Au pied de la butte Sainte-Anne, le quai du marquis d'Aiguillon offre une vue magnifique sur la Loire. Haut d'environ 5 mètres, le hangar 12 pourrait être remplacé par un immeuble d'une douzaine de mètres.
© JLB/API
En quête de nouvelles rentrées financières, le port a fait de la valorisation de ses actifs fonciers un axe de développement dans son projet stratégique 2021-2026.
Située au pied de la butte Sainte-Anne, entre le futur musée Jules-Verne et l'ex Chambre de commerce, l’emprise foncière du quai du marquis d'Aiguillon dans le bas-Chantenay offre une perspective magnifique sur la Loire et la pointe ouest de l’Île de Nantes. Après avoir déjà obtenu en 2022 un tiers supplémentaire de droit à construire sur l'emplacement du hangar 12 existant (2 300 m² au sol) grâce à l'adjonction d'un niveau, le port de Nantes Saint-Nazaire en réclame encore davantage. À l'occasion de la prochaine modification du Plum, il sollicite Nantes métropole pour pouvoir construire un immeuble en R+3 au lieu du R+2 autorisé, projet qui serait beaucoup plus rentable pour le promoteur retenu à l'issue de son appel à manifestation d’intérêt (Ami) lancé il y a deux ans, lauréat dont le nom est encore gardé confidentiel. Et l'établissement public veut aussi étendre ces droits à une parcelle mitoyenne de 10 000 m² pour l'heure inconstructible. Autrement dit, il souhaite sortir tout ce périmètre de l'OAP bas-Chantenay figurant dans le document d'urbanisme qui crée des espaces publics ouverts et non constructibles sur le domaine portuaire.
Au passage, la démarche s'accompagne d'une prudence redoublée : alors que l'assurance est donnée aux élus que le projet sélectionné dans le cadre de l'Ami « respectera les cônes de vue, les transparences et césures sur la Loire », le port souhaite malgré tout la suppression de tout un paraphe dans le règlement de l'OAP. Ce dernier stipule que « depuis l'esplanade Jean Bruneau (rue de l'Hermitage) vers l'Île de Nantes, sera préservée la vue sur le bras de Loire (sans réduction de la surface d'eau visible à ce jour) selon un champ horizontal intégrant le pont Anne-de-Bretagne jusqu'à la rive de Pirmil-les-Isles et le cercle d'évitement, incluant bien entendu les estacades et les bâtiments de la rive d'en face. Cela vise à préserver l'un des points de vue imprenables de la Butte Sainte-Anne, espace didactique permettant de comprendre d'emblée l'histoire portuaire de Nantes via la perception des principaux lieux historique de la logistique, de la construction navale et du commerce (quai de la Fosse, cales du site des Chantiers, hangar à bananes (…) »
D'autres secteurs mobilisent l'intérêt des services portuaires. Ainsi, sur la partie ouest de l'Île de Nantes, près du site Tereos (ex Béghin-Say) et de Norpaper, industriel spécialisé dans la fabrication de papier (75 salariés), usine en forte croissance, l'établissement souhaite valoriser son foncier avec une extension du zonage Uem, dédié aux activités tertiaires, sur une emprise d'environ 20 000 m². Dans la zone industrialo-portuaire de Cheviré et sur les sablières de Rezé-Trentemoult, il entend préserver l'actuel zonage 1AU (urbanisation future) alors qu'il est envisagé de le passer en N (zone naturelle). Et à Saint-Herblain, quai Cormerais aval, il aimerait à terme pouvoir obtenir une mutation des parcelles qui, pour l'heure, peuvent accueillir des activités tertiaires.
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