escargot a été menée. « Un convoi de six tracteurs a pris la rocade, avant de se scinder en deux au niveau de l’échangeur de Saramon », dévoile Dorian Massaglia, président du canton de Gimont. Ensuite, trois engins agricoles ont fait demi-tour pour repartir au rond-point Lafourcade via le RN 124, et trois autres sont revenus au point de départ en empruntant le boulevard Nord qui traverse Gimont.
Une action qui s’est terminée aux alentours de 17 h 30, après avoir formé deux longues files de véhicules sur les deux axes routiers, mais qui en a déclenché de nouvelles. « On va filtrer les véhicules. Les poids lourds devront emprunter la RN 124 et les voitures devront passer par Gimont. Des tracts – où sont inscrits des chiffres révélant l’ampleur de la hausse des charges –, vont aussi être distribués », annonce Dorian Massaglia.
L’occupation du rond-point devrait par ailleurs se poursuivre jusqu’en début de semaine. « On est là jusqu’à mardi, jour et nuit, moment où l’on mènera une opération escargot jusqu’au rond-point des Justes, à Auch », prévient Benoît Dupuy. Une action d’ampleur donc, possible point d’orgue de l’opération puisque « l’objectif, ensuite, c’est que l’on soit reçu à la préfecture. Afin de pouvoir faire part à l’État de nos revendications ». « On demande que l’État nous sorte de cette situation. Il doit trouver une parade à ces augmentations de charges, et indiquer la somme qui va être versée aux agriculteurs gersois afin de les aider », soumet le secrétaire adjoint des Jeunes Agriculteurs du Gers.
« Il y a une colère sourde, un désespoir même. Et quand tu n’as plus rien à perdre, que tu ne sais pas où est-ce que tu vas, tu essayes de te faire entendre… » conclut-il.
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S'ils ne sont pas contents, il y a des élections dans un mois. Car 80% de leurs problèmes viennent de leurs choix politiques collectifs carastrophiques, trop attachés qu'ils sont à leurs subventions. En l'occurrence, la hausse des prix des carburants, totalement hors de proportion par rapport au prix du pétrole, n'est que le résultat des manœuvres du gouvernement, pour lesquels nombre d'entre eux ont voté, pour combler, sur le dos du contribuable, le trou insondable des finances publiques généré par son incompétence, voire sa corruption comme la commission d'enquête du Sénat sur le scandale des cabinets de conseil privés l'a récemment dévoilé.
Mais quand on voit quels guignols ils mettent à la tête de leurs représentations syndicales, on comprend tout de la profondeur de leur analyse.
Il va être temps de faire payer la casse aux casseurs !
Chapeau, excellente analyse Marius ! Il est clair que la FNSEA profite des circonstances pour mettre la pression sur un pouvoir déjà acquis à sa cause. Denormandie prend ses ordres chez Christiane, c'est un secret de Polichinelle.
Pire, ils savent que dans la conjoncture actuelle où les exportations agricoles Ukrainiennes et Russes vont faire défaut, le productivisme a le vent en poupe. D'ailleurs Macron l'a dit texto, sans même une périphrase.
Il n'y a que la rue qui puisse dégager cette agriculture qui nous condamne.
à nouveau perturbateurs et pollueurs : ils votent et sont les premiers à déverser leurs déchets sur la route ou sur les grilles des préfectures . Ou sont les tuniques bleues ? même s méthodes que les gens du voyage ! la solution : suppression de la P.A.C. les bons resteront sur de petites exploitations , les autres ne pourront plus choisir de semer en fonction des aides ! adieux 4X4 , quads etc…
Entièrement d'accord avec vous ! Marre de ces "pseudo" écolos qui polluent la planète et qui se plaignent en pleurnichant trop souvent !
L'intelligence c'est faire et dire les choses avec finesse. Apparemment, Ils restent toujours dans le même registre pour un niveau élevé de l'imbécilité.