l’essentiel Depuis plusieurs mois, les distributeurs de pizzas poussent à la ville comme à la campagne dans le Gers, au point de changer parfois le métier des pizzaïolos.
Tout est parti de Seissan, véritable capitale de la pizza dans le Gers. Et pourtant, l’apparition des distributeurs automatiques de pizzas dans le département, les amateurs ne la doivent pas aux entreprises de l’agroalimentaire, mais à des artisans pizzaïolos du village. L’un d’eux, Pascal Schmitt, a installé La Dolce Vita à Seissan depuis 15 ans. « J’avais toujours eu une activité sur place, à emporter.
Quand le Covid et ses restrictions sanitaires se sont imposés, on a dû trouver une solution… » Pascal Schmitt sort de l’école de pizzaïolos de Lannemezan, et il a conservé des liens amicaux avec son formateur. C’est lui qui a suggéré à son ancien élève de regarder du côté des automates. « J’ai pris contact avec le fabricant, une entreprise de Nancy, et au bout de trois mois nous avions la machine, installée à Auch, sur l’entrée de Tarbes. Et trois mois après, on a placé une 2e à Seissan ! »
Le succès est foudroyant. La clientèle se presse pour récupérer les pizzas fraîches tout juste cuites. Les ventes s’envolent. Le Gersois mange 24 heures/24. Et surtout en pleine nuit. Creux de sortie de bars ou de discothèque pour les plus jeunes, mais aussi relais pratiques pour ceux qui découvrent leur frigo vide. « Moi, je trouve ça pratique », assure Marie, infirmière, qui réceptionne ses pizzas rue de Lorraine à Auch, où Pizza Gascogne a installé son distributeur. « J’en prends quand je finis tard, ou le week-end, c’est le même prix ou presque qu’en salle. »
Devant celui de la boulangerie Marguerite, sur l’un des parkings de Clarac, Florent choisit sa pizza. « C’est plutôt la nuit que j’en achète. Une fois, à 3 heures du matin, même ! » Comment faisait-il avant ? Florent ne s’est jamais posé la question. « Mais là, je peux en acheter quand je veux, même la nuit, alors j’en profite ! »
Cédric Marguerite, le boulanger, a installé le distributeur il y a 6 mois. « Le projet existait depuis des années, mais le Covid en a confirmé la pertinence. Cette machine nous ouvre une nouvelle clientèle, plus nocturne, que nous ne pouvions pas capter dans nos horaires d’ouverture. » Lui aussi constate que le pic d’activité se situe entre 18 heures et 23 heures, « mais on voit bien qu’il y a des retraits entre minuit et 5 heures ».
Les machines à pizzas se retrouvent même en campagne, comme à Sainte-Christie, le long de la RN 21. La Bonbonnière, qui gère cet automate, en a placé un 2e à Condom. « Le travail est totalement différent pour nous, dit Pascal Schmitt. Maintenant, on travaille le matin, et plus le soir comme avant, où nos horaires relevaient plus des rythmes de la restauration. Par contre on travaille 7 jours sur 7 : il faut réapprovisionner les machines. » Le Seissanais a même arrêté l’accueil en salle pour l’été.
Le distributeur, avenir de la pizza ? « Pas sûr, mais les modes de consommation ont changé avec le Covid, note Pascal Schmitt. Le vendredi, alors que la salle était ouverte, les gens se pressaient sur la machine… »
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et allez encore plus de chômeurs!!! pus de communication entre personnes!!!
que se passera t il quand tout sera machinisé?? et plu d'argent pour faire fonctionner le commerce!!
Comment peut-on titrer "gastronomie et terroir" pour les machines à malbouffe? C'est vraiment dommage d'encourager les systèmes de distribution de type livraisons, uber eat et distributeurs divers alors que le patrimoine gustatif de notre pays souffre de méconnaissance, de manque de soutien et de bien d'autres problèmes!
Quand on écrit "artisanal" sur une machine automatique c'est de la provocation.
Pauvres artisans, les vrais.
Il va falloir que la répression des fraudes y mette leur nez.

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