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De plus en plus de banques affichent désormais des taux supérieurs à 2 % sur 20 ans, des taux qui n’étaient plus affichés depuis 2017. Photo Adobe Stock
Alors que les taux d’usure n’ont augmenté que faiblement au 1er juillet 2022, les hausses de taux de crédit se poursuivent ce mois-ci avec de plus en plus de prêts proposés à plus de 2 % sur 20 ans.
Depuis le début de l’année, l’augmentation atteint près de 1 point dans certaines banques, contraintes de remonter leurs taux dans un contexte de hausse des conditions de refinancement. Une situation qui pourrait se prolonger, surtout après les annonces que pourrait faire la Banque centrale européenne (BCE) le 21 juillet.
En juillet, les taux de crédit continuent à augmenter d’après les barèmes reçus par les courtiers en prêt immobilier. Plusieurs banques nationales ou régionales ont en effet relevé leurs taux de crédit de 0,10 à 0,35 % par rapport à juin.
Depuis le début de l’année 2022, les hausses de taux sont de 0,55 % en moyenne, mais atteignent 1 point dans certaines banques. Pour le courtier La Centrale de financement, la hausse de taux de crédit la plus significative s’observe pour les prêts contractés sur 7 ans, avec + 0,60 % par rapport à janvier 2022.
Lire aussi : Quel est l’impact de la hausse du taux de crédit sur le marché ? Exemple en Nord-Isère
D’après les barèmes du courtier Vousfinancer, les taux moyens sont à 1,40 % sur 15 ans, 1,65 % sur 20 ans et 1,80 % sur 25 ans. Pour le courtier Empruntis, ils sont à 1,50 % sur 15 ans, 1,70 % sur 20 ans et 1,90 % sur 25 ans. Mais le taux réservé aux meilleurs profils reste identique à 1,10 %.
La Centrale de financement évoque de son côté des taux moyens à 1,39 % sur 15 ans, 1,53 % sur 20 ans et 1,70 % sur 25 ans.
Selon ce courtier, un emprunteur qui contracte un prêt de 180 000 € sur 20 ans à 1,53 % en juillet, contre 0,94 % en janvier, voit sa mensualité s’élever à 871,07 € pour un coût total de crédit de 29 057 €, contre 17 520 € en janvier, soit 65,77 % de plus. Ce qui correspond à une hausse de 11 536 € pour un prêt sur la même durée et du même montant. Des conditions de financement moins avantageuses.
Lire aussi : Les règles de l’assurance emprunteur évoluent
Une banque régionale propose même un taux unique quel que soit le profil de l’emprunteur, ses revenus ou la durée du crédit : 2,10 % sur 15, 20 ou 25 ans.
« Une situation inédite liée au contexte, à l’envolée des taux d’emprunt d’État – bien qu’ils connaissent une accalmie ces derniers jours – et à la hausse des conditions de refinancement des banques qui voient leurs marges se restreindre », souligne Vousfinancer.
Ce que constate Empruntis : quelques banques lui ont confirmé « vendre à perte, ce qui en a contraint certaines à sortir du marché du crédit de façon provisoire ».
De plus en plus de banques affichent désormais des taux supérieurs à 2 % sur 20 ans, des taux qui n’étaient plus affichés depuis 2017. Et à cette période, le taux d’usure, taux au-delà duquel une banque n’a pas le droit de prêter de l’argent, était à 3,35 %, contre 2,57 % au 1er juillet 2022 pour les prêts sur 20 ans et plus.
« À ce jour, la remontée des taux d’usure est insuffisante pour permettre aux banques d’appliquer des taux leur permettant de dégager une marge suffisante pour les inciter à prêter, alors même que du côté des emprunteurs, des taux à près de 2 % ne sont pas forcément un frein à l’achat immobilier », affirme Sandrine Allonier, directrice des études et porte-parole de Vousfinancer.
« Pour preuve, en 2017, les taux moyens étaient à 1,75 % et le marché immobilier très dynamique, en hausse de 15 % sur un an avec près de 970 000 transactions dans l’ancien. La production de crédits avait elle aussi atteint un niveau record. Sauf qu’à l’époque, le crédit était beaucoup moins encadré. »
Dans le contexte actuel, avec des taux d’emprunt d’État à 1,8 %, de retour à leur niveau de 2014, au moment où les taux de crédit étaient à plus de 3 %, et une inflation de près de 6 % en juin (selon l’Insee), la hausse des taux devrait se poursuivre dans les prochaines semaines.
D’autant que lors de sa réunion du 21 juillet, la BCE devrait relever ses taux directeurs pour freiner l’inflation. Ce qui devrait peser sur les taux comme sur la production de crédits.
Mais, bonne nouvelle selon Empruntis, « les banques restent volontaires et souhaitent continuer à gagner de nouveaux clients. Dans cet environnement chahuté, les primo-accédants bien préparés (entendez de l’épargne pour les frais, un peu d’épargne résiduelle et des contreparties) sont favorisés par ces conditions de marché, car les banques sont prêtes à faire des efforts pour les séduire, des décotes au dossier sont toujours possibles… »
Plus de 200 000 foyers évincés du crédit immobilier
Selon les calculs du courtier Pretto, 18 % des dossiers financés en 2021 ne seraient plus finançables dans le contexte de marché de juin 2022, soit 220 000 ménages.
Deux raisons à cela. Près de 160 000 dossiers n’auraient plus été finançables en l’état car ils dépassent le taux d’endettement maximum de 35 %. Et près de 60 000 dossiers n’auraient plus été finançables car ils dépassent le taux d’usure.