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l’accident qui s’est produit mardi à 3 h 45 du matin, à hauteur de la gravière de Gerstheim, trouve son origine dans un des besoins les plus naturels qu’il soit : une envie pressante du capitaine. « Il s’est absenté et a confié la barre à une jeune femme de 25 ans qui était encore en formation. Mais à l’amorce d’une courbe du Rhin, elle a fait une fausse manœuvre et a déconnecté le pilote automatique. Le bateau s’est encastré dans un duc-d’Albe, un poteau d’acier où les péniches viennent s’amarrer avant de charger le gravier », relate le chef d’escadron de la gendarmerie fluviale, Nicolas Künkel. Il s’est couché sur le poteau et la coque a été très endommagée au-dessus de la ligne de flottaison. »
L’équipage du bateau, appartenant à la société Viking River Cruises et battant pavillon allemand, a appelé les pompiers d’outre-Rhin, qui ont alerté leurs homologues français. Aucun blessé n’était à déplorer, mais la jeune pilote était très choquée. « Elle était prostrée, pas un mot ne sortait de sa bouche », raconte Thierry Gattoni, le responsable de la gravière. Heureusement, les réserves de gasoil n’ont pas été touchées : « On n’a relevé aucune irisation de la surface de l’eau », relève le capitaine Hervé Claudon, qui a requis une douzaine de pompiers, dont des plongeurs. Aucune infiltration d’eau non plus sous la ligne de flottaison. Mais pour la société Est Granulats, qui gère l’exploitation de la gravière, les dégâts sont considérables : « Au début, on a pensé que seuls les garde-corps et la passerelle étaient touchés. Mais tout le poste de chargement est ébranlé. Les fixations de la structure, construite sur mesure, ont bougé de plusieurs centimètres, déplore Jean-Marie Tribut, responsable de production. Or, 90 % de notre gravier part par voie fluviale vers les Pays-Bas. Il faudra des semaines, voire des mois pour tout démonter et remonter, et nous n’avons pas d’autre endroit pour charger les bateaux. Nous allons dépêcher un huissier pour déterminer le préjudice, qui pourrait s’élever à une centaine de milliers d’euros. En attendant, si nous ne pouvons plus produire, nos clients iront voir ailleurs. »
Pendant que les plongeurs de la gendarmerie déterminaient les dégâts sous la coque, les passagers (106 Américains, 73 Britanniques et 10 Canadiens), en majorité des retraités, affichaient un flegme olympien, tout en prenant quelques clichés. La plupart n’ont même pas été réveillés par l’impact nocturne : « It’s not a big deal » (ce n’est pas une grande affaire), lance un vieux monsieur du pont, qui avoue avoir dormi sur ses deux oreilles jusqu’au petit matin. Partis de Bâle, les passagers avaient prévu de remonter le Rhin jusqu’à Amsterdam. Envisagent-ils de continuer le voyage, alors que leur croisière tourne court ? « Of course ! C’est une aventure, s’écrie Jim O’Sullivan, un Américain de Caroline du Nord. Nous sommes vivants et nous n’avons pas coulé. » Avec sa femme Jenny, il est bien décidé à poursuivre son périple jusqu’en Hollande… dans les bus affrétés par la compagnie. Et il est même prêt à conseiller le voyage à ses amis : « On reviendra avec eux ! »
Les passagers ont été transbordés sur un autre navire dépêché de Breisach, vers 13 h. Alors que des scénarii complexes étaient envisagés pour dégager le bateau – élever le niveau du Rhin, découper au chalumeau le poteau bloqué sous la coque – le navire a pu être finalement dégagé avec des ballastes remplis d’eau, et est reparti vers 18 h 30. « Il a eu l’autorisation de la DDT de se rendre à Kehl, pas plus loin, indique Nicolas Künkel. Il sera emmené ensuite dans un chantier aux Pays-Bas, le seul capable de recevoir un bateau de cette taille. »

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