Les plans envisagés pour ce 23 février par le maire d’Hendaye, Kotte Ecenarro, se sont déroulés sans accroc, ou presque. Tout juste l’opposant, Pascal Destruhaut, a-t-il tenté de faire vaciller l’appareil, pointant « une erreur » dans la longue série de chiffres énoncés dans son rapport d’orientations budgétaires. « Perplexe sur vos calculs », renvoyait-il à la face du maire, le représentant de l’aile droite du conseil municipal déplorait l’absence des approbations des comptes administratifs…
Les plans envisagés pour ce 23 février par le maire d’Hendaye, Kotte Ecenarro, se sont déroulés sans accroc, ou presque. Tout juste l’opposant, Pascal Destruhaut, a-t-il tenté de faire vaciller l’appareil, pointant « une erreur » dans la longue série de chiffres énoncés dans son rapport d’orientations budgétaires. « Perplexe sur vos calculs », renvoyait-il à la face du maire, le représentant de l’aile droite du conseil municipal déplorait l’absence des approbations des comptes administratifs 2021 (simplement des prévisions d’« atterrissage ») et surtout une confusion consciente ou inconsciente entre épargne brute et épargne de gestion, qui engendrait selon lui une capacité de désendettement moindre que celle annoncée (4,7 années).
Pas un simple détail au regard des quelque 18 millions d’euros à rembourser et alors que la majorité prévoit d’emprunter 5,6 millions d’euros en 2022. « C’est près de trois fois plus qu’en 2021 », appuyait-il en demandant s’il y avait « un pilote dans l’avion » ? Agacé par ce petit air, Kotte Ecenarro a non seulement maintenu ses chiffres mais il s’est chargé de le remettre à sa place de passager, en lui demandant de boucler… son sarcasme. Un clash plutôt qu’un crash.
Cette légère turbulence suivait donc un long exposé à la fois de la situation budgétaire et des axes tracés pour les futures politiques publiques. Outre les 20 millions de dette, budget du port de plaisance compris, les Hendayais retiendront qu’il n’est pas prévu d’augmenter les taux locaux d’impositions en 2022 (les bases augmenteront déjà de 3,4 %). Ils noteront surtout que la majorité prévoit d’ici 2026 un programme pluriannuel d’investissement d’environ 2,3 millions d’euros par an, avec chaque année 1,3 million d’euros pour la voirie.
Cette trajectoire n’intègre bien sûr pas les nombreuses Autorisations de programme (APCP) qui pointent à l’horizon. 9,5 millions d’euros pour la piscine, mais 200 000 euros seulement d’études en 2022. 6,5 millions d’euros pour le réaménagement du cœur de ville, dont 1 million dès cette année. 3 millions d’euros pour le projet Ttiki Handi, légèrement retardé. Et enfin 720 000 euros pour la dynamique Legaralde.
Parmi les objectifs les plus immédiats de Kotte Ecenarro : une réorganisation et un renforcement des équipes municipales, le maintien du soutien aux associations, en intégrant une étude plus précise des effets du confinement, et la réalisation des projets déjà promis pour ces douze prochains mois. Y figurent notamment la réfection du gymnase Irandatz et des travaux à l’école de la Plage, la mise en place de dispositifs de mobilité douce, la création d’un terrain synthétique à Sopite, et bien sûr la réalisation des premiers projets participatifs.
Première à réagir, l’équipière abertzale Laetitia Navarron a de son côté relevé deux ambitions insuffisamment prises en compte dans ces orientations. La porte-voix d’Hendaia Biltzen a d’abord veillé à remettre au centre du débat la crise actuelle du logement, insistant une fois de plus sur « la nécessité de produire rapidement des logements sociaux 100 % en maîtrise d’ouvrage public », et demandant dans cette optique de « procéder à des acquisitions foncières ». Laetitia Navarron attira en suivant l’attention sur l’avenir du port d’Hendaye, zone sur laquelle son groupe juge que le temps est venu d’« investir fortement ».
D’une histoire d’investissement à l’autre, Kotte Ecenarro a profité de cette séance pour annoncer que le Département allait « enfin » avancer sur les gros travaux prévus au collège Irandatz. Selon des plans déjà établis lorsqu’il était conseiller départemental, aux côtés de sa première adjointe Chantal Kherig, une enveloppe de 10 millions d’euros TTC est retenue pour revoir l’accès à l’établissement et ses espaces extérieurs, et créer (entre autres) un parvis couvert, une salle polyvalente et un espace technologie.
Le jury du concours de maîtrise d’œuvre, dont il fera partie, doit se réunir ce 10 mars, à Pau.

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