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“Espekulazioari ez !”. C’est avec ce panneau, en langue basque, qu’une centaine d’habitants de la vallée de l’Hergarai a protesté ce samedi 19 février 2022, contre la flambée des prix de l’immobilier dans la région. Un collectif en appelle au pouvoirs publics pour réguler les prix.
Près d’une centaine de personnes s’est rassemblée, ce samedi 19 février 2022, à Bascassan, pour protester contre la hausse du prix de l’immobilier dans la vallée de l’Hergarai. Certains habitants montrent deux maisons, à proximité du lieu de rassemblement. “Les prix de ces maisons ont été estimés à 500.000 et 630.000 euros”, souffle Yvette, la soixantaine. 
Yvette n’habite pas dans le coin, mais cherche une maison, pour se rapprocher de sa famille. “J’y passe tous mes week-end et mes vacances. Mais le problème c’est que j’ai beaucoup de mal à trouver vu les prix, et étant donné que je suis seule à financer l’achat d’une maison“, déplore la sexagénaire. Selon un collectif d’habitants de la vallée, le prix du mètre carré aurait bondi de 30%, soit une moyenne autour de 2.000 euros. Alors même si les prix sont beaucoup moins élevés qu’à Biarritz, Guéthary ou Ciboure, ils deviennent de plus en plus prohibitifs pour ceux qui veulent acheter . “Pour moi, c’était quelque chose qui n’arriverait pas ici“, estime Odei, une enseignante.
J’étais prêt à mettre 300.000 euros pour acheter une maison, mais là ce n’est pas possible. Je ne suis pas prêt à m’endetter à vie“, concède Matthieu.
Parmi ceux qui ont arrêté de chercher, il y a Mathieu. Il paie un loyer de 800 euros par mois, et avait été tenté par l’achat d’une maison près de Saint-Jean-Pied-de-Port. Mais vu les tarifs qui augmentent depuis des années, il y a renoncé. “C’est inenvisageable de se foutre un crédit aussi élevé à presque 40 ans. C’est miser sur le fait de ne pas pouvoir le rembourser de son vivant.” Comme beaucoup d’habitants de la vallée, il estime que cette hausse est dû à la spéculation immobilière qui touche la côte basque de plein fouet. Un mot qui est écrit en grand, collé à un fronton, en basque. “Espekulazioari ez“. Une spéculation qui fait peur : “Tout le monde est obligé de rentrer à l’intérieur des terres, mais l’intérieur, à cause de cette spéculation, devient hors de prix aussi“, poursuit Yvette. 
Nous, on vient en soutien des plus jeunes, des générations futures, avec ces gamins qui courent tout autour de nous. Si ça continue, ils ne pourront pas rester ici“, estiment trois habitantes de la vallée. “Les villages commencent à se vider, les jeunes ne peuvent plus acheter ou construire, ajoute Odei, une enseignante_. Certains en arrivent à se dire : où est-ce qu’il va falloir qu’on aille ? Ou sinon, dans quelle conditions il faudra vivre pour avoir un logement décent.”_ 
L’autre problème qui est lié, c’est la succession dans le cas de fermes familiales. “Quelqu’un qui voudrait succéder à ses parents doit payer plus vu que le prix des maisons alentours augmente“, poursuit la jeune femme. Elle et le collectif dont elle fait partie en appelle à l’Etat pour juguler la hausse des prix dans la région.
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