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Dans le débat parfois vif sur l’implantation des directions de l’État et du futur exécutif régional au sein de la grande région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, c’est au tour des groupes, entreprises et professionnels du secteur santé de venir peser sur les échanges. Max Ponseillé (P-dg d’OC Santé), Serge Constantin (P-dg de Clinipôle), Philippe Domy (directeur général du CHRU de Montpellier), Olivier Jonquet (président de la commission médicale d’établissement du CHRU), Jacques Domergue (directeur général de l’Institut régional du Cancer de Montpellier) et Jacques Bringer (doyen de la Faculté de médecine de Montpellier) viennent de créer un “collectif pour Montpellier”. Fin mai, celui-ci remettra à Pascal Mailhos, préfet préfigurateur, une contribution visant à conserver sur Montpellier les centres de décision nécessaires pour en faire la capitale de la santé de la future région.

Qu’est-ce qui motive cette démarche ?
Max Ponseillé : Comme tout Montpelliérain, nous avons été désagréablement surpris par l’orientation que prend la préfiguration. Tous les préfigurateurs sont à Toulouse, rien n’est prévu à Montpellier. Sur la santé, il appartient aux acteurs du secteur de s’emparer du sujet. Tout d’abord, il faut que l’Agence régionale de santé (ARS) reste à Montpellier. Mais cela ne doit pas être un os à ronger : il faut beaucoup plus. Montpellier a tous les atouts pour être chef-lieu. Si Toulouse l’est, cela ne changera rien pour elle, mais ce sera catastrophique pour nous. Toulouse est déjà sur des process forts, alors que le chef-lieu de la nouvelle région redonnerait du dynamisme à Montpellier. De même, si le choix se porte sur Toulouse, nous assisterons à un simple saupoudrage dans notre direction, et à terme, nous sommes convaincus que les services de l’État seront reconcentrés à Toulouse. Entre les prochaines élections régionales (les 6 et 13 décembre 2015, NDLR) et la décision de l’État par décret, il va s’écouler dix mois pendant lesquels il faut se battre. Nous sommes tous très soucieux du futur de la ville. Les entrepreneurs sont inquiets. Le niveau de recherche est supérieur ou égal à Toulouse, mais si rien n’est fait, ils seront en difficulté demain.
Comment allez-vous procéder ?
M. P. : Nos arguments ne se limitent pas à dire : “Nous sommes les meilleurs“. Pour nous, Montpellier mérite qu’on se penche sur le dossier avant de décider quoi que ce soit. Il faut choisir le chef-lieu en totale transparence, ni dans le cabinet d’un élu, ni dans celui d’une administration. Nous formons donc un collectif pour porter les arguments en faveur de Montpellier à tout niveau (national, local, administratif). C’est une réflexion qu’il faut avoir car Montpellier a un vrai dynamisme démographique sur un rayon de 40 ou 50 km, alors qu’il est plus concentré à Toulouse. Le critère démographique (plaidant pour Toulouse, NDLR) ne tient donc pas. De plus, Montpellier est une ville où se développe une vie économique, une tradition universitaire, administrative, viticole et culturelle, sans doute plus forte qu’à Toulouse sur ce dernier point. D’autres arguments démontrent la supériorité de Montpellier. Notre ville est un nœud de communications routières, aérien et portuaire en incluant le port de Sète. C’est un carrefour est-ouest avec l’Espagne et l’Italie qui n’est pas loin non plus, et nord-sud avec l’A75 qui traverse le Massif Central. Nous avons aussi une façade méditerranéenne, qui sera un facteur de développement pour le tourisme, les ports, mais aussi l’ouverture culturelle vers les pays du pourtour méditerranéen. Toulouse, elle, est quasiment un cul de sac. Enfin, nous avons un réseau de villes moyennes, alors que Toulouse a tiré le tapis à elle.
Comment jugez-vous l’action des élus qui portent le même message ?
M. P. : Dans ce débat, les élus, tout en étant attentifs à ces questions, ne le sont peut-être pas assez. Nous voulons en être sûrs. Alors nous allons les voir un par un. Nous développons un argumentaire qui, parfois, les a surpris. Notre rôle n’est pas de les remplacer. Ce sont eux qui influeront sur la répartition entre Montpellier et Toulouse. Nous voulons aussi entendre les candidats aux élections régionales sur ce sujet. Et nous avons, enfin, rendez-vous avec le préfet préfigurateur. Mais, à nouveau, notre propos ne se résume pas à “Nous voulons l’ARS“. Dans notre argumentaire, la santé tient bien sûr une place importante. Mais c’est uniquement parce qu’on soutiendra et qu’on confortera la ville qu’on pourra défendre un projet santé. Notre collectif, qui compte des personnalités montpelliéraines, va d’ailleurs s’élargir en dépassant la santé.
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VENDREDI 26 SEPTEMBRE
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