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Cinq ans après le lancement de sa carrière d’acteur, Michel Biel "souffle un coup" sur ses terres natales. Le gamin dracénois a bien grandi et croque la vie à pleines dents derrière les caméras.
Le temps semble se figer. Une petite balle jaune en l’air, un sourire en coin. Michel Biel est de retour chez lui. “Et ça fait du bien!”
Sa raquette repose le long d’un filet du Tennis club dracénois, où il a joué jusqu’à ses 18 ans. Les cheveux tirés en arrière d’un revers de la main. Le regard affûté. Il observe. “Ils ont tout refait, c’est impressionnant.”
Voilà bientôt dix ans que le jeune acteur a quitté le court pour les planches. Un nouveau hobby, devenu passion, puis profession.
Aujourd’hui, cinq ans après avoir signé auprès de l’agence parisienne Adéquat, il “grappille du temps. Centimètre par centimètre, j’avance. Je montre de quoi je suis capable. J’apprends”.
Mais surtout, le Dracénois refuse de “prendre la vie pour acquis”. Et quelle vie. Faite d’extrêmes, Michel Biel fait l’expérience “de grands moments de joie, comme de grandes déceptions. Et tout ça… à cent à l’heure!”.
Au fil des années, il apprend à tracer sa route dans cet univers si particulier.
“On arrive avec des rêves, des étoiles dans les yeux. Puis on est forcé de comprendre que ce n’est pas ce que l’on imaginait”, raconte l’interprète de Charles dans la version française de la série Skam.
“Il faut trouver l’équilibre entre le côté business de l’industrie du cinéma et le côté humain et éprouvant des longues heures de tournage. Jongler entre les rires forcés et l’impression d’avoir trouvé une nouvelle famille.”
Alors, avant de se faire embarquer par ce rythme effréné, on “revient au pourquoi”. Pourquoi est-ce qu’il s’est lancé, pourquoi est-ce qu’il reste. “Le défi. La passion.” Traduit dans les films Dunkerque, Danny, Deux moi et bien d’autres.
Ce moment d’introspection, il le passe au chaud, chez ses parents à Draguignan. “Surtout en cette période inédite. Ils sont mes piliers. Pour eux, je suis toujours le petit Michel qui rentre à la maison. J’en profite alors pour écrire, faire le plein d’idées. Utiliser cette année de pause au mieux.”
Car comme nous tous, la Covid-19 s’impose dans son emploi du temps. “Je me souviens quand j’ai repris les tournages au déconfinement, c’était une bouffée d’air frais. Jusqu’au dernier moment, je ne savais pas quand et comment nous allions recommencer. J’avais un peu d’appréhension.”
En ce reconfinement, “on sait au moins à quoi s’attendre à la rentrée”, dit-il d’un air assuré. Qui sera bien chargée.
“Je commence les répétitions d’une pièce de théâtre en janvier aux côtés du chorégraphe Redha, l’une de mes plus belles rencontres, indique-t-il en mettant l’accent sur ce dernier détail. C’est un vrai challenge pour moi, mais surtout un moment de liberté artistique.”
Retour à la “matière organique” du métier, en attendant que d’autres projets cinématographiques se concrétisent.
Gros budgets ou films d’auteur? “Peu importe. Quand j’ai joué dans la série américaine Emily in Paris, je me suis rendu compte que c’était fou. Ils étaient tous très pro et ça donne envie de décrocher des premiers rôles dans ce style, c’est sûr. Mais j’aspire aussi beaucoup aux films d’auteur, de réalisateurs indépendants français. Les histoires sont fortes, puissantes et très intéressantes à jouer.”
Une publication partagée par M I C H E L | B I E L (@michelbiel)
Si le comédien de 27 ans aime son pays, il espère pouvoir travailler plus souvent avec les Anglo-saxons. Un premier projet débute prochainement avec la BBC, sur les terres hongroises.
“Dans 10 ans, je me vois très bien alterner les films anglais et français. Voire travailler sur un film polonais, ce serait le retour au pays d’origine de mes parents. Un tout petit rôle m’irait très bien.”
C’est d’ailleurs ce que sa mère lui répète souvent: prendre le temps. Petit rôle par petit rôle. “Je suis conscient qu’il est possible qu’on ne me donne jamais de premier rôle. Peut-être que ce n’est juste pas encore le moment. C’est pas plus mal, je me construis et si cela me tombe dessus et bien j’aurai enfin les épaules pour! L’important c’est que je sois régulier et honnête afin de produire un travail de qualité.”
En attendant, il crée des liens. Avec les téléspectateurs, les internautes, mais principalement avec chaque personne qui croise son chemin. Car l’humain, “c’est l’origine de tout. C’est vital! Et je m’attarde beaucoup à en être une bonne version. Honnête, reconnaissant et constant”.
Que vous le croisiez dans la rue, ou sur votre écran Michel Biel arbore un sourire charmeur et charmant dans sa mission: “tirer les gens vers le haut, les pousser à réaliser leurs rêves”.
Votre lieu préféré dans l’agglomération?
Le tennis club dracénois. C’est un lieu qui me manque énormément, je n’ai plus le temps de jouer! J’y passe à vélo quand je peux!
Si vous étiez un film?
Braveheart, réalisé, écrit et joué par Mel Gibson. Il y a du combat, du drame, de l’amour: tout y est. C’est typiquement le genre de film dans lequel j’aimerais avoir un rôle!
Une chanson?
1998 de Bedoes. C’est un rappeur polonais donc la chanson me fait penser à mes origines. J’aime faire découvrir cette partie de ma vie.
Un livre?
Je suis en train de lire Le guerrier pacifique de Dan Millman. Je vous en donnerai des nouvelles…
Un modèle ou un héros?
Mes parents. Sans hésiter! Avec tout ce qu’ils ont pu traverser pour avoir cette vie en France, ils ont une résilience incroyable. Ils me font relativiser sur beaucoup de choses. J’évite de me plaindre et je fais un effort pour réaliser la chance que j’ai.
Un chiffre?
Le 5. Je ne sais absolument pas pourquoi, mais beaucoup de choses me ramènent à lui. Peut-être qu’un jour je saurai pourquoi!
Un son?
Les cigales et les criquets. Je fais beaucoup de vélos et ce bruit me rappelle les vacances, le soleil, la chaleur. C’est la nature, c’est apaisant!
Votre devise?
“Faire confiance à la vie, tout arrive pour une bonne raison.” Si on est régulier et honnête, elle fonctionne coup sur coup.
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