l’essentiel Revenus depuis quelques jours sur les côtes audoises, Serge Méry et sa femme témoignent à propos de leur naufrage dans les eaux méditerranéennes.
C’est au début de l’été que Serge Méry et sa femme, accompagnés de leur chien, ont décidé de prendre la mer pour une aventure de trois mois, afin de visiter les côtes méditerranéennes françaises et celles de la Sardaigne. "On est parti fin juin, une fois qu’on avait fait St-Tropez, on a pris le large pour rejoindre la Corse." C’est à la fin du mois de juillet que leur aventure a viré de bord.
Aux alentours de 16 h, et à environ une quarantaine de kilomètres de la ville de Calvi en Corse, que l’alarme de l’embarcation s’est déclenchée. "On n’a pas compris pourquoi, j’avais vérifié les cartes deux heures avant, rien ne laissait paraître une situation inquiétante, il n’y avait aucune raison qu’elle se déclenche". Achetée en octobre, leur embarcation avait été passée au peigne fin afin de partir en toute sécurité. "L’ensemble du bateau avait été révisé. C’est incompréhensible."
Lorsque Serge Méry est descendu dans la salle des machines, un mètre d’eau avait déjà réussi à pénétrer dans l’embarcation. Le couple a alors immédiatement tenté de contacter les secours. "Quand j’ai vu le mètre d’eau, on s’est dit qu’on allait couler, on s’est demandé comment ça allait se terminer", explique-t-il.

Naufrage en Corse : le témoignage de rescapés gruissanais
Naufrage en Corse : le témoignage de rescapés gruissanais

Munis de tous les équipements pour la navigation en haute mer, les deux Gruissanais se sont saisis de deux radios VHF (Très Haute Fréquence) pour contacter le Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage). Pendant quinze minutes, l’inquiétude a été au centre de la situation, le couple ne parvenant pas à prévenir le service de secours.
Les mayday passaient dans le vide, et le couple ne captait pas de retour du centre de sauvetage. "C’est un autre bateau qui a entendu notre appel qui l’a transmis. On entendait on a mayday, on a mayday."
Une fois le Cross informé de la situation, le couple a déclenché sa balise, qui permet d’être géolocalisée, et a attendu la dernière minute avant de se jeter à l’eau. Pendant environ une heure, Serge, sa femme, et leur chien ont attendu au milieu de la Méditerranée, recroquevillée sur eux pour ne pas s’éloigner.
"L’eau était très chaude donc on a eu de la chance, de par la période de l’année, de ne pas avoir de risque d’hypothermie", indique Serge. Une fois secourus, les deux Gruissanais ont été conduits à l’hôpital et la solidarité corse a fait le reste.
Papiers perdus au fond des eaux et saison estivale obligent, pas moyen de trouver une place dans un hôtel. Le couple a eu la chance de recevoir de l’aide de la part des locaux, ainsi ils ont pu être hébergés le temps de pouvoir revenir sur la côte audoise.
Si aujourd’hui, le couple de Gruissanais tente de reprendre une vie normale et de retrouver leur repère du quotidien, de nombreuses étapes restent encore à franchir. Que ce soit administratif ou personnel, Serge et sa femme ont perdu un grand nombre de biens durant le naufrage.
"On partait pour trois mois, on a pris beaucoup d’affaires, des choses chargées de souvenir, aujourd’hui tout est au fond de l’eau. On doit tout refaire, papier d’identité et tout ce que ça implique, c’est compliqué lorsqu’on n’a plus rien. "
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Morale de cette histoire: ne s'improvise pas marin qui veut . Le reste les papiers les souvenirs perdus, à d'autres c'est très moyen le catastrophisme.
Et le bateau on en fait quoi il reste polluer les fonds ?
pour un voilier, le permis hauturier n'est pas obligatoire, par contre pour un bateau à moteur, il est obligatoire au delà de 6 miles des côtes et le radeau de survie l'est aussi dans les 2 cas.On trouve beaucoup de touristes en mer comme en montagne et cela fait marcher la rubrique des faits divers.La snsm et les gendarmes de haute montagne veillent; les premiers sont bénévoles, les seconds sont rémunérés en tant que fonctionnaire.L’iridium coute cher, surtout l'abonnement, mais il reste primordial …cordialement
Littoral Info parle d'une salles des machines envahie d'eau. Donc semble appartenir à un bateau à moteur. Un bateau moteur, a priori sa conduite est à la portée de tout individu qui peut tourner la clé de contact et remplir le réservoir de carburant. Enfin, presqu' à la portée, car il vaut mieux avoir au préalable une (petite) expérience, savoir anticiperr les problèmes de navigation/navigabilité et connaître les procédures. A défaut embarquer un skipper est recommandé, même si le propriétaire arborera fièrement la casquette à galons dorés.

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